Porco Rosso à l’affiche du week-end Miyazaki proposé par les Ambassadeurs du Ciné Mourguet, les 29 et 30 mai

 Les jeunes Ambassadeurs du Ciné Mourguet proposent un week-end Miyazaki les 29 et 30 mai 2015 !

Au programme 

  • Vendredi 29 Mai à 20h00, PORCO ROSSO : Buffet japonais offert après la séance !
  • Samedi 30 Mai à 14h30 ARRIETTY, LE PETIT MONDE DES CHAPARDEURS. Animation après le film avec l’association Asiexpo, organisatrice de la Japan Touch.
  • Samedi 30 Mai à 17h30, LE CHÂTEAU AMBULANT, Présentation du film par l’association Asiexpo, organisatrice de la Japan Touch.

Vous avez envie d’en savoir plus sur Les Ambassadeurs du Ciné Mourguet, lisez l’article que leur a consacré Journal Cinéphile Lyonnais :  ici

Informations pratiques pour venir au Ciné Mourguet

Ciné Mourguet, 15 rue Deshay, 69 110 Sainte-Foy-lès-Lyon
Téléphone 04 78 59 01 46, mail : [email protected],  site: www.cinemourguet.com
Accès : Parking du Méridien
Bus C19 – Arrêt Ste Foy Mairie, Bus 49 – Arrêt Ste Foy Châtelain. À 10 minutes de Perrache ou Francheville Taffignon
Bus 90 – Arrêt Ste Foy Châtelain. À 30 minutes de Gare de Vaise

ZOOM SUR PORCO ROSSO (Vendredi 29 Mai à 20h0)

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Porco Rosso
Réalisé par Hayao Miyazaki

Avec Shûichirô Moriyama, Tokiko Kato …
Animation,Japon, 1992, 1h33

Voix françaises : Jean Reno (Porco Rosso), Adèle Carasso (Fio), Gérard Hernandez (Piccolo),
Sophie Deschaumes (Gina), Jean-Pierre Carosso (Mama Aiuto), Jean-Luc Reichman (Curtis

 Date de sortie du film dans les salles françaises : 21 Juin 1995

Synopsis

Porco Rosso, c’est Marco, un ancien combattant de la Première Guerre mondiale, qui doit à une mystérieuse malédiction d’avoir troqué sa tête d’humain contre un groin de cochon. Il n’en continue pas moins de piloter son avion de combat et s’acharne contre les pirates de l’air qui terrorisent l’Italie. Sa seule consolation sur cette terre est d’aller boire un verre chez Gina, une tenancière d’hôtel qui l’a connu lorsqu’il avait visage humain. Les pirates se donnent pour chef le bellâtre Curtis et parviennent à mettre Marco en échec et à endommagé son superbe hydravion rouge. À Milan, où Marco tente de faire réparer son engin, Fio une petite fille débrouillarde et experte en mécanique vole à son secours…

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 Porco Rosso

Porco Rosso est inspiré d’un manga (bande dessinée) de Hayao Miyazaki, L’Ère des hydravions. Produit en 1992 ce film (de son vrai nom « kurenai no buta », le cochon rouge) raconte les aventures de Marco Pagot alias Porco Rosso dans l’Italie des années trente. Ancien pilote de guerre, Porco Rosso est un chasseur de prime qui avec son hydravion est craint par les pirates de l’air. Pour se débarrasser de Porco, les pirates vont engager un pilote américain chargé de détruire l’avion du héros,  et c’est le début d’une lutte sans merci, qui culmine avec le duel final.

Dans Porco Rosso, il y a deux beaux personnages féminins qui sont les meilleurs soutiens du pilote. Gina, l’amie d’autrefois de Marco devenu Porco, amoureuse transie de son vieux camarade, et Fio, ingénieur mécanicien, jeune fille en fleur et un garçon manqué qui a le béguin pour Porco.

Cependant les personnages essentiel du film sont les hydravions en bois de l’entre-deux-guerres, et notamment le Savoia S-21 rouge du héros, dont une partie  du film est consacrée à sa reconstruction. Signalons que le père du réalisateur était cadre dans une usine aéronautique et le réalisateur rend de nouveau hommage à l’aviation dans son dernier film « Le vent se lève »

La réalisation est très belle avec de somptueux décors et de superbes scènes de combat d’avion. Dès le premier quart d’heure, le ton du film est donné. A un numéro de voltige aérienne entre Porco Rosso et des pirates gaffeurs, rythmé par les rires des petites filles prises en otage, succède le doux tour de chant de Gina, Le Temps des cerises susurrée par la belle avec un divin accent italien.

L’une des scènes les plus émouvantes du film est celle  ou Porco Rosso raconté à la lueur d’une chandelle à Fio. Il s’agit du moment où il perd ses amis aviateurs et frôle lui-même la mort. Il voit, impuissant, les appareils de ses camarades et de ses ennemis monter au ciel rejoindre le cimetière aérien. Un cimetière où s’accumulent à perte de vue des milliers d’épaves d’avions de tous les pays, maintenant unis dans la mort, au point de former une véritable voie lactée. Quelle belle image pour dénoncer l’absurdité de la guerre et la folie humaine?

Au travers de la mélancolie qui imprègne le film,  les dérives humaines sont montrées du doigt. Des dérives qui ont transformé un jeune homme plein d’espoirs et d’idéaux en cochon marginal et désabusé. Miyazaki ne nous donne pas d’explications pour cette transformation, il nous laisse libre d’interpréter, selon notre sensibilité et notre vision du récit.

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Porco Rosso, un succès à sa sortie

Porco Rosso rencontre un franc succès à sa sortie au Japon et prend la première place du box-office local. Le film reçoit le prix du meilleur film d’animation au Festival d’Annecy en 1993 et est le premier film du studio Ghibli à sortir en France.

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La critique de Bernard Génin de Télérama

« Pour beaucoup, I’animation japonaise se résume à bâclage et hyperviolence. La sortie de Porco rosso (en attendant Mon voisin Totoro et Le château dans le ciel) va faire réviser ce jugement. Oui, il existe au Japon un dessin animé soigné, poétique, original. Un dessin animé sans super héros éructant hérissé d’armes futuristes.

 Quoi de plus étrange qu’un pilote au visage de cochon ? Nous sommes dans les années 20, sur les côtes de l’Adriatique. Marco Porcellino, dit Porco rosso («Cochon rouge»), a établi son repaire sur une île déserte. A bord de son hydravion, il chasse les flibustiers du ciel, qui profitent de la montée du fascisme pour rançonner les riverains.

Non, Porco rosso n’est pas un film de guerre, même si on y voit quelques spectaculaires combats aériens. La plupart du temps, I’ambiance est mystérieuse et romantique. Mystérieuse, cette photo d’un jeune pilote raturée par Marco : aurait-il eu, autrefois, un visage humain ?

Romantiques, ces séquences où, accoudé au bar d’un palace, il semble vouloir oublier un douloureux secret, tandis que la belle propriétaire, amoureuse de lui, chante Le temps des cerises. Ne vous laissez pas rebuter par certaines constantes du graphisme japonais (grands yeux, bouches démesurées). Entrez dans l’univers Miyazaki, avec son dessin semi-réaliste, proche de la ligne claire d’Hergé, et ses décors superbes, d’une minutie et d’une délicatesse rares. » Bernard Génin, Télérama Les 60 meilleurs films de Cannes 95 à Cannes 96