Lundi 18 mai, au Korova Bar, projection de Mon homme Godfrey, une pépite de la comédie hollywoodienne

Lundi 18 mai à 20h30 au Korova Bar, projection de Mon homme Godfrey (G. La Cava, 1936) . Film noir à petit budget des années 40, Détour a acquis au film des années le statut de film culte.

Korova Bar, 12 rue Imbert Colomès, 69001 Lyon
Entrée libre

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Mon homme Godfrey
De Grégory  La Cava
Avec  William Powell, Carole Lombard, Alice Brady 

USA, 1h34, 1936,  Noir & Blanc

SYNOPSIS 

Lors d’une « course aux objets », Irene Bullock — qui appartient à la « haute société » — fait la connaissance d’un aristocrate devenu clochard à la suite de la crise économique nommé Godfrey. Elle le fait engager comme maître d’hôtel.  par sa mère, Angelica Bullock, qui, tel un mécène, entretient Carlo qui se dit artiste. Cornelia, la sœur d’Irène, éprouve rapidement une véritable aversion pour Godfrey, et lorsqu’un collier de perle disparaît, elle tente de le faire accuser du vol.

« Si My Man Godfrey est aujourd’hui considéré comme l’un des sommets de la comédie hollywoodienne, c’est bien grâce aux interprètes, aux dialogues savoureux et à la précision rythmique de la mise en scène de La Cava, ces trois éléments fonctionnant de concert pour imposer un tempo soutenu de la première à la dernière minute. Mais le film ne frappe pas seulement par la mécanique comique prodigieuse mise en place par ses auteurs (et l’on comprendra ici aussi bien les scénaristes, dialoguistes et acteurs que le metteur en scène) mais aussi par l’audace de la critique sociale qu’il déploie. La Cava nous offre une peinture sans fard d’une bourgeoisie installée qui s’amuse des pauvres avec une inconscience et une suffisance sidérantes. » dvdclassik.com

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A PROPOS DU FILM

Le film est une adaptation du livre 1101 Park Avenue, écrit par Eric Hatch. Un remake de ce film fut réalisé en 1957 par Henry Koster (le metteur en scène de Le Voyage fantastique), avec David Niven et June Allyson dans les rôles titres.

Mon homme Godfrey est le seul film nommé dans six catégories aux Oscars qui n’en a  remporté aucun. William Powell fut nommé, lors de la 9e cérémonie des Oscars, pour l’Oscar du meilleur acteur, Mischa Auer pour celui du meilleur acteur dans un second rôle, Carole Lombard pour celui de la meilleure actrice, Alice Brady pour celui de la meilleure actrice dans un second rôle, Gregory La Cava pour celui du meilleur réalisateur et enfin Eric Hatch et Morrie Ryskind pour celui du meilleur scénario.

Gregory La Cava fait partie des cinéastes de comédies qui se sont illustrés dans les années 1920/30,  A l’époque, sa réputation le plaçait au niveau d’un Leo McCarey. Mais, ses films ont au fil des années disparu du circuit et sont aujourd’hui encore peu diffusés. Mon homme Godfrey fait partie des films qui constituent à la fois la partie de la carrière la mieux connue du cinéaste et un sommet de la comédie américaine.  N’hésitez pas à découvrir d’autres films du réalisateur comme Mon mari le patron (She Married a Boss, 1935), Pensions d’artistes (Stage Door, 1937) et La Fille de la Cinquième Avenue (Fifth Girl Avenue, 1939).

Gregory La Cava parle dans ces films du désastreux fossé qui sépare les privilégiés des laissés-pour-compte. Il montre une Amérique scindée en deux entités totalement irréconciliables : tandis que les pauvres cherchent leurs moyens de subsistance dans les détritus rejetés par les riches, ceux-ci se lancent dans des jeux délirants dans lesquels un clochard rapporte 20 points lorsqu’une chèvre compte pour 10.

Avec un ton acide, le réalisateur livre une description cynique de la suffisance de la haute société. Bullock, la famille riche de Mon homme Godfrey est déjantée, excentrique et même hystérique. Godfrey pénètre dans une véritable maison de fous …

Notons, l’interprétation remarquable de l’ensemble des acteurs. Une pépite du cinéma américain des années 30 à découvrir.