Tournage à Lyon de « La Poésie et les Dieux » d’après H.P Lovecraft

Par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Le tournage de La Poésie et les Dieux de Louis Rossignol se déroule à Lyon du 30 mai au 7 juin, à l’Île Barbe et l’Amphithéâtre des Trois Gaules. Il s’agit d’une adaptation d’une nouvelle de H.P Lovecraft. Le film est produit par La Septième Compagnie, et soutenu financièrement par le du FSDIE de l’Université Lyon 2 et la région Rhône-Alpes.

Il s’agit du deuxième court-métrage de Louis Rossignol après La Dernière Marche remarqué dans de nombreux festivals. La Poésie et les Dieux est un film ambitieux qui réunit environ  60 techniciens, acteurs et figurants. Le casting est international, avec une héroïne orientale et un acteur grec (une séquence sera tourné en grec).

N’hésitez pas à suivre les informations concernant le tournage du film sur sa page Facebook  dont le lien se trouve ici

L’Amphithéàtre des Trois Gaules, lieu des scènes oniriques

Synopsis

A la fin du dix-neuvième siècle, le monde est frappé par la pauvreté, la famine et les maladies. Dans son manoir, Marcia, une jeune femme orientale adoptée par la famille Bennet, murmure dans son sommeil une étrange poésie. Ces mots lui ouvrent les portes d’un autre temps dans lequel elle rencontre le Panthéon divin, qui lui annonce qu’avant la fin de sa vie, la rêveuse reconnaîtra un messager qui rétablira la pureté d’autrefois. Alors que la mort frappe sa famille, Marcia s’accroche à ce rêve au point de sacrifier son existence pour le revivre une dernière fois…

L’île Barbe, utilisée pour les scènes d’extérieures

Le mot du réalisateur

« Si La Poésie et les Dieux est bel et bien l’adaptation de la nouvelle du même nom écrite par Howard Phillips Lovecraft, ce court-métrage se veut plutôt représentatif de ce qu’est l’atmosphère Lovecraftienne. Ainsi, nous avons fait le choix de nous éloigner de la base narrative originale, pour s’efforcer de reproduire l’onirisme glacial des mots de l’auteur, à l’instar du John Carpenter de L’Antre de la Folie. L’ambition du film, qui se déroulera durant l’époque victorienne, est d’établir une continuité des thèmes qui me fascinent tout en m’appuyant sur l’oeuvre d’un auteur ayant eu une influence considérable surle cinéma et les arts modernes. Ainsi, toute la mise en scène et l’écriture ont été pensées pour attaquer frontalement cette idée d’adaptation sans reculer devant les contraintes d’une production allant bien plus loin que mon précédent court-métrage, La Dernière Marche. L’adaptation de La Poésie et les Dieux, nouvelle importante d’un auteur fondamental de la littérature du 20ème siècle, sera tournée en langue française. C’est un choix qui s’est imposé à l’équipe tant elle défend un retour à l’ambition et au cinéma de genre dans la production en France. Mais la renommée de son auteur et un casting international, avec une héroïne orientale et un acteur grec – qui sera mis en valeur lors d’une séquence tourné dans sa langue d’origine – pourrait également permettre à cette réalisation de s’exporter à l’international ; c’est l’ambition première de l’équipe du film et de l’association La Septième Compagnie, qui soutient le projet.

Tourné en noir et blanc, La Poésie et les Dieux est également pensé dans son découpage et sa réalisation comme une mise en relation entre deux époques. La modernité de l’époque victorienne, sa vitesse et son rapport à la technique, rencontre un âge révolu et en ruine par l’intermédiaire des Dieux, nous permettant ainsi de créer une opposition dans la mise en scène tantôt oppressante, tantôt plus onirique et classique. Contrairement à La Dernière Marche qui était pensé comme un court-métrage introductif d’un projet plus conséquent, avec un cadre spatio-temporel très restreint, nous avons fait le choix d’étaler la
vie de Marcia sur plusieurs années. Cela nous permettra de jouer avec le spectateur, le mettant face à des allers et retours entre le passé, le présent et le futur. De cette façon, il retrouvera à l’image la même confusion que devant les mots et la temporalité ambigüe et tordue des écrits de Lovecraft. Ainsi, les différences narratives de cette adaptation sont liées à une envie de faire sentir par une représentation visuelle ce qu’est l’oeuvre de Lovecraft, une manière pour nous de mettre en avant le potentiel cinématographique des écrits de l’auteur tout en lui témoignant un profond respect. »  Louis Rossignol