Samedi 20 décembre Abderrahmane Sissako présente Timbuktu au Ciné-Mourguet

sissako

Le réalisateur Abderrahmane Sissako sera au Ciné-Mourguet, samedi 20 décembre à 20h30, pour une rencontre autour de son magnifique film Timbuktu. Une belle surprise et un beau cadeau de fin d’année pour les spectateurs de la région lyonnaise et le Ciné-Mourguet.

Retrouvez toutes les informations pratiques sur www.cinemourguet.com

Entrée gratuite (sur réserve des places disponibles) sur présentation d’un ancien ticket de TIMBUKTU vu au Ciné Mourguet

Ciné Mourguet, 15 rue Deshay, 69 110 Sainte-Foy-lès-Lyon
Bus C19 – Arrêt Ste Foy Mairie, Bus 49 – Arrêt Ste Foy Châtelain. À 15 minutes de Perrache ou Francheville Taffignon
Bus 90 – Arrêt Ste Foy Châtelain. À 30 minutes de Gare de Vaise

timbuktuTIMBUKTU d’Abderrahmane Sissako
Avec : Ibrahim Ahmed dit Pino, Toulou Kiki
2014, France/Mauritanie, 1h37
Compétition Officielle au Festival de Cannes 2014
Date de sortie 10 décembre 2014

DESCRIPTION

Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans. En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragique

Voir la bande annonce

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A PROPOS DU FILM

la force du nouveau Abderrahmane Sissako réside principalement dans son discours politique qui fait écho au désarroi d’une partie de l’Afrique, visée par l’intégrisme islamiste. Le film montre une petite ville malienne tombée au mains des djihadistes. Il raconte de manière parallèle l’histoire d’une famille d’éleveur qui tente de vivre « normalement » dans un contexte difficile et celle de djihadistes qui terrorisent la population en inventant des règles plus absurdes les unes que les autres (interdiction de jouer au football, d’écouter de la musique dans une chambre entre amis, obligation pour les femmes qui travaillent  de porter des gants  (y compris celles qui vendent du poisson : pas commode !) …  Des touches d’humour comme un match de football sans ballon, de somptueuses images de dunes, une lumière magnifique, des acteurs étonnants de vérité, font de TIMBUKTU, un film à découvrir

timbuktu-cannes-2014-6L’ORIGINE DE TIMBUKTU
Si Timbuktu est une fiction, l’inspiration du réalisateur, Abderrahmane Sissako, vient de faits réels. En juillet 2012, dans la petite ville d’Aguelhok au Mali, un couple d’une trentaine d’années est placé dans deux trous creusés dans le sol en place publique, puis lapidé. Dans ce village contrôlé par des hommes, leur unique faute a été d’avoir eu des enfants hors mariage.

Choqué par la lapidation publique de ce couple et l’absence totale de médiatisation la concernant, Abderrahmane Sissako a décidé de faire Timbuktu. « (…) maintenant je le sais, je dois raconter dans l’espoir qu’aucun enfant ne puisse apprendre plus tard que leurs parents peuvent mourir parce qu’ils s’aiment« , explique-t-il.

TOURNAGE
Le film, qui est sensé se situer à Tombouctou, a été tourné près de la frontière malienne, à l’extrême Est de la Mauritanie, dans un village hautement sécurisé.

ABDERRAHAMANE SISSAKO

KONICA MINOLTA DIGITAL CAMERANé en 1961 en Mauritanie, Abderrahmane Sissako passe son enfance au Mali avant de partir étudier à l’Institut fédéral d’Etat du Cinéma de Moscou (VGIK). C’est là qu’il tourne ses premiers courts métrages dont Octobre, présenté en 1993 dans la section « Un certain regard » du Festival de Cannes. Réalisateur de La Vie sur terre (1998) présenté par Arte dans le cadre de sa sélection « 2000 vu par… « ,Adberrahmane Sissako retourne sur la Croisette en 2002 pour En attendant le bonheur, lauréat du Prix de la critique internationale, dans lequel il dénonce l’impuissance des pouvoirs publics africains et les politiques anti-immigrations des pays occidentaux. Les relations Nord / Sud sont une nouvelle fois abordées en 2006 dans Bamako, fable humaniste qui reçoit le Prix du film du Conseil de l’Europe en 2007. En 2009, il crée l’association Des Cinémas pour l’Afrique qui a pour mission de soutenir la rénovation de salles de cinéma sur le continent, en vue de leur réouverture. En 2014, Timbuktu, sa dernière réalisation, est sélectionné en compétition officielle au festival de Cannes.