Mes séances de lutte de Jacques Doillon

France, 2013, 1h39
Avec Sara Forestier, James Thiérrée, Louise Szpindel

Date de sortie : 6 novembre 2013

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Synopsis
Interdit aux moins de 12 ans

Une jeune femme prétexte l’enterrement de son père pour retrouver un voisin plutôt charmant, et tenter de comprendre pourquoi elle a interrompu le rapport amoureux amorcé avec lui quelques mois plus tôt. Ils se retrouvent et rejouent la scène où sa dérobade a empêché leur histoire de commencer.

Ils s’y essaient, se débattent, s’empoignent, tout en se rapprochant. Ils se frottent, se cognent l’un contre l’autre et s’amusent à dialoguer avec autant de fantaisie que de gravité, et à entrer dans une lutte de plus en plus physique.

Ils vont finir par se lier l’un à l’autre au cours de séances quotidiennes qui ressemblent à un jeu. Par-delà leur joute verbale, cette confrontation devient une nécessité pour essayer de se trouver, un curieux rituel auquel ils ne peuvent échapper.

Peu à peu, l’évidence qu’il faudra que quelque chose se libère entre eux pour que ces luttes soient enfin devenues une vraie lutte d’amour.

« S’il y a bien deux films dans "Mes séances de lutte", celui qui consiste en circonvolutions oratoires autour d’un nœud amoureux et familial plutôt tordu est aisément tenu à distance par l’autre, qui se penche sur deux corps et leur rapprochement – et celui-là est assez extraordinaire. » Florence Maillard (Cahiers du Cinéma)

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James Thiérrée, Sara Forestier

A propos du film

Le titre

A mi-chemin entre une séance de psychanalyse et un match de boxe, le titre du film a été choisi par Jacques Doillon. Le metteur en scène s’est inspiré d’une œuvre du peintre Cézanne. Il explique : "Je me suis vu découper la reproduction d’une "lutte d’amour" de Cézanne, quatre couples qui bataillent, nus, en plein air, est là, scotcher devant mon bureau. (…) J’ai commencé à écrire en aveugle, avec le tableau de Cézanne en ligne de mire…"

Un tournage chronologique

Mes séances de lutte fait partie de ces rares films tournés dans l’ordre chronologique à la narration. En effet, au même titre que pour le tournage d’E.T. l’extra-terrestre de Steven Spielberg, Jacques Doillon a voulu conserver le cheminement des sentiments de ses acteurs : "Car si tout à coup quelque chose arrive dans une scène, une humeur, une tristesse ou au contraire une lueur de joie qui n’était pas forcément envisagée à la lecture des dialogues, alors je peux tourner la scène suivante en intégrant ce sur quoi on a mis la main. C’est pas parce que j’ai tous les mots de la scène, les notes de la partition que j’en sais beaucoup plus que ça. J’ai la conviction, toujours, que la scène est à découvrir et qu’on n’en connait pas toutes les couleurs, ce qui fait l’excitation, le plaisir, et les enchantements du tournage."

Une équipe technique réduite

Pour Mes séances de lutte, Jacques Doillon s’est entouré d’une petite équipe technique et a décidé de ne pas engager de maquilleuse, de coiffeuse ou de costumière. Les acteurs ont dû porter leurs propres vêtements pour tourner. Sara Forestier raconte : "C’est moi qui ai choisi mes costumes : des vêtements stretch suffisamment pratiques pour se bagarrer mais qui restent féminins, avec des transparences qui dévoilent la poitrine sans être sophistiquées. Cette absence de caractère précis du personnage permet au spectateur, je crois, de mieux se projeter dans cette passion qui est comme une parenthèse hors du temps et du monde."

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Festivals

Mes séances de lutte a fait partie de la sélection au Festival Paris Cinéma et a concouru dans la catégorie Panorama à la 63ème édition de la Berlinale.

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