La Guilde Française des Scénaristes à Cannes

La Guilde Française des Scénaristes à Cannes

Pour la seconde année consécutive, la Guilde Française des Scénaristes sera présente au Festival de Cannes et y organisera trois temps forts destinés à valoriser l’image publique de notre profession mais aussi à favoriser le dialogue interprofessionnel, demandez le programme!

Unique syndicat professionnel dédié à la défense des intérêts artistiques, contractuels et financiers des scénaristes en France, la Guilde Française des Scénaristes, dont je suis fière de faire partie, lutte pour une meilleure reconnaissance du rôle du scénariste et pour améliorer ses conditions de travail.

Voici les trois manifestations qu’elle organise lors du prochain Festival de Cannes, qui se déroulera du 16 au 27 mai:

VISAGES DE SCENARISTES

Comme ce fut le cas en 2011, la Guilde met en lumière le nom et le visage de scénaristes auteurs de récents succès du cinéma français lors d’une exposition. Elle aura lieu sur la plage du Miramar, sur la Croisette.

Vernissage le samedi 19 mai à 17h. L’exposition restera installée tout au long du Festival, puis circulera sur plusieurs autres festivals dédiés au 7ème art, dont le Festival du Film romantique de Cabourg.

Voici la liste des scénaristes à l’honneur cette année:

  • Stéphane Kazandjian (Un monstre à Paris)
  • Julien Rappeneau (Largo Winch, Cloclo)
  • Patrick Rotman (La conquête)
  • Stéphane Keller (La nouvelle guerre des boutons)
  • Pierre Geller (L’ordre et la morale)
  • Vincent Paronnaud (Poulet au prunes)
  • Alain-Michel Blanc (La source des femmes)
  • Erick Malabry (L’Art de séduire)
  • Héctor Caballo Reyes (Bienvenue à bord)
  • Laurent Turner (La chance de ma vie / La proie)
  • Jeanne Le Guillou (La croisière)
  • Lise Macheboeuf (Avant l’aube)
  • Luc Bossi (La chance de ma vie / La proie)
  • Gabor Rassov (Chez Gino)
  • Anne Valton et Luc Chaumar (Monsieur Papa)
  • Anne-Louise Trividic (Le Moine)
  • Emmanuel Courcol (Toutes nos envies)
  • Olivier Gorce et Olivier Lorelle (Omar m’a Tuer)
  • Anik Le Ray (Le Tableau)
  • Jérôme L’Hostky (Case départ)
  • Juliette Sales (Poupoupidou)
  • Nathalie Carter (Voyez comme ils dansent)

PRIX PRÉVERT DU SCÉNARIO, 5ème édition

Il s’agit de l’unique prix remis par des scénaristes à un ou des scénariste(s) pour un film sorti en salles l’année précédente. Deux trophées sont remis: l’un dans la catégorie scénario original, l’autre dans la catégorie adaptation. Les membres de la Guilde ont sélectionné cinq films par catégorie. Ils seront départagés à Cannes par un jury présidé par Pascal Bonitzer. Les Prix seront remis le samedi 19 mai lors d’un cocktail sur la plage du Miramar.

Table ronde Pour des scénarios de scénaristes et des films de réalisateurs

Organisée le lundi 21 mai de 10h à 11h30, suivie d’un apéritif sur la plage du Miramar, cette rencontre modérée par Olivier Gorce sera animée par des  scénaristes, réalisateurs et producteurs.

Texte de présentation :

En France, il est de tradition pour les scénaristes d’écrire avec le réalisateur. Ça donne des résultats. Mais pourquoi se limiter à cette seule pratique? Suffit-elle à couvrir tout le spectre, toute l’ambition narrative de la création cinématographique?

Une nouvelle génération de scénaristes veut écrire seuls. On spec, comme on dit. Ils veulent aller au bout de leur imaginaire, de leur savoir, pour qu’ensuite un réalisateur s’empare de leur oeuvre, se l’approprie, la transcende par la mise en scène.

Partout ailleurs dans la cinématographie mondiale, des réalisateurs mettent en scène des films qu’ils n’ont pas écrits. Sont-ils de moins bons cinéastes pour autant ? Ces dernières années, des oeuvres aussi différentes que Gran Torino, écrit par Nick Schenk et Dave Johannson, Le Discours d’un roi, écrit par David Seidler, J’ai rencontré le diable, de Park Hoon-Jung, La Couleur des sentiments écrit par Tate Taylor, A dangerous method, écrit par Christopher Hampton, The Social network écrit par Aaron Sorrin, Drive, écrit par Hossein Amini doivent-elles être considérées comme mineures parce qu’elles n’ont pas été écrites par leur réalisateur?

Alors pourquoi ça bloque en France? Les réalisateurs ont-ils besoin d’écrire leurs films pour se sentir pleinement légitimes? Ont-ils du mal à lire, à accepter, à s’immerger dans un scénario écrit par un autre auteur qu’eux? Ou bien est-ce plus difficile pour les producteurs de financer un développement sans le nom d’un réalisateur?

Autrement dit, le cinéma est-il l’art d’un seul créateur, à l’image de la littérature, ou un art collectif ?

Vous pourrez suivre l’actualité cannoise de la Guilde sur le blog Visages de Scénaristes.

Copyright©Nathalie Lenoir 2012