Second long métrage de Anne Cazenave Cambet après le remarqué "De l'Or pour les Chiens" (2021). Elle se penche ensuite sur la lecture du roman "Love Me Tender" (2020) de Constance Debré dont elle dit avoir eu un "électrochoc", sans nul doute accentué aussi par le fait que la cinéaste venait de devenir maman. La cinéaste a pu ensuite joindre l'autrice, leur entente fut telle que les deux femmes décident de collaborer, la réalisatrice-scénariste co-signe donc le scénario avec l'autrice elle-même... Clémence et Laurent sont séparés depuis plusieurs années et partagent la garde de leur fils Paul. Mais quand Laurent apprend que Clémence a des relations avec des femmes celui-ci décide de l'éloigner de leur fils. Clémence va alors devoir se battre pour rester mère, femme et libre...
Clémence est incarnée par Vicky Krieps vue dernièrement dans "Jusqu'au Bout du Monde" (2023) de et avec Viggo Mortensen, "Ingebord Bachman - Reise in die Wüste" (2023) de Margarethe Von Trotta ou "Hot Milk" (2025) de Rebecca Lemkiewicz, son fils est joué par le jeune Viggo Ferreira-Redier tandis que son ex Laurent est joué par Antoine Reinartz vu dans "Les Damnés ne pleurent pas" (2023) de Fyzal Boulifa et surtout "Anatomie d'une Chute" (2023) de Justine Triet. Citons ensuite Monia Chokri vue cette même année notamment dans "Des Preuves d'Amour" (2025) de Alice Douard ou "Les Enfants vont Bien" (2025) de Nathan Ambrosioni après lequel elle retrouve son partenaire Feodor Atkine vu récemment dans "Belladone" (2025) de Alanté Kavaïté et "Chien 51" (2025) de Cédric Jimenez, Aurélia Petit vue dans "Rosalie" (2023) de Stéphanie Di Giusto ou "Sous la Seine" (2024) de Xavier Gens et retrouve après "Saint Omer" (2022) de Alice Diop l'acteur et plus connu comme chanteur Thomas de Pourquery vu plus récemment dans "Juliette au Printemps" (2024) de Blandine Lenoir retrouvant ainsi Salif Cissé vu cette année dans "Spectateur !" (2025) de Arnaud Desplehcin et "Le Répondeur" (2025) de Fabienne Godet, Park Ji-Min vue dans "La Petite Dernière" (2025) de Hafsia Herzi et "Vie Privée" (2025) de Rebecca Zlotowski, Manuel Vallade aperçu dans "Bird People" (2014) de Pascale Ferran ou "D'Amour et d'Eau Fraîche" (2020) de Isabelle Czaika, Julien de Saint-Jean apparu dans "Le Comte de Monte Cristo" (2024) de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière et "La Réparation" (2024) de Régis Wargnier, puis enfin Pierre Aussedat vu dernièrement dans "J'Accuse" (2019) de Roman Polanski ou "Little Girl Blue" (2023) de Mona Achache... Pour l'anecdote, notons que Clémence/Krieps regarde en famille à la télévision le chef d'oeuvre "L'Homme qui rétrécit" (1957) de Jack Arnold... Le film débute avec un couple séparé qui s'entend bien, l'idéal que tout couple espère en cas de séparation ou de divorce jusqu'à ce que l'homme apprend que son ex est devenue lesbienne. Un postulat de départ qui laisse légèrement perplexe tant la cause paraît dérisoire pour démarrer un telle guerre conjugale après une telle entente cordiale. Néanmoins, pourquoi pas, on peut imaginer le réveil soudain de la frustration d'un homme, ok, mais ensuite ?! Mais il y a encore des invraisemblances et/ou des maladresses... ATTENTION SPOILERS !... Clémence était avocate, quand comment et pourquoi arrêté un travail notable et lucratif alors que la plupart des auteurs ont gardent leur métier tant la littérature ou édition est un milieu aussi imprévisible qu'inconstant ?! On s'étonne aussi que malgré les lourdes accusations il n'y ait aucune garde à vue, aucune enquête de police, aucun procès... rien ?! Ensuite le film est semé de plusieurs ellipses plus ou moins judicieux sous la forme ou plus ou moins incompréhensibles sur le fond, notamment on pense aux 6 premiers mois sans voir son enfant et pourtant sans la moindre action-réaction de Clémence, d'ailleurs ex-avocate elle semble ne rien connaître des procédures... FIN SPOILERS !...
De nombreux détails qui n'en sont pas qui empêchent le film de rester cohérent et ancrer dans notre réalité ce qui est très dommageable. Pourtant, le sujet est universel, très actuel, et reste par contre aussi passionnant qu'accusateur la partie du parcours du combattant d'un parent conte une machine judiciaire lourde et suivi d'une machine administrative peut-être encore plus plus violente et brutale dans sa bêtise, son ineptie et son inhumanité. La réalisatrice tempère en montrant des agents de l'état tous compréhensifs, courtois, humains mais qui restent pourtant bel et bien des pions inoffensifs pour ne pas dire bien inutiles qui font mentir l'adage "quand on veut on peut". Mais là encore le scénario est parasité par des histoires d'amour redondantes, quasi hors sujet, longues inutilement crues et qui ne font pas avancer la thématique du fil conducteur. Le film est donc un drame sincère et sans doute nécessaire, mais objectivement trop long et avec trop de passages inutiles. Dommage. Heureusement, le reste est plein d'acuité, avec des acteurs et surtout actrices particulièrement justes et touchants. Un film bancal donc mais à conseiller d'où la note généreuse.
Note :