Connu pour les thrillers horrifiques "The Hole" (2001) et "Godsend, Expérience Interdite" (2004) le britannique Nick Hamm revient des années après son dernier film le biopic "Driven" (2018) avec une autre biographie ou plutôt une hagiographie sur une des plus fameuse légende médiévale avec l'histoire du héros helvétique Guillaume Tell (Tout savoir ICI !). Rappelons qu'il n'a pas réellement existé mais que le mythe est assez ancré dans l'inconscient collectif pour que certains y croient à l'instar par exemple de Lancelot ou Robin des Bois. Le héros suisse a déjà été porté à l'écran à maintes reprises, outre la télévision ou le théâtre on compte une douzaine de films depuis "Guillaume Tell" (1900) de Alice Guy en passant par "Les Aventures de Guillaume Tell" (1949) de Giorgio Pastina ou "The Story of William Tell" (1953) de Jack Cardiff. Comme de nombreux mythes et légendes il existe plusieurs sources littéraires ou théâtrales, ainsi le Producteur-réalisateur-scénariste Nick Hamm adapte la pièce de théâtre éponyme (1804) de Friedrich Schiller. A priori le film connaît au niveau mondial une sortie en salles aussi limitée que cacophonique, en France il est directement diffusé via la chaîne Canal+... 1307, alors que les grandes puissances se disputent les territoires suisses, Guillaume Tell simple fermier revenu des croisades te connu pour son habilité à l'arbalète se retrouve contraint de prendre les armes contre l'Empereur d'Autriche...
Le rôle titre est incarné par Claes Bang remarqué dans "The Square" (2017) de Ruben Östlund ou "The Northman" (2022) de Robert Eggers et surtout vu tout récemment dans le film français "L'Inconnu de la Grande Arche" (2025) de Stephane Demoustier. Son épouse est jouée par la franco-iranienne Golshifteh Farahani vue dernièrement dans "Lire Lolita à Téhéran" (2024) de Eran Riklis et "Alpha" (2025) de Julia Ducournau. Citons ensuite Jonah Hauer-King apparu dans "La Petite Sirène" (2023) de Rob Marshall ou "Souviens-Toi... l'Eté Dernier" (2025) de Jennifer Kaytin Robinson, Ellie Bamber vue entre autre dans "Nocturnal Animals" (2017) de Tom Ford ou "Casse-Noisette et les Quatre Royaumes" (2018) de Lasse Hallström et Joe Johnston, Rafe Spall vu dans "Anonymous" (2011) de Roland Emmerich, "Prometheus" (2012) de Ridley Scott ou "La Voie de la Justice" (2019) de Destin Daniel Cretton, Emily Beecham vue dans "Little Joe" (2019) de Jessica Hausner, "Cruella" (2021) de Craig Gillepsie ou "Emily" (2021) de Frances O'Connor, Jonathan Pryce vu dernièrement dans "Le Couteau par la Lame" (2022) de Janus Metz Pedersen ou "Une Vie" (2023) de James Hawes, Diarmaid Murtagh vu dans "Robert the Bruce" (2019) de Richard Gray ou "Uncharted" (2022) de Ruben Fleischer, Eanna Hardwicke aperçue dans "Vivarium" (2019) de Lorgan Finnegan ou "A Propos de Joan" (2022) de Laurent Larivière, puis enfin les antagonistes principaux avec le roi Ben Kingsley vu récemment dans "Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux" (2021) de Destin Daniel Cretton ou "The Killer's Game" (2024) de J.J. Perry, et Connor Swindells vu dans "Emma." (2020) de Autumn de Wilde et "Barbie" (2023) de Greta Gerwig... Malgré le mythe et donc la dimension fictionnelle de l'histoire le film retranscrit la légende avec fidélité dans sa trame générale. Les décors sont honnêtes et corrects mais on peut se désoler des images de synthèses hideuses notamment de la partie du lac (Leman ?!), idem pour les costumes où on peut sourire au cache-oeil du roi Albert/Kingsley.
Par là même plusieurs passages rappellent et confirment que le film n'a rien d'historique, comme l'homme de foi qui combat comme un homme de guerre, mais le pire résident dans des séquences d'une rare stupidité comme la classique blessure qui se déplace (on voit une flèche dans la poitrine, puis ensuite il place sa main sur sa blessure au bras), ou le fait de choisir d'abréger les souffrances d'un homme alors qu'il aurait été aussi facile de tuer les 4-5 soldats tortionnaires. On peut aussi trouver presque antinomique de faire du fiston Tell un ado plutôt poltron et sans caractère. Claes Bang impose un physique et une stature mais manque d'un vrai charisme digne d'un tel héros, l'histoire manque d'émotion et on peut dire merci aux personnages féminins pour instiller les meilleures scènes sur ce point, le tout manque surtout de souffle épique mais les scènes d'action restent efficaces. En conclusion, un téléfilm de luxe sur une légende à défaut d'être une fresque médiéval digne d'un mythe.
Note :
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