Five Nights at Freddy's 2 (2025) de Emma Tammi

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Ayant débuté vaguement comme actrice, passée à la production et à la réalisation avec entre autre les deux longs métrages "Fair Chase" (2014) et "Terre Maudite" (2018), Emma Tammi a pu enfin se faire remarquer avec le film "Five Nights at Freddy's" (2023), carton au box-office malgré une qualité très surestimé. En effet, le film a engrangé plus de 294 millions de dollars au box-office Monde, devenant le plus gros succès de Blumhouse, la fameuse société de production de Jason Blum qui a sorti cette même année "Wolf Man" (2025) de Leigh Whannel, "Drop Game" (2025) de Christopher Landon, "M3gan 2.0." (2025) de Gerard Johnstone et "Black Phone 2" (2025) de Scott Derrickson. Ainsi, la logique hollywoodienne étant ce qu'elle est rien d'étonnant à voir surgir la suite de cette adaptation du jeu vidéo éponyme (2014) créé par Scott Cawthon qui co-écrit le scénario avec la réalisatrice-scénariste. Par là même, on peut imaginer que le budget de ce second opus a été plus généreux que les 20 millions du premier opus. Le film est interdit au moins de 13 ans non accompagné, en France il est interdit au moins de 12 ans... Après les horreurs vécues à Freddy Fazbear's Pizza Place, Mike Schmidt tente de se reconstruire une vie paisible avec sa petite soeur Abby. Les animatroniques ont peut-être été detruits dans les décombres mais une nouvelle menace émerge, une autre génération de machines meurtrières sous le contrôle d'un visage du passé que tous croyaient mort...

Mike Schmidt est toujours incarné par Josh Hutcherson révélé surtout par la franchise "Hunger Games" (2012-2015) initié par Gary Ross, et vu dernièrement dans "The Beekeeper" (2024) de David Ayer et retrouve donc sa "petite soeur" Piper Rubio. Ils retrouvent tous deux les autres personnages principaux joués par Elizabeth Lail surtout vue à la télévision avec les séries TV "Once Upon a Time" (2014), "Gossip Girl" (2021) et plus récemmment "Elsbeth" (2024-2025), Theodus Crane aperçu auparavant dans "Ces différences qui nous rapprochent" (2017) de Michael Carney ou "Black as Night" (2021) de Marrite Lee Go, puis Matthew Lillard vu depuis le premier opus dans "The Life of Chuck" (2025) de Mike Flanagan, et surtout retrouve après "Scream" (1996) de Wes Craven et "Scream" (2022) de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett son camarade nouveau venu Skeet Ulrich qui était un espoir prometteur entre "Dangereuse Alliance" (1996) de Andrew Fleming et "Chevauchée avec le Diable" (1999) de Ang Lee avant de survivre en has been jusqu'au retour dans "Scream VI" (2023) du duo Bettinelli-Oplin et Gillett. Citons encore Freddy Carter apparu dans les séries TV "Zoe et Raven" (2017-2019) ou "Shadow and Bone" (2021-2023), McKenna Grace enfant-star habituée au genre après "Amityville : the Awaking" (2017) de Franck Khalfoun, "Annabelle : la Maison du Mal" (2019) de Gary Dauberman et "Malignant" (2021) de James Wan, puis enfin n'oublions pas la voix de Megan Fox sex-symbol éphémère après le succès des premiers "Transformers" (2007-2009) de Michael Bay qui survit également das des films de secondes zones dont le plus médiatique "Expendables 4" (2023) de Scott Waugh... Dès les premières minutes le film gagne en consistances vis à vis du premier avec un bon point assez rare dans le genre horrifique, des séquelles et traumas psychologiques bien montrés et décris avec de vraies conséquences sur le récit. Mais malheureusement ensuite le scénario accumule les invraisemblances ou les maladresses qui nous font décrocher. Outre le fait qu'a priori l'atmosphère et le rendu sensitif et visuel soit raccord avec le jeu vidéo originel, il y a donc trop, beaucoup trop de problèmes, narratifs, techniques ou même de jeu.

Citons pêle-mêle une jeune Piper Rubio qui ne sait pas pleurer et se force pour exprimer la tristesse (la première scène dans les ruines de la pizzeria est flagrante), les animatroniques qui font un bruit fort et peu discret quand ils marchent ou bougent mais arrivent soudainement comme par magie en mode furtif derrière les victimes, puis plusieurs qu'on ne peut dévoiler aussi directement... ATTENTION SPOILERS !... dans la salle informatique la logique voudrait que pour trouver sa soeur Mike/Hutcherson clique directement sur le robot Chica tant on nous précise que c'est le favori de sa petite soeur, mais non, il a le temps de choisir d'abord les autres (?!), que dire de la marionnette qui n'est ni animatronique ni robotique mais est une entité style démoniaque ce qui arase toute la cohérence de base du jeu et du récit, la petite soeur Abby/Rubio qui fait très et trop enfantine alors qu'elle a déjà 11 ans elle aurait été plus crédible alors à 7-8 ans voir 9 au max, des séquences d'horreur sans gore ni hémoglobine malgré la violence apparente des meurtres et tout en hors champs ce qui pourrait être suffisant si les méchants n'étaient pas des jouets et/ou si la dimension psychologique était plus pregnante et que dire de l'antagoniste qu'on voit venir à des kms tant c'est l'écueil systématiques du genre, la famille dysfonctionnelle ayant sans nul doute offert notamment des souvenirs aux acteurs Matthew Lillard et Skeet Ulrich après la saga "Scream", l'attaque hilarante sans le vouloir de Vanessa/Lail dans la voiture où elle s'en sort de façon improbable bien qu'on constate que les animatroniques ont des membres avec lesquels il est effectivement peu probables de saisir quoi que ce soit... FIN SPOILERS !... Il y a max 2 passages jump-scares plutôt bien fait, à part ça on reste sur un film d'horreur trop convenu et balisé, qui ne sait jamais si il doit assumer le côté enfantin (façon film d'horreur pour les primos cinéphiles de moins de 12 ans), ou pourquoi pas assumer un opus pour Nanarland mais il aurait donc fallu plus d'humour. En conclusion une suite dans la lignée du premier film, sans queue ni tête et surtout qui ne fait pas peur, voir nous ennuie...

Note :                 

06/20