Séries | TASK S01 – 14,5/20 | BOOTS – 13/20 | PLATONIC S02 – 14/20

Séries TASK 14,5/20 BOOTS 13/20 PLATONIC 14/20

TASK S01 (HBO) – 14,5/20 / Série très qualitative, label HBO oblige, Task séduit par son refus du manichéisme et son approche résolument character-driven. Mark Ruffalo, excelle en flic usé renvoyé sur le terrain malgré lui et prenant la tête d’une task force chargée de traquer les assassins d’un groupe de dealers. Les destins intimes de chaque personnage vont finir par se croiser et c’est tout l’intérêt Task.
La série est construite comme un polar sombre, elle prend son temps certes, mais s’ancre dans le réel et fait monter la pression grâce notamment à la recherche d’une taupe dans les deux camps.
On a l’impression qu’il ne s’est pas passé grand-chose mais on accroche à l’histoire, pris par un récit qui connait son point d’orgue dans un épisode 6 explosif. Curieux de voir la saison 2, déjà commandée.

BOOTS (Netflix) 13/20 : Boots raconte le parcours d’un jeune homo dans une école pour Marines dans les années 90. Pas vraiment l’environnement idéal pour s’épanouir… Si on s’attache rapidement aux personnages, en particulier à Cameron, (et son interprète, le très cute Miles Heizer,) la série est un peu répétitive et peu militante. Elle reste en surface et adopte un ton léger la plupart du temps. Sachant qu’on était avant l’époque « Don’t Ask, Don’t tell » et que l’homosexualité dans l’armée était condamnée (ce que la série aborde superficiellement), on peut penser qu’être gay dans cet univers viriliste empreint de masculinité toxique devait être éminemment plus rude que ce qui est montré dans Boots. C’est une jolie série, mais au final plus centrée sur le parcours initiatique d’un jeune homme gay qu’une charge contre les travers de l’armée.

PLATONIC (S02) (AppleTV+) – 14/20 : Cette deuxième saison de Platonic confirme tout le charme décalé et le tempo comique du duo Rose Byrnes / Seth Rogen : une alchimie parfaite, des répliques qui claquent et un délicieux sens de la gênance. Ce qui caractérise Platonic, c’est qu’elle n’épargne pas ses personnages, plus ils sont embarrassants, plus c’est drôle. Mais malgré cet humour piquant, la série sait montrer du cœur, ce qui l’empêche de sombrer dans la cruauté gratuite. Une belle publicité pour l’amitié.