
KICKASS
Alors qu’elle est enceinte de son nouveau compagnon ; Kika, déjà mère d’une fille, va devoir affronter le décès brutal de ce dernier. Kika est une mère courage, elle mène de front l’éducation de sa fille et son job d’assistante sociale qu’elle exerce avec un énorme dévouement. Elle assiste ses bénéficiaires presque sans limite d’heure et de lieu ; elle est super disponible.
Sa nouvelle situation de mère célibataire la met dans une précarité extrême. Premier paradoxe, elle n’est tout de même pas bénéficiaire des minimas sociaux et elle connait bien les dispositifs d’aide et elle se retrouve quasiment à la rue sans solution de logement. Troublant. Ensuite plutôt que de solliciter de l’assistance ce qui serait aisé pour elle ; elle préfère se tourner vers la prostitution pour gagner sa vie ; et un peu de poissonnerie. Bizarre comme choix scénaristique, cette double activité, peut-être un lien avec la morue ou d’autres espèces aquatiques. Alexe Poukine doit tordre son scénario vers l’improbable pour nous montrer une forme de convergence des misères ; où comment la frontière entre travailleurs sociaux et la précarité est réduite à une feuille de cigarette. Dans ces carences scénaristiques, on voie surtout la volonté, car elle est documentariste, d’exposer tout un florilège de pratique SM… mais qui n’apporte rien au film ; à parti documenter le spectateur sur ce type de pratique sexuelle. Et cette confrontation avec la misère des autres, qu’elle côtoyait déjà dans son quotidien de par son activité professionnelle, va lui permettre d’entamer sa remontée vers la lumière. On n’y croit pas ; en fait, on ne croit pas à grand-chose dans ce film improbable à la mécanique horlogère et prévisible.
Quelques scènes drôles viennent nous réveiller parfois ; même si elles tombent parfois comme un cheveu sur la soupe.
Sorti en 2025
Ma note: 9/20