Essayons de consommer un film d’ado, comme à la belle époque des vidéos clubs. Dans cette dystopie, la planète est envahie par une espèce dont le seul sens est l’ouïe et chaque fois qu’un humain fait un bruit, la bébête telle un rapace fonce sur la personne ayant fait du bruit et la tue. Bon à un moment on comprend qu’il en va de même avec les animaux, elle a du boulot, nous ne sonnes pas sa seule proie. On peut la tuer avec un fusil, même si elle est costaude et rapide, on se demande donc comment elle a pu éradiquer l’humanité. Faut accepter le deal, on est dans un film qui fait froid dans le dos, mais en usant toujours des mêmes recettes. Ici, la bestiole se fait féroce et menaçante comme par hasard quand toute la famille est dispatchée et ne fait plus corps. Et là, même si elle est capable de transpercer un silo à grains simplement en courant un peu véner, elle ne parvient pas à choper des gosses dans une vieille guimbarde à l’arrêt ; la tôle doit être trop épaisse certainement. Et tout est à l’avenant comme cela ; mais le plus drôle car on le sent dès le début ; c’est bien la fille sourde qui aura les clés pour sauver tout le monde, voire l’humanité. La sourde contre le monstre à l’acuité auditive surdéveloppé c’est Predator contre Terminator. Si on ajoute à cela quelques moments de bravoure risibles (le cri salvateur du père), les 90 minutes sont bien longues et peu passionnantes.

A fuir… mais à pas feutrés