Dans la famille des films d’animation estampillés Disney-Pixar, Elio débarque en 2025 avec une ambition claire : parler aux rêveurs, aux maladroits, à ceux qui se sentent toujours un peu seul dans notre monde actuel où la solitude et la différence peuvent être dangereuses. Une promesse de voyage galactique Comme souvent avec Pixar, on s’installe en pensant voir un film pour enfants, avec ici une promesse de voyage interstellaire, et on finit en introspection à la sortie du cinéma. Une jolie intention mais à voir si cela décolle réellement…
Elio, jeune orphelin fantasque, recueilli par sa tante, peine à trouver sa place sur Terre. Il rêve de mondes lointains et d’extraterrestres encore inconnus — des êtres qui, pense-t-il, pourraient enfin lui offrir le sentiment d’appartenir à quelque chose. Lorsque son rêve devient réalité, Elio se retrouve face à une multitude de formes de vie venues des quatre coins de la galaxie. Pour échapper à sa propre vérité, il leur ment. Un mensonge qui, bien sûr, finira par le rattraper… et l’amènera à reconsidérer en profondeur les notions d’amitié, d’amour, de famille et d’identité.
Visuellement, le film reste dans la lignée des dernières productions Pixar. Soigné, coloré, maîtrisé — mais sans grande surprise, surtout du côté de l’univers galactique. Le bestiaire extraterrestre amuse par ses formes, couleurs et textures, et les personnages secondaires oscillent entre douceur, bienveillance, peur et franche terreur. Mais malgré ces trouvailles visuelles, l’ensemble manque parfois de rythme. L’humour se fait plus discret, presque absent, et le film semble vouloir ancrer son propos dans quelque chose de plus "réaliste", au détriment du plaisir ou de l’émerveillement.
On retrouve les ingrédients devenus récurrents chez Pixar : pas de "vrai méchant", une quête identitaire axée sur des thèmes tels que "quelle est ma place ?", "qui suis-je vraiment ?" ou encore "comment m’accepter tel que je suis ?". Des questionnements déjà explorés dans Vice-Versa, Élémentaire ou Encanto.
L’ensemble reste mignon et bien intentionné, mais derrière la forme, le fond manque parfois de finesse. Le message — pourtant touchant et important — est amené sans subtilité, comme si le film craignait de ne pas être compris. Le scénario suit une trajectoire très convenue, avec des péripéties attendues et quelques émotions sincères… mais rarement surprenantes.
Le moment le plus fort reste, pour moi, le choix qu’Elio et sa tante doivent faire à la fin du film. Un instant suspendu, simple, mais porteur d’une vraie réflexion : qu’aurions-nous fait à leur place ? Et si nous étions les parents, que choisirions nous ? En tout cas, je me suis posée la question !
Finalement, Elio est un film plus pour les enfants que pour les adultes. Peut être trop sage ou trop attendu, peut-être qu'il manque cette touche de magie et d'émerveillement pour que cela entraine petits et grands. Un bon moment avec nos enfants simplement mais sans grande envolée dans les étoiles !
Note :
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