Zootopie 2 (2025) de Byron Howard et Jared Bush

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Près d'une décennie après Disney prouve et démontre une fois de plus son manque total d''innovation et de créativité avec une énième suite, on pourrait presque souffler à ce que le choix n'ait pas été un film Live (!), la nouvelle lubie de la firme aux grandes oreilles. Ainsi cette suite qui devient le 64e Classique d'animation est celle du très réussi "Zootopie" (2016) de Byron Howard et Rich Moore, avec aux commandes le retour de Byron Howard, connu à ses débuts pour avoir signé "Volt, Star Malgré Lui" (2008) et "Raiponce" (2010), mais surtout avec Jared Bush scénariste maison ayant travaillé sur plusieurs scénarios dont le premier opus et qui a entre temps co-réalisé "Encanto : la Fantastique Famille Madrigal" (2021) avec déjà Byron Howard. Précisons que depuis 2016 il existe également la mini-série animée "Zootopia +" (2022-...)... Les officiers de police Judy Hopps et Nick Wilde suivent une thérapie pour mieux fonctionner en duo. Dans le même temps ils doivent alors suivre la piste sinueuse d'un mystérieux reptile qui arrive à Zootopia et met la métropole des mammifères sens dessus dessous. Pour résoudre l'affaire, Judy et Nick doivent se rendre sous couverture dans des quartiers inconnus de la ville. Cette mission va mettre à l'épreuve leur relation personnelle et professionnelle comme jamais auparavant... 

La policière lapine a toujours la voix de Ginnifer Goodwin apparue entre autre dans "A Single Man" (2009) de Tom Ford et a déjà prêté sa voix pour le film d'animation "Clochette et le Créature Légendaire" (2014) de Steve Loter, tandis que le policier renard a une nouvelle fois la voix de Jason Bateman vu récemment dans "Carry-On" (2024) de Jaume Collet-Serra, et tous retrouvent donc après "Zootopie" (2016) leur patron buffle avec la voix de Idris Elba qui a depuis également prêté sa voix pour les autres Disney "Le Livre de la Jungle" (2016) de Jon Favreau et "Le Monde de Dory" (2016) de Andrew Stanton, puis la pop star Shakira qui reprend la voix de la gazelle pop. Citons ensuite au casting V.O. Ke Huy Quan vu dernièrement dans "The Electric State" (2025) des frères Russo, David Strathairn qu'on n'avait pas vu au cinéma depuis "Là où chantent les Ecrevisses" (2022) de Olivia Newman, Macaulay Culkin star des films "Maman, j'ai râté l'Avion" (1990-1992) de Chris Columbus qui a prêté sa voix pour la film d'animation "Entergalactic" (2022) de Fletcher Moules, Danny Trejo qui a fait du doublage également sur les films "Cigognes et Cie" (2016) de Nicholas Stoller et Doug Sweetland et "Les Minions 2 : il était une fois Gru" (2022) de Kyle Balda, Dwayne Johnson vu récemment dans "Smashing Machine" (2025) de Benny Safdie et surtout connu dans l'animation pour la franchise "Vaïana" (2016-2024), John Leguizamo habitué du doublage depuis la saga "L'Âge de Glace" (2002-2022) et "Encanto : la Fantastique Famille Madrigal" (2021), June Squibb remarquée tout récemment pour "Eleanor the Great" (2025) de Scarlett Johansson et qui avait déjà prêté sa voix pour Disney avec les Pixar "Toy Story 4" (2019) de Josh Cooley et "Vice-Versa 2" (2024) de Kelsey Mann, Michael J. Fox qui n'avait prêté sa voix auparavant que pour "Atlantide, l'Empire Perdu" (2001) de Gary Trousdale et Kirk Wise à l'instar d'un certain Jean Reno qu n'avait pas fait de doublage depuis l'excellent "Le Jour des Corneilles" (2012) de Jean-Christophe Dessaint, frenchy qui a la particularité de faire les voix en V.O. comme en V.F., aux côtés des deux spécialistes du doublage ayant participés à de nombreux films d'animation Marie-Eugénie Maréchal également voix de plusieurs stars comme Kirsten Dunst ou Amanda Seyfried, puis son partenaire Alexis Victor également voix de plusieurs stars hollywoodiennes comme Bradley Cooper, James MvAvoy ou Jude Law. Ils retrouvent à l'affiche leurs partenaires Pascal Elbé vu tout récemment dans son propre film "La Bonne Etoile" (2025), Claire Keim pas vue sur grand écran depuis "Maman a disparu" (2023) de François Basset et qui est une habituée du doublage pour plusieurs films d'animation depuis "Monstres et Cie" (2001) de Pete Docter puis Fred Testot vu récemment dans "La Venue de l'Avenir" (2025) de Cédric Klapisch et également un habitué du doublage pour Disney avec entre autre "Frère des Ours" (2004) de Robert Walker et Aaron Blaise ou "Planes" (2013-2014). Ils sont rejoint par Baptiste Lecaplain vu dernièrement dans "Avignon" (2025) de Johann Dionnet et "Natacha (presque) Hôtesse de l'Air" (2025) de Noémie Saglio et qui a prêté sa voix auparavant pour "Astérix : le Domaine des Dieux" (2014) de Alexandre Astier et Louis Clichy... Notons que la B.O. est signé de Michael Giacchino, compositeur maison puisque une grande partie de son travail est sous l'égide de Disney depuis "Les Indestructibles" (2004) de Bard Bird... Le premier atout du film est le plaisir évident de retrouver nos héros animaliers, un des meilleurs duos Disney depuis longtemps, et Disney le sait les suites sont souvent plus lucratives que leurs nouveaux classiques originaux, les récents "Vice Versa 2" (2024) et "Vaïana 2" (2024) restent de grands succès comparés à "Avalonia"  (2022) ou "Wish" (2023). Une certaine nostalgie s'impose aux grands publics depuis que Disney a vendu son âme au diable mercantile et si peu créatif. 

Cette suite est cohérente au vu de l'évolution qu'on peut imaginer sur le duo renard-lapin, s'aimer malgré mes différences ce qui amène à la sempiternelle morale sur la tolérance, universelle et efficace message mais aussi quasi l'unique ligne directrice de Disney ; le message sur "osez parler de vos émotions" à aussi son importance. L'histoire démarre sur les chapeaux de roue avec des gags nombreux et amusants, mais le rythme va ensuite connaître plusieurs baissent de régime pour s'essouffler énormément dans sa dernière partie, le choix de l'émotion l'emportant sur le rire. Quelques passages sont trop inaboutis ou maladroits... ATTENTION SPOILERS !... le venin qui est plus ou moins foudroyant, son antidote qui est plus ou moins désintoxiquant, le village trop intacte sous la neige malgré les années on se croirait dans "La Reine des Neiges", ou encore le serpent mourant de froid mais en fait qui peut se réchauffer seul... FIN SPOILERS !... Par contre on savoure autant les clins d'oeil et les références multiples aux autres univers Disney, mais pas que avec l'excellent passage "Shining" (1980) de Stanley Kubrick notamment, sans compter le retour forcément attendu d'un des personnages "rapide comme l'éclair" dans un passage trop court. En conclusion une suite parmi tant d'autres, qui repose avant tout sur l'amour qu'on porte aux personnages, qui aurait gagné à soigner les gags et à écourter l'instant tire-larme à la fin. Mais ne gâchons pas notre plaisir ça reste un très bon moment.

Note :                 

14/20