
© 2010 Nice Select Limited.

©2010 BDI Films Inc./Nice Select Ltd./Beijing Forbidden City Film/Edko Film

| ©2010 BDI Films Inc./Nice Select Ltd./Beijing Forbidden City Film/Edko Film |

| ©2010 BDI Films Inc./Nice Select Ltd./Beijing Forbidden City Film/Edko Film |
Pourquoi voir Ocean Heaven ?
Connu mondialement pour ses rôles d’expert en arts martiaux dans des films d’action tels que Hero ou Once Upon a Time in China, Jet Li surprend ici dans un registre radicalement différent, devant la caméra de Xue Xiaolu, il range sabre et kung-fu au vestiaire pour incarner Wang Xingchang, un père veuf qui élève seul son fils autiste, Dafu (Wen Zhang), atteint d’un cancer en phase terminale, Wang n’a plus qu’une obsession, apprendre à son fils à vivre sans lui.
Jet Li est saisissant dans ce registre qu'on ne lui connaissait pas, habituellement figure de puissance, Jet Li devient vulnérable, silencieux et d’une tendresse désarmante, Jet Li est un père ordinaire, usé par la vie, au regard fatigué mais rempli d’amour, son jeu sobre et contenu révèle une profondeur émotionnelle rarement vue dans sa filmographie, ce changement de registre est impressionnant et montre que Jet Li n'est pas qu'un pratiquant d'arts martiaux hors du commun mais également un acteur à part entière.
Xue Xiaolu (Finding Mr. Right, My People My Country), qui est considérée comme l'une des principales femmes réalisatrices en Chine, endosse ici la casquette de réalisatrice et de scénariste, elle connait bien le sujet de l'autisme puisqu'elle bénévole pour l'ONG Beijing Stars and Rain qui s'occupe des enfants autistes.
Pour sa première réalisation, Xue Xiaolu évite le pathos facile, elle ne cherche pas à faire pleurer à tout prix, mais uniquement à montrer la beauté tragique d’un amour inconditionnel, Wang enseigne à Dafu les gestes du quotidien, prendre le bus, faire ses courses, se laver seul, avec une patience infinie, conscient que chaque petit progrès est une victoire sur la fatalité.
Il y a des films qui ne cherchent pas à impressionner, Ocean Heaven ne raconte pas de grands événements, Wang apprend à Dafu à prendre le bus, à faire la lessive, à préparer un repas simple, des gestes qui paraissent ordinaires et qui sont filmés avec une infinie douceur, c'est dans cette banalité que réside la beauté du film, ces petits moments de vie deviennent des preuves d’amour.
Ocean Heaven est une œuvre modeste, sans effets spéciaux ni drames explosif, le film n’a rien de spectaculaire et c’est précisément ce qui le rend si beau, c'est œuvre modeste mais d'une puissante humanité, une humanité bouleversante qui désarmera plus d'un spectateur, une œuvre sur la transmission, l'amour et la famille.
Au casting on retrouve donc Jet Li, qui livre ici la performance la plus humaine de sa carrière, il fait oublier le héros invincible au bénéfice d'un père ordinaire bouleversant, Jet Li rappelle que la grandeur d’un acteur ne se mesure pas à la force de ses coups mais à la justesse de ses silences.
Une chose importante à savoir, Jet Li a tourné ce film bénévolement pour sensibiliser à l’autisme, sujet qui le touche personnellement, à ses cotés, Wen Zhang, qui interprète Dafu, est extrêmement crédible en enfant autiste, il n'est jamais dans la caricature mais dans une incarnation d’une justesse rare.
À l'époque du tournage, Wen Zhang n'était pas un acteur expérimenté, certaines scènes ont été tournées en grande partie à l’improvisation, Jet Li a beaucoup encouragé l’authenticité plutôt que la perfection, ce qui a rendu les interactions père/fils très naturelles.
La photographie de Christopher Doyle, qui n'est autre que le directeur de la photographie attitré de Wong Kar-wai, est sublime, surtout les séquences sous-marines qui respirent la sérénité, la bande originale signée par Joe Hisaishi (Le Voyage de Chihiro, Departures) sublime le film par sa musique discrète et émouvante, renforçant cette sensation de tendresse et de mélancolie.
Si Ocean Heaven touche autant, c’est avant tout parce que Xue Xiaolu choisit une mise en scène d’une simplicité désarmante, presque documentaire, qui contraste violemment avec l’intensité émotionnelle du sujet, pas de fioritures, pas d’effets gratuits, tout est au service du réalisme et de l’empathie.
Ocean Heaven est un film qui touche en plein cœur grâce à sa simplicité et sa tendresse infinie, Jet Li prouve qu’il est bien plus qu’un pratiquant d'arts martiaux, Xue Xiaolu emballe son film dans un cocon de bienveillance et d'amour, Ocean Heaven est un film sur la puissance du lien filial face à la mort, un film d’une douceur infinie où Jet Li y livre la performance la plus humaine de sa carrière, Ocean Heaven est une petite pépite du cinéma chinois contemporain, un film qui touche droit au cœur sans fioriture.
Bouleversant

| ©2010 BDI Films Inc./Nice Select Ltd./Beijing Forbidden City Film/Edko Film |
Synopsis :
Wang Xingchang, modeste employé d’un aquarium, élève seul son fils Dafu, un jeune adulte autiste avec un esprit d’enfant. Atteint d’une maladie incurable, Wang sait qu’il ne lui reste que peu de temps à vivre. Son ultime priorité devient alors d’assurer l’avenir de Dafu pour le jour où il ne sera plus là.
Entre démarches administratives, tentatives de socialisation et apprentissage des gestes du quotidien, Wang s’efforce de rendre son fils autonome.

| ©2010 BDI Films Inc./Nice Select Ltd./Beijing Forbidden City Film/Edko Film |
Anecdotes :
Le scénario s’inspire de situations réelles de parents chinois ayant un enfant autiste, mettant en lumière les difficultés sociales et familiales autour du handicap.
©2010 BDI Films Inc./Nice Select Ltd./Beijing Forbidden City Film/Edko Film
Pour se préparer, Jet Li a passé beaucoup de temps à observer et à comprendre les comportements des personnes autistes.

©2010 BDI Films Inc./Nice Select Ltd./Beijing Forbidden City Film/Edko Film
Jet Li est devenu très proche de l’acteur jouant Dafu pendant le tournage. Il a raconté que le lien qu’ils ont tissé reflète fidèlement la relation père/fils du film.

©2010 BDI Films Inc./Nice Select Ltd./Beijing Forbidden City Film/Edko Film
Les scènes dans l’aquarium devaient être filmées avec un maximum de silence pour ne pas stresser les animaux. Les équipes ont donc développé un langage de signes pour communiquer sur le plateau.

©2010 BDI Films Inc./Nice Select Ltd./Beijing Forbidden City Film/Edko Film