Remarqué avec "La Fièvre du Samedi Soir" (1977) et accumulant les succès au box-office depuis avec entre autre "Dracula" (1979), "Wargames" (1983) ou "Comme un Oiseau sur la Branche" (1990) John Badham collabore depuis "La Manière Forte" (1991) avec le producteur D.J. Caruso qui passera d'ailleurs lui aussi derrière la caméra avec "Salton Sea" (2002). Leur projet est dans la droite lignée du pragmatisme financier hollywoodien en surfant sur le succès mondial de "Point Break - Extrême Limite" (1991) de Kathryn Bigelow mêlant sport extrême et action. Le scénario est signé de Peter Barsocchini venu de la télévision et qui sera surtout connu plus tard pour avoir écrit la trilogie "High School Musical" (2006-2008), Tony Griffin acteur remarqué dans "Evil Laugh" (1986) de Dominick Brascia, et Guy Manos cascadeur remarqué auparavant sur le tournage de "Last Action heros" (1993) de John McTiernan et qui se répétera dans son propre téléfilm "Haute Voltige sur Miami" (2000), les trois co-scénaristes auront ensuite une carrière plutôt discrète. Précisons que le titre fait référence à la zone de saut en parachutisme... Lors d'un transfert d'un prisonnier escorter par deux policiers, Pete et son frère Terry. Leur avion est attaqué en plein vol, Terry est tué et le prisonnier est libéré. Pete acquiert la conviction que le groupe qui a organisé l'évasion son obligatoirement des adeptes du saut en chute libre. Il va alors tenté d'infiltrer un groupe de voltigeur et en apprendre plus sur ce sport et ces membres...
Le policier Pete est incarné par Wesley Snipes remarqué dans "The King of New-York" (1990) de Abel Ferrara et qui est alors en plein ascension après "Passager 57" (1992) de Kevin Hooks, "Soleil Levant" (1993) de Philip Kaufman et "Demolition Man" (1993) de Marco Brambilla, tandis que son collègue et frère est joué par Malcolm-Jamal Warner révélation de la série TV "Cosby Show" (1984-1992) ici dans son premier et rare long métrage de cinéma. Citons ensuite Gary Busey spécialiste des rôles de psychopathe vu entre autre dans "L'Arme Fatale" (1987) de Richard Donner, "Point Break - Extrême Limite" (1991) ou encore "Piège en Haute Mer" (1992) de Andrew Davis après lequel il retrouve son partenaire Andy Romano acteur révélé par la franchise "Beach Party" (1963-1966) et revenu après une traversée du désert au cinéma dans des seconds rôles en retrouvant notamment Andrew Davis pour "Le Fugitif" (1993) de Andrew Davis. Citons encore Yancy Butler aperçu juste avant dans "Chasse à l'Homme" (1993) de John Woo, Corin Nemec tout juste auréolé de la série Tv "Parker Lewis ne perd jamais" (1990-1993), Michael Jeter vu entre autre dans "Tango et Cash" (1989) de Andreï Kontchalovski, "Miller's Crossing" (1990) des frères Coen ou "The Fisher King" (1991) de Terry Gilliam, Kyle Secor apparu dans "Les Nuits avec mon Ennemi" (1991) de joseph Ruben ou "La Vie, l'Amour, les Vaches" (1991) de Ron Underwood, Claire Stansfield remarquée dans "The Doors" (1991) de Oliver Stone, Rex Linn vu dans "Cliffhanger" (1993) de Renny Harlin ou "Wyatt Earp" (1994) de Lawrence Kasdan, Grace Zabriskie vu entre autre dans "Sailor et Lula" (1990) et "Twin Peaks : Fire Walk with Me" (1992) tous deux de David Lynch, Robert Lasardo aperçu dans "Echec et Mort" (1990) de Bruce Malmuth ou "The King of New-York" (1990) de Abel Ferrara, puis Kimberly Scott vue dans "Abyss" (1989) de James Cameron puis dans cinq films de Joel Schumacher entre "L'Expérience Interdite" (1990) et "Batman et Robin" (1997), sans compter un caméo de John Badham lui-même...
Le soucis de ce film est qu'on a l'impression d'avoir déjà vu le film, et plusieurs de ses scènes en l'occurence, plusieurs fois. C'est tel que "Point Break" (1991) est omniprésent avec le parachutisme ou le fait de s'infiltrer dans un groupe a priori hermétique. Il ya plusieurs incohérendes, comme quand les tueurs veulent tuer leur cible, puis finalement kidnappe onne sait trop pourquoi (la tuer plus tard ?!) alors qu'il est aussi simple et facile de le faire aussitôt ; même écueil du sempiternel tueur qui parle au lieu d'agir. L'autre soucis reste la direction d'acteur, Wesley Snipes fait le job mais sans plus, Gary Busey est en roue libre tandis que les seconds rôles cabotinent trop ou manquent de crédibilité dans les séquences d'action. Le scénario en lui-même est balisé, convenu et a tout d'une série B mais ça reste un divertissement sans génie mais honnête avec des séquences de voltige sympas. Rien d'extraordinaire donc mais une plongée dans le ciné des années 90 typique à revoir comme un brin de nostalgie. Notons que le réalisateur signe avec ce film le début de son déclin.
Note :