Premier long métrage de cinéma pour Chris Stuckmann qui s'est fait connaître avec son épouse via sa chaîne YouTube aux millions d'abonnés, dont des vidéos annuelles pour Halloween et c'est justement avec leur 4th Annual Halloween Special en 2016 que le couple a commencé à réfléchir à un concept plus étoffé. Leur émission a comme thème le film "The Cabin in the Woods" (2012) de Drew Goddard, avec un segment où un tueur masqué filmant ses meurtres en camescope. A l'écriture le cinéaste a instillé des éléments personnels, notammtne dans le fait qu'il a été élevé au sein d'une secte dont la foi le poussait à pratiquer la "shunning", soit la rupture totale avec ceux qui quittent la communauté, ce qu'il a subi en devant "oublier" sa soeur dotn il était alors séparé. Malgré son succès sur les réseaux sociaux il a eu de grandes difficultés à trouver des producteurs, il a finalement choisi de lancer une campagne de financement via le site Kickstarter. Le film devient le film d'horreur le pus financé de toute l'histoire de la plateforme amassant 1,4 millions de dollars. Le cinéaste cite comme référence "Lake Mungo" (2008) de Joel Anderson, ainsi que les films de M. Night Shyamalan, et surtout s'impose comme un hommage au Found Footage popularisé par "Le Projet Blair Witch" (1999) de Eduardo Sanchez et Danbiel Myrcik puis la franchise "Paranormal Activity" (2009) de Oren Peli...
Mia recherche sa soeur disparue, Riley, qui a été vue pour la dernière fois avec un groupe d'en quêteurs paranormaux, les Paranormal Paranoids. Elle s'engage dans une quête aussi mystérieuse que terrifiante... Mia est incarnée par Camille Sullivan essentiellement apparue à la télévision mais au cinéma citons "L'Effet Papillon" (2004) de Eric Bress et J. Mackye Gruber ou "Hunter Hunter" (2020) de Shawn Linden, tandis que sa soeur est jouée par Sarah Durn apparue dans "Là où chantent les Ecrevisses" (2022) de OIivia Newman et "Renfield" (2023) de Chris McKay. Citons ensuite Keith David vu entre autre dans "Mort ou Vif" (1995) de Sam Raimi, "Requiem for a Dream" (2000) de Darren Aronofsky ou "Nope" (2022) de Jordan Peel et qui retrouve après "Le Gospel du Bagne" (2008) de David E. Talbert son partenaire Michael Beach vu dans "Si Beale Street pouvait parler" (2018) de Barry Jenkins, "Aquaman" (2018) de James Wan ou "Saw X" (2023) de Kevin Greutert, Brendan Sexton III vu dans "Sept Psychopathes" (20012) et "Three Billborads" (2017) tous deux de Martin McDonagh ou plus récemment "God is a Bullet" (2022) de Nick Cassavetes, puis Robin Bartlett remarqué dans "La Porte du Paradis" (1980) de Michael Cimino et "Le Choix de Sophie" (1982) de Alan J. Pakula et plus récemment dans "The Fabelmans" (2022) de Steven Spielberg et "Last Stop : Yuma County" (2025) de Francis Galluppi... Après un prologue long mais avec un cahier des charges inhérents au genre parfaitement suivi et donc efficace avec une scène marquante on constate que si le réalisateur avoue un hommage son film demeure beaucoup trop identifié à son aîné et précurseur "Le Projet Blair Witch" (1999), on y pense tout le long du film. Dommage.
Très vite on perçoit quelques maladresses de débutants, comme le sang sur le visage de Mia/Sullivan qui reste des heures alors que le premier réflexe après un tel choc est justement d'aller prendre une douche, voir au moins lui rappeler qu'il faut le faire comme son compagnon qui préfère aller se coucher tranquillement. L'atmosphère très anxiogène, mystérieuse et énigmatique à tous les étages est bien rendu mais c'est un climax si connu si apprivoisé que c'est comme un décor d'apparat, sans réel effet. Il faut attendre 45mn avant d'avoir un soupçon de frisson (la prison). On reste perplexe aussi sur l'enquête super efficace... ATTENTION SPOILERS !... Mia trouve sa soeur très et trop vite, facilement alors que 12 années de recherches intensives n'ont permis de rien, même pas de trouver la seule maisn habitée de la ville ?!... FIN SPOILERS !... La meilleure scène du film reste le dernier acte, les 2-3 dernières minutes sont les mieux réussies et sauve le film d'un naufrage total. En vérité, le réalisateur-scénariste prouve surtout que c'est un bon élève, qui a bien appris en omettant d'y ajouter un peu de singularité ou de personnalité, en conclusion un bon devoir de fin d'études.
Note :