Ce pays est la misère et la déshumanisation
Deux réfugiés palestiniens, cousins germains, tentent de quitter Athènes pour l’Allemagne. Acheter un faux passeport pour partir par des voix classiques, éviter le passage clandestin dans des camions ; tel est leur plan. Pour cela, il faut de l’argent tout en étant dans une démarche quotidienne de survie.
Pour son premier long métrage, Mahdi Fleifel, dans un récit assez mécanique et parfois appuyé montre malgré tout très bien comment la situation de réfugié clandestin peut faire perdre une part de son humanité et ses valeurs les plus profondes à un être humain. C’est déstructurant. La misère et les attentes de ceux restés au pays explique cette mécanique : larcin, puis arnaque sophistiquée, puis violence : les faibles usant des faibles. Mais dans cette mécanique de descente aux enfers, le choix scénaristique, contestable, est de ne pas leur en laisser ; le réalisateur nous assène cette déshumanisation à marche forcée ; sans pathos, un peu trop programmatique, mais peut-être un mal pour un bien pour bien passer le message. Son mérite est donc de bien montrer comment l’exil peut transformer des hommes ordinaires.
Une démonstration nécessaire un peu répétitive, longue et mécanique.
Sorti en 2025Ma note: 11/20