Barbie

Barbie

Ce n’est pas parce que c’est rose que c’est idiot

Ce film autour de la célèbre poupée de chez « Mattel » avait tout d’un énième film publicitaire en mode franchise dont les américains ont le secret. C’est bien le fait que Greta Gerwig était aux commandes qui m’a fait franchir le pas. Le film débute déjà sur une parodie de « 2001… » dans lequel le monolithe qui va tout changer serait une poupée Barbie ; déjà, çà démarre bien c’est couillu et çà titille ma curiosité. Les premières minutes sont une immersion complète dans le monde de Barbie, qui n’est pas ma tasse de thé, mais les décors et le costumes sont sublimes. Ce monde est aussi gentiment tourné en dérision et on rit aussi beaucoup devant cet univers superficiel, crétin et très stéréotypé. Greta Gerwig passe ensuite assez vite la vitesse supérieure pour déconstruire les stéréotypes de genres, combattre le patriarcat ; mais aussi très intelligemment pour questionner la place de l’homme dans cette nouvelle donne. Bon, ce n’est pas un film intello sur le sujet ; mais il a le mérite d’aller bien plus loin que du placement de produit, le propos se tient et est très réfléchi. Là où la réalisatrice parvient le plus difficilement à éviter les clichés, c’est paradoxalement lorsqu’elle aborde le monde réel. Tous les excès et les raccourcis scénaristiques et idéologiques se fondent à merveille dans le monde merveilleux de Barbie, mais transposés au monde réel, çà confine au ridicule. Le paradoxe ultime est que l’on ne croit jamais au monde réel : c’est en fait le plus loupé du film.

Une petite sucrerie très agréable à déguster en famille sans complexe.

Sorti en 2023

Ma note: 12/20