Troisième long métrage en tant que réalisateur-scénariste pour l'humoriste-comédien Jérôme Commandeur après "Ma Famille t'adore Déjà !" (2016) co-signé avec Alan Corno et surtout "Irréductible" (2022) en solo. Le projet lui a été proposé dès 2019 par Dimitri Rassam et Richard Grandpierre, deux des plus gros producteurs en France, pour signer une histoire sur des retrouvailles d'anciens élèves mais à l'époque l'artiste ne se sentait pas franchement inspiré. Mais à l'approche de son demi-siècle et après avoir réalisé et écrit son premier film en solo le cinéaste est revenu sur le projet et a retrouvé pour l'écriture Kevin Knepper après leur première collaboration sur "Ma Famille t'adore Déjà !" (2016). Les deux auteurs se sont partagés le travail, Knepper se focalisant sur la structure du récit, Commandeur sur les dialogues, décrivant ainsi leur collaboration en expliquant que son acolyte s'est occupé du gros oeuvre "maçonnerie-plomberie-électricité" et lui de la décoration... Suite à un événement aussi loufoque que tragique, quatre anciens lycéens cabossés par la vie se retrouvent et font face à leur passé. Les quatre "amis" vont alors avoir l'idée saugrenue de réunir les anciens camarades de lycée, mais à presque 50 ans cela ne vas pas se passer complètement comme ils l'ont imaginé...

Au milieu des trois amis il y a Vanessa Paradis  vue récemment dans "Dis-Moi Juste que tu m'Aimes" (2025) de et avec Anne Le Ny, puis retrouve pour la quatrième fois après "L'Arnacoeur" (2010) de Pascal Chaumeil, "Cette Musique ne joue pour Personne" (2021) de Samuel Benchetrit et "Les Complices" (2023) de Cécilia Rouaud son partenaire François Damiens vu récemment dans "La Fille d'un Grand Amour" (2025) de Agnès De Sacy et "L'Amour, c'est Surcôté" (2025) de Mourad Winter, puis retrouve aussi après "Jack Mimoun et les Secrets de Val Verde" (2022) de Malik Benthala et Ludovic Colbeau-Justin son camarade et réalisateur Jérôme Commandeur vu récemment dans "Les Chèvres !" (2024) de Fred Cavayé et "L'Accident de Piano" ((2025) de Quentin Dupieux, Laurent Lafitte vu cette année déjà dans "Le Quatrième Mur" (2025) de David Oelhoffen, "Classe Moyenne" (2025) de Antony Cordier et "La Femme la Plus Riche du Monde" (2025) de Thierry Klifa et retrouve après le dyptique "Papa ou Maman" (2015-2016) de Martin Bourboulon l'acteur Michael Abiteboul vu dans "Jour de Colère" (2024) de Jean-Luc Herbulot ou "Le Dernier Souffle" (2024) de Costa-Gravas. Citons encore Olivia Côte vue dans "Un Monde Violent" (2024) de Maxime Caperan et "Fario" (2024) de Lucie Prost, Zineb Triki aperçue dans "Sexygénaires" (2023) de Robin Sykes et très bientôt dans "Les Aigles de la République" (2025) de Tarik Saleh, Delphine Baril vue dans "Les Pistolets en Plastique" (2024) de Jean-Christophe Meurisse ou "Un Ours dans le Jura" (2025) de et avec Franck Dubosc et qui retrouve Commandeur après "Irréductible" (2022), Catherine Heigel qui se fait rare et seulement vue ces cinq dernières années dans "Les Engagés" (2022) de Emilie Frèche et "La Grande Magie" (2022) de et avec Noémie Lvovsky, Catherine Allégret qui elle aussi se fait n'ayant tourné ces quinze dernières années uniquement pour le film "Overdose" (2022) de Oliver Marchal, Rufus surtout remarqué dans "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain" (2001) et "Un Long Dimanche de Fiançaille" (2004) tous deux de Jean-Pierre Jeunet, Louise Coldefy aperçue dans "Heureux Gagnants" (2024) de Maxime Govare te Romain Choay et "Super Papa" (2024) de Léa Lando, puis enfin la chanteuse Patricia Kaas dans son propre rôle après son unique expérience sur grand écran avec "And Now... Ladies and Gentlemen" (2002) de Claude Lelouch... Le départ est rythmé , donne le ton en quelques dizaines de minutes les bases sont posées, on alterne entre 1993 et aujourd'hui, les protagonistes nous sont présentés, les tenants et aboutissants se mettent en place dans un scénario merveilleusement bien écrit, cohérent, plausible et qui ne peut que faire écho dans le public, d'autant plus si ce public se situe (comme votre serviteur) sur la même génération que les personnages du film.

Le panel d'amis est sympa, formidablement servi par un quator d'acteurs en grande forme et au diapason, avec en prime une mention spéciale au personnage de Marion incarnée par une Delphine Baril qui oscille entre toutes les émotions. Comme toujours dans les comédies françaises du 21ème siècle le rire se fait plus timoré pour les instants émotions, mais ça fonctionne plutôt bien, par contre le film occulte ou sous-estime un paramètre pourtant important dans le récit... ATTENTION SPOILERS !... les 3-4 amis ados étaient les terreurs du lycée, dans le sens humour qui ne fait rire qu'eux et harcèlement, ce qui est tout simplement excusé et effacé des mémoires collectives (de la classe) à la fin, car si l'incendie n'est finalement pas d'eux il n'en demeure pas moins que tous semblent avoir été victime de leurs agissements... FIN SPOILERS !... Mais l'équilibre entre humour et émotion est très bien géré, même si on aurait aimé plus de gags et moins de larmes (pour les plus sensibles), plusieurs passages restent drôles avec quelques passages savoureux et une dimension nostalgie qui fonctionne bien mais qui risque de laisser les plus jeunes de marbre. Un très bon moment.

Note :