Second et nouveau long métrage de Macon Blair après "I Don't Feel at Home in this World Anymore" (2017), entre temps l'acteur devenu cinéaste a aussi co-écrit pour les films "Aucun Homme Ni Dieu" (2018) de Jeremy Saulnier et "Brothers" (2024) de Max Barbakow. Pour ce nouveau projet le réalisateur-scénariste-acteur choisit de faire un remake d'un film culte, et pas n'importe lequel mais ce que certains considèrent un nanard culte puisqu'il s'agit de "Toxic Avenger" (1985) de Lloyd Kaufman, cinéaste producteur et fondateur de la fameuse Troma Entertainment spécialisé dans les séries B voir Z entre nanards assumés et films plus ou moins trash hors des sentiers battus, et dont le succès surprise poussera à poursuivre la franchise "Toxic Avengers" (1985-2000) pour encore trois films, sans compter une comédie musicale et une série d'animation. Macon Blair reçoit ainsi et logiquement le soutien de Lloyd Kaufman et Troma pour produire ce remake... Winston travaille comme concierge dans l'entreprise Garb-X. On lui diagnostique une maladie incurable, il peut être sauvé mais le traitement, créé par son entreprise, est excessivement onéreux. Il décide alors voler son entreprise mais il chute dans une fosse de déchets toxiques ce qui le transforme bientôt en un monstre hideux. Après le choc passé, Winston va entreprendre de faire le bien tout en sa vengeant de ceux qui lui ont fait du tort...
Winston alias the Toxic Avenger est incarné par Peter Dinklage vu récemment dans "Du Sang dans la Neige" (2024) de Elliott Lester, qui retrouve surtout après "I Care a Lot" (2020) de J Blakeson et "Brothers" (2024), son réalisateur et partenaire Macon Blair remarqué dans les excellents "Blue Ruin" (2013) et "Green Room" (2015) tous deux de Jeremy Saulnier, vu dernièrement dans "Oppenheimer" (2023) de Christopher Nolan, et retrouve aussi après son premier film "I Don't Feel at Home in this World Anymore" (2017) l'acteur Elijah Wood vu entre autre dans "Sin City" (2005) de Robert Rodriguez, "Maniac" (2012) de Franck Khalfoun ou "Inside Ted : Dans la Tête du Serial Killer" (2021) de Amber Sealey, David Yow apparu dans "Under the Silver Lake" (2018) de David Robert Mitchell, puis Jane Levy vue dans "Evil Dead" (2013) ou "Don't Breathe : la Maison des Ténèbres" (2016) tous deux de Fede Alvarez. Citons ensuite Jonny Coyne apparue dans "Irina Palm" (2007) de Sam Garbarski, "La Nonne" (2018) de Corin Hardy ou "Le Blues de Ma Rainey" (2020) de George C. Wolfe après lequel il retrouve Taylour Paige qui était également dans "Brothers" (2024) et retrouve après "Le Flic de Beverly Hills : Axel F." (2024) de Mark Molloy son partenaire Kevin Bacon vu dernièrement dans "Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses Fêtes" (2022) de James Gunn et "MaXXXine" (2024) de Ti West. Citons encore le jeune Jacob Tremblay révélation de "Room" (2015) de Lenny Abrahamson et vu depuis dans "Wonder" (2017) de Stephen Chobsky, "Good Boys" (2019) de Gene Stupnitsky, "Doctor Sleep" (2019) et "The Life of Chuck" (2024) tous deux de Mike Flanagan, Julia Davis apparue dans "Love Actually" (2003) de Richard Curtis, "Phantom Thread" (2017) de Paul Thomas Anderson ou "Une Famille sur le Ring" (2019) de Stephen Merchant, puis enfin Sarah Niles aperçue dans "F1" (2025) de Joseph Kosinski et "Les Quatre Fantastiques : Premiers Pas" (2025) de Matt Shakman... Le film original est devenu le maitre étalon de Troma Entertainment, un film de super-héros aussi laid que puissant dans un style qui reprend le canevas que nous connaissons tous mais en un pastiche qui n'hésite pas à virer vers le grotesque et le trash. Le film met sans doute un peu trop de temps à démarrer, la métamorphose étant évidemment ce qu'on attend avec impatience.
Une métamorphose qui rend un bel hommage au film originel, assumant le côté vintage tout en usant de l'avancée numérique dans le domaine. Par là même, les maquillages et effets visuels sont dans la cohérence avec avec les films originels. La caricature des films du genre se rapproche plus des "Batman" (1989-1992) de Tim Burton en beaucoup plus sale et en plus irrévérencieux. D'ailleurs un des antagonistes renvoie clairement au Pingouin/De Vito du "Batman : le Défi" (1992), tandis que Toxic Avenger est la version idéale d'une Quasimodo radioactif. Le film est une satire gore délirante qu'il faut savoir accepter comme un comics book sans queue ni tête pour apprécier a minima, mais ça reste un remake cohérent et en droite filiation de son oeuvre originale même si au final on reste dans la même gamme du nanard assumé, à l'humour parfois potache, primaire et bestial. Un film peu ragoutant, un OFNI à voir lors d'une soirée éthylique.
Note :
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