Kaamelott : Deuxième volet, partie 1

Kaamelott Deuxième volet, partie

Pourquoi voir Kaamelott : Deuxième volet, partie 1 ?
Quatre ans après un premier volet qui avait divisé (mais cartonné avec 2 600 000 d'entrées), Alexandre Astier nous livre la suite de sa trilogie cinématographique, découpée ici en deux parties pour faire durer le suspense jusqu'en novembre 2026.
Exposition des anciens et nouveaux personnages, très bien intégrés d'ailleurs, mise en place des enjeux, Kaamelott : Premier Volet était un film plutôt réussi dans son ensemble pour débuter cette trilogie qui s'annonçait prometteuse, malheureusement ici l'ambition arthurienne ne décolle pas et c'est bien dommage.
Dès les premières minutes de ce deuxième volet, on ressent la formidable ambition qui habite le métrage, c'est simple, le film est factuellement très beau, visuellement le film impressionne, photographie soignée, décors somptueux et variés, bande originale composée avec soin, Alexandre Astier franchit un cap et donne à ce second volet une envergure digne des grandes fresques historiques.
Le spectateur voyage de la Carmélide brumeuse aux terres exotiques, en passant par des forêts hantées et des châteaux en ruines hantés par des forces démoniaques, Alexandre Astier nous montre qu’il ne veut plus seulement faire rire, il veut faire croire, croire à son univers, à ses héros fatigués, les Dieux en colères et à la légende du Graal qui continue de faire vibrer l'âme des personnages, le premier volet racontait le retour d’Arthur après sa chute, le deuxième s’intéresse à la reconstruction du mythe.
On ne peut qu’admirer l’ambition d’Alexandre Astier, il transforme son œuvre télévisuelle cultissime en une fresque épique, tout en conservant le verbe acéré de la série ainsi que les personnages haut en couleur qu'on a plaisir de revoir.
Avec cette suite on retrouve évidemment les dialogues signés Astier, néanmoins le rire est plus discret qu'à l'accoutumé, l’humour se fait discret, le film se veut plus sérieux, un choix qui n'est pas pour déplaire, Kaamelott assume désormais d’être une tragédie saupoudrée d'une pointe de comédie.
Malheureusement ce second volet, bien que riche en qualités, trébuche par moments sous le poids de ses propres ambitions, le premier acte captive par son mélange d’humour et de tension, le deuxième s’enlise dans des sous-intrigues et des quêtes superflues qui, pour la plupart, n'aboutissent à rien ou pas encore, le spectateur se perd dans un scénario labyrinthique qui ne fait nullement avancer l'histoire, on n'a l'impression que ce deuxième volet est toujours un film pour introduire une trilogie, le problème c'est qu'il s'agit ici du deuxième film.
Alexandre Astier confirme son talent de conteur et de metteur en scène, mais le film, par son ambition débordante, se perd en multipliant les intrigues et les personnages qui peinent tous à exister, concernant les personnages, de nombreuses nouvelles recrues font leur apparition, Virginie Ledoyen, Daniel Mesguich, Linh-Dan Pham ou encore Redouane Bougheraba.
Parmi les personnages historiques on retrouve bien évidemment Alexandre Astier en roi Arthur, Anne Girouard en reine de Bretagne, Thomas Cousseau en Lancelot du Lac, Lionnel Astier et Joëlle Sevilla en roi et reine de Carmélide ou encore Jacques Chambon en Merlin et Jean-Christophe Hembert en Karadoc de Vannes, le grand absent est bien évidemment Franck Pitiot en Perceval de Galles.
L’absence de Perceval, personnage clé dans la série, crée un vide dans la dynamique du groupe des chevaliers de la Table Ronde, Perceval était souvent l’idiot attachant, l’anti-héros comique dont l’innocence et la maladresse faisaient partie de son charme, Alexandre Astier a tenter de justifier son absence physique par une brouille entre Perceval et son compère de toujours, Karadoc, cette absence ouvre plusieurs pistes mais marque également un tournant dans la tonalité de la saga.
Très beau visuellement mais indigeste narrativement, Kaamelott : Deuxième volet, partie 1 est un film qui se veut grand et qui y parvient par moment, ce deuxième volet est une œuvre de qui veut introduire quelque chose de grand, on sent que Alexandre Astier prépare quelque chose, quelque chose de grand, mais pour l’instant le film pâtit de ses propres ambitions avec un rythme inégal et des quêtes superflues qui laisse le spectateur sur sa faim, néanmoins ce second volet reste un spectacle rare en France, un film qui ose mais qui malheureusement trébuche, espérons que la partie 2 fasse avancez l'intrigue.
On en a gros

Kaamelott Deuxième volet, partie

Synopsis :

Après la destruction de Kaamelott et son refus obstiné de tuer Lancelot, Arthur s'attire la colère des Dieux et précipite le Royaume de Logres dans sa chute.
Il réunit ses Chevaliers, novices téméraires et vétérans désabusés, autour de la Nouvelle Table Ronde et les envoie prouver leur valeur aux quatre coins du Monde.

Kaamelott Deuxième volet, partie