Premier long métrage de Kristen Stewart surtout connue comme actrice devenue star avec la saga "Twilight" (2008-2012) initié de Catherine Hardwicke, et vue notamment dans "Sils Maria" (2014) de Olivier Assayas, "Les Crimes du Futur" (2022) de David Cronenberg ou "Love Lies Bleeding" (2024) de Rose Glass, et qui est déjà passée derrière la caméra pour ses courts métrages "Come Swim" (2017), "Crickets" (2020) et "The Film" (2023). Pour son projet elle a choisi d'adapter le roman autobiographique éponyme, en V.F. "La Mécanique des Fluides" (2011) de l'écrivaine et enseignante Lidia Yuknavitch (Tout savoir ICI). Pour son film l'actrice se fait Prodductrice-réalisatrice-scénariste et co-écrit son scénario avec le producteur-réalisateur-scénariste du film "The Iconographer" (2008), Andy Mingo qui n'est autre que le conjoint de Lidia Yuknavitch... Lidia grandit dans un environnement ravagé par la violence et l'alcool. Malgré tout, elle trouve la force de fuir sa famille, s'inscrit à l'université et trouve refuge dans la littérature mais le chemin aura été long et difficile comme un parcours du combattant...
Le rôle de Lidia Yuknavitch est incarnée par Imogen Poots vue entre autre dans "Cracks" (2009) de Jordan Scott, "Ordure !" (2013) de Jon S. Baird, "Green Room" (2016) de Jeremy Saulnier ou "The Father" (2020) de Florian Zeller. Citons ensuite Thora Birch remarquée dans le "Chef d'oeuvre "American Beauty" (1999) de Sam Mendes, "The Hole" (2001) de Nick Hamm et "Ghost World" (2001) de Terry Zwigoff mais qui a ensuite doucement quitté les écrans jusqu'à son dernier film "Above Suspicion" (2019) de Phillip Noyce, Tom Sturridge qui retrouve Kristen Stewart après "Sur la Route" (2012) de Walter Salles et vu notamment dans "Good Morning England" (2009) de Richard Curtis, "Loin de la Foule Déchaînée" (2015) de Thomas Vinterberg ou "Mary Shelley" (2017) de Haifaa Al-Mansour, Kim Gordon apparue dans "Boarding Gate" (2007) de Olivier Assayas, "I'm Not There" (2007) de Todd Haynes et "Don't Worry, He Won't Get Far on Foot" (2018) de Gus Van Sant, James Belushi vu dans "Salvador" (1986) de Oliver Stone, "Double Détente" (1988) de Walter Hill ou "Wonder Wheel" (2017) de Woody Allen, Eral Cave aperçu dans "Le Gang Kelly" (2020) de Justin Kurzel ou "L'Improbable Voyage de Harold Fry" (2023) de Hettie MacDonald, Susannah Flood apparu dans des séries TV dont "New-York, Unité Spéciale" (2015-2020) ou "For the People" (2018-2019), puis enfin Michael Epp qui retrouve Kristen Stewart après "Spencer" (2021) de Pablo Larrain et vu dans "Overlord" (2018) de Julius Avery, "The Beekeeper" (2024) de David Ayer ou "The Brutalist" (2025) de Brady Corbet... D'emblée le plus gênants restent le choix de Imogen Poots pour incarner Lidia ado, l'actrice est talentueuse mais à 36 ans elle est clairement trop âgée pout jouer une ado de 17-20 ans, l'actrice qui joue sa mère ne fait d'ailleurs pas plus âgée (seulement 7 ans d'écart entre les comédiennes), ainsi Lidia/Poots fait sa trentaine à l'adolescence, et à la trentaine ne semble pas avoir vieilli. D'emblée on remarque que la réalisatrice Kristen Stewart s'est inspirée, et qui a assimilé (de Godard à Gaspard Noé en passant par Malick ou Jodorowski), d'autres films stylisés qui matérialisent les failles psychologiques par des images saturées, un son étouffé, des plans montés comme des collages qui symbolisent l'esprit tourmenté de Lidia/Poots.
Par contre on a droit aussi à une voix Off envahissante, très et trop explicative, trop pesante et qui aurait dû ou pu suffire à quelques extraits de ses textes. Au départ la caméra est fluide, toujours en mouvement, mais dans une sorte d'effervescence incontrôlable comme pour montrer l'état psychologique chaotique de Lidia, et au fur et à mesure qu'elle prend son destin en main la caméra se fait plus sage, moins épileptique avec des intermèdes de "rechutes" logiques. Par contre plusieurs passages créent un malaise trop gratuitement, comme si la cinéaste voulait choquer gratuitement... ATTENTION SPOILERS !... par exemple se raser les poils pubiens, se masturber en période de viols (?!) déféquer soudainement avec son et lumière... FIN SPOILERS !... des séquences qui n'aident en rien à la compréhension du récit, qui montrent une intimité qui existent forcément mais qui sont complètement gratuits puisqu'elles ne dénatureraient pas une seconde l'histoire. Choquer pour choquer, c'est bien le gros défaut du film. En conclusion un film qui ne manque pas d'audace, plutôt cohérent entre le fond et la forme, mais avec des scènes trop gratuites qui nous sortent du récit, une actrice principale trop âgée ou plutôt sans âge qui n'aide pas à l'immersion pour au final un premier film prometteur mais inabouti et parfois maladroit.
Note :
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