Trois Histoires de l'au-delà


Trois Histoires l'au-delà

© 2002 Applause Pictures Limited / Cinema Service Co., Ltd. / Tai Entertainment Co., Ltd.


Trois Histoires l'au-delà

Copyright Bac Films


Trois Histoires l'au-delà

Copyright Bac Films


Trois Histoires l'au-delà

Copyright Bac Films


Pourquoi voir Trois Histoires de l'au-delà ?
Triptyque d’horreur asiatique, Trois Histoires de l'au-delà (三更) réunit trois réalisateurs Kim Jee-woon (A Tale of Two Sisters, I Saw the Devil) pour la Corée du Sud, Nonzee Nimibutr (Nang Nak) pour la Thaïlande, et Peter Chan (Comrades : Almost a Love Story, Les Seigneurs de la guerre ) pour Hong Kong.
Trois Histoires de l'au-delà est une œuvre collective qui tente de dresser trois visions de l’au-delà, liées à la culture de chaque pays, l’idée est ambitieuse mais le résultat est inégal, certaines histoires marquent par leur intensité, d’autres laisse quelque peu le spectateur sur sa faim.
Trois Histoires de l'au-delà est à saluer pour la collaboration entre trois réalisateurs venant de trois pays asiatiques différents, trois cultures différentes qui s'effacent face à l'art qu'est le cinéma, un symbole fort qui fait plaisir à voir et qui est pour le moins rare dans le septième art.
Le film est divisé en trois segments, chacun racontant une histoire différente, mais liant le thème du monde des morts, des fantômes et de l’au-delà, le premier est Memories de Kim Jee-woon, on suit un homme marié, Sung-Min, qui se réveille d’une amnésie soudaine et ne parvient pas à retrouver sa femme.
Le second segment est La Roue (The Wheel) réalisé par Nonzee Nimibutr, le cinéaste thaïlandais s'intéresse ici à une malédiction touche Maître Tong, un marionnettiste, le troisième segment, Chez nous (Going Home) de Peter Chan, suit un policier veuf qui cherche son fils disparu, il mène une enquête et découvre des choses étranges en lien avec un appartement.
Le troisième et dernier segment, Chez nous (Going Home), est réalisé par Peter Chan, le réalisateur hongkongais s'intéresse ici à la vie d'un père et son fils qui s'installent dans un immeuble presque abandonné, leur seul voisin, est un homme mystérieux qui semble vivre seul avec le corps de sa femme décédée.
Souvenirs de Kim Jee-woon à la lourde tache d'introduire ce triptyque, le cinéaste qui a livré des films qui sont aujourd'hui des classiques du cinéma coréen, réalise un film soigné qui mise beaucoup sur son ambiance, une ambiance glaçante qui s'installe petit à petit grâce notamment à un rythme assez lent, rythme qui pourra en laisser plus d'un sur le coté.
Le thème de l’amnésie et de la disparition d’un être cher fonctionne comme un puzzle narratif, le spectateur, avec Souvenirs, le réalisateur coréen crée une atmosphère étrange, il joue sur la mémoire, le doute, le souvenir, ce n’est pas le segment le plus saisissant du film, mais il pose des thèmes forts et le fait avec maitrise.
Dans le segment La Roue, Nonzee Nimibutr puise dans les croyances thaïlandaises, ce qui donne au métrage une identité forte, il y a de bonnes idées par si par là, comme la malédiction liée à la transmission culturelle et au pouvoir symbolique des objets, il offre des moments intéressants mais le récit s'achève trop rapidement, le film aurait mérité un long métrage à lui tout seul pour exploiter pleinement ce récit riche, La Roue est une œuvre imparfaite mais sincère, belle par sa texture mais frustrante par sa durée.
Le troisième et dernier segment, Chez nous, est probablement le plus marquant du triptyque, Peter Chan réussit à allier horreur, romance et tragédie, ce huis clos est à la frontière du réel et du surnaturel, un mélange de médecine traditionnelle et de spirituel, le film se distingue par son ton mélancolique et poétique, ce qui contraste avec les deux autres segments.
Peter Chan détourne les codes du film d’horreur asiatique, au lieu de se concentrer sur la peur, il crée une atmosphère émouvante, le surnaturel devient une métaphore de la fidélité éternelle et du refus du deuil, une œuvre à la fois émouvante et inquiétante.
Le segment de Peter Chan est souvent cité comme le plus marquant de l’anthologie, salué pour sa profondeur émotionnelle et sa mise en scène élégante, Chez nous a contribué à affirmer que Peter Chan est un réalisateur capable de mêler sensibilité romantique et tension dramatique.
Ce triptyque offre trois regards très différents sur le rapport à la mort et aux fantômes,
des segments qui privilégient l’atmosphère à l’horreur visuelle, ce qui fait de ce triptyque plus une expérience immersive qu'un déchainement de violence et de sang qui coule à flot.
Trois Histoires de l’au-delà est une œuvre fascinante pour les amateurs de cinéma d’horreur asiatique qui veulent voir comment différentes cultures abordent le surnaturel, une porte d’entrée vers le cinéma d’horreur asiatique, plus axé sur l’ambiance et la culture, une œuvre plus atmosphérique qu’effrayante.

Une belle découverte

Trois Histoires l'au-delà

Copyright Bac Films


Synopsis :


Trois cultures, trois regards, un même thème.

Trois Histoires l'au-delà

Copyright Bac Films


Anecdotes :


Le segment Chez nous de Peter Chan a eu une version longue après la sortie du film.

Trois Histoires l'au-delà

Copyright Bac Films


Le segment Souvenirs se distingue par le peu de dialogues, environ 70 répliques réparties sur 40 minutes.

Trois Histoires l'au-delà

Copyright Bac Films


Le segment Chez nous a été tourné dans l’ancien Police Married Quarters sur Hollywood Road à Sheung Wan, Hong Kong.

Trois Histoires l'au-delà

Copyright Bac Films


Il existe un autre triptyque d'horreur, Trois Extrêmes (Three... Extremes), cette fois réalisé par Takashi Miike (Japon), Park Chan-wook (Corée du Sud) et Fruit Chan (Hong Kong).

Trois Histoires l'au-delà

Copyright Bac Films