Le Jour J (2025) de Claude Zidi Jr.

Par Seleniecinema @SelenieCinema

5ème long métrage du fils de réalisateur culte des années 70-90 Claude Zidi avec pas moins de 25 comédies populaires de "Les Bidasses en Folie" (1971) à "Ripoux 3" (2003, Claude Zidi Jr. cherchant visiblement à marcher sur les pas de son père après le dyptique "Les Déguns" (2018-2023) co-signé avec Cyrille Droux et surtout ses deux films en solo "Ténor" (2022) et la suite "Maison de Retraite 2" (2023). Il relance un de ses projets dont il a eu l'idée il y a des années après avoir averti sa soeur d'éviter la Normandie à cause des commémorations du Débarquement avant de se rendre compte qu'on n'était pas encore au moins de juin. Ainsi le réalisateur-scénariste remet au goût du jour la comédie sur fond de Seconde Guerre Mondiale qui nous a offert quelques oeuvres cultes comme "La Grande Vadrouille" (1966) de Gérard Oury, "Le Mur de l'Atlantique" (1970) de Marcel Camus, la trilogie de "La 7ème Compagnie" (1973-1977) de Robert Lamoureux ou encore "Papy fait de la Résistance" (1983) de Jean-Marie Poiré, un sous-genre tombé en désuétude malgré la tentative du Palmashow avec "La Folle Histoire de Max et Léon" (2016)... 1944, l'Europe est déchirée par la guerre mais le Débarquement se prépare. Denis Porte fait partie de l'organisation et continue son travail sur une base militaire britannique qui consiste à faire vivre une base militaire factice e déplacement chaque jour des soldats factices pour tromper les avions espions du Reich. Chez les Porte, les hommes de la famille ont tendance à mourir en héros pour la France alors pour sa mère pas question de prendre le moindre risque et cette mission est idéale. Mais lors d'une soirée arrosée où il rencontre un médecin algérien qui rêve de rencontrer De Gaulle ils décident de prendre part plus activement à l'effort de guerre. Ils prennent alors le large et débarque en Normandie dans un effort éthylique ultime avant de se rendre compte qu'ils n'ont ni la bonne date ni le bon lieu... 

Denis Porte est incarné par Kev Adams qui retrouve son réalisateur de "Maison de Retraite 2" (2024), et ainsi trois autres camarades, Brahim Bouhlel qui retrouve aussi et encore après "30 Jours Max" (2019), "3 Jours Max" (2023) et "Super-Héros Malgré Lui" (2021) de et avec Philippe Lacheau sa partenaire Chantal Ladesou qui retrouve Kev Adams après le tout récent "Certains l'aiment Chauve" (2025) de Camille Delamarre, Ladesou retrouve aussi son réalisateur après "Les Déguns" (2018) puis après "Nicky Larson et le Parfum de Cupidon" (2019) de et avec Philippe Lacheau l'humoriste Jarry qui était aussi avec Kev Adams sur le premier opus "Maison de Retraite" (2021) de Thomas Gilou. Le trio Adams-Ladesou-Jarry retrouvent Didier Bourdon après plusieurs collaborations, "Les Clefs de Bagnole" (2003) de et avec Laurent Baffie, "Alibi.Com" (2017) de et avec Philippe Lacheau, également "Nicky Larson et le Parfum de Cupidon" (2019) et "Chasse Gardée" (2023) de Frédéric Forestier avec Chantal Ladesou, "Bambou" (2009) et "Les Trois Frères : le Retour" (2014) de Bourdon lui-même et Les Inconnus avec Jarry, puis "Les Profs 2" (2015) de Pierre-François Martin-Laval avec Kev Adams. Didier Bourdon retourve également après "Un Noël en Famille" (2024) de Jeanne Gottesdiener l'actrice Sissi Duparc aperçue dans "Epouse-Moi mon Pote" (2017) de et avec Tarek Boudali, citons ensuite Guy Lecluyse qui était dans "Les Clefs de Bagnole" (2003) et qui retrouve Kev Adams après "Fiston" (2014) de Pascal Bourdiaux et "Love Addict" (2018) de Frank Bellocq, et la méconnue Marie Parisot pour son retour au cinéma après une première figuration dans "Rock'n Roll" (2016) de et avec Guillaume Canet. Citons encore Cristiana Reali vue entre autre dans "Deux Jours à Tuer" (2007) de Jean Becker ou "Jamais sans mon Psy" (2024) de Arnaud Lemort, Jonathan Lambert vu dans "Les Algues Vertes" (2023) de Pierre Jolivet ou "Loups-Garous" (2024) de François Uzan, Alban Casterman aperçu dans "Le Temps des Secrets" (2022) de Christophe Barratier ou "Les SEGPA" (2022) des frères Boughéraba, et enfin Grace Hancock apparue dans "Anna" (2019) de Luc Besson ou "Paradis Paris" (2024) de Marjane Satrapi... L'idée géniale est d'avoir repris l'opération Fortitude (Tout savoir ICI !), la mise en abyme du début est plutôt amusante au départ, mais dure un peu long surtout quand on comprend que l'idée s'arrête aux 10 premières minutes, dommage. La seconde idée du décalage horaire et du quiproquo linguistique est un gag datée mais ça reste amusant avec un duo qui fonctionne très bien.

Malheureusement le reste du scénario est aussi simpliste que simplet, une intrigue sans réelle innovation mais surtout sans audace ni ambition la faute aussi sans doute à un manque de moyens flagrant ; par exemple et pêle-mêle comme si un général serait en poste dans un village aussi insignifiant, comme si un général assumerait seul la mission qu'il met en place, comme si il y aurait aussi peu de soldat allemand avec une telle opération secrète... etc... Le pire reste les gags, la grande majorité sont lourds et potaches, sans aucune créativité à l'exception de trois (précisément) moments à fou rire ça reste très peu pour un tel projet. On apprécie surtout certains personnages, dont l'officier allemand Jarry en contre-emploi savoureux, et une Chantal Ladesou dans un pastiche l'inénarrable de Alice Sapritch. Le reste est aussi convenu qu'académique, mais on notera que pour une fois le film évite l'écueil du moment émotion pour tenter uniquement de faire rire, et ce même si on reste finalement sur notre faim.

Note :                 

09/20