THE GILDED AGE S3 (HBO) – 14,5/20 : Cette saison 3 ne se démarque par particulièrement des précédentes, mais est-ce bien gênant ? La série est toujours aussi plaisante à binger, avec son drama permanent, l’opulence de ses décors et de ses costumes et une production value parmi les plus qualitative des streamers. Elle continue d’aborder avec légèreté des problématiques intéressantes : ascension sociale inattendue, divorces, mariage arrangé, coup bas entre puissants à l’opéra ou aux galas de charité, luttes raciales et révolution industrielle. Avec en prime un petit tour chez le duc de Buckingham en Angleterre. Mais le principal intérêt reste le personnage de Bertha, incarné magistralement par Carrie Coon, femme fascinante à l’ambition dévorante, prête à tout, mais vraiment à tout, pour régner sur ce New York en pleine mutation. Et c’est jubilatoire à voir.

ALIEN EARTH (Disney+) – 15/20 : Après le correct Romulus, Alien Earth ressuscite l’âme d’une franchise abîmée par les sequels de Scott. Série ample dont la durée permet de développer un récit complexe et dense, Alien Earth projette le Xénomorphe sur terre pour la première fois. Noah Hawley a pu bénéficier de gros moyens, et ça se voit à l’écran. Après avoir réinventé les X-Men (Legion) et Fargo, il approfondit le mythe Alien sur fond d’avidité et de concurrence entre milliardaires de la tech (qui contrôlent désormais le monde), de soif d’immortalité, d’hybridité entre humain et machine et de bêbêtes mortelles. Sa mise en scène est facilement dans le haut du panier de la franchise, reposant sur une esthétique très sûre, un casting impeccable et générant d’intenses moments de pure frousse. Dommage que cette première saison s’essouffle un peu sur la fin en étant trop explicite, ça ternit un (tout) petit peu l’impression générale.

THE GIRLFRIEND (Prime Video) – 14/20 : Thriller assez ludique qui joue sur l’alternance de point de vue entre les deux femmes pour brouiller les pistes, The Girlfriend vous force à choisir votre camp. Vous êtes plutôt du côté de la mère possessive (Robin Wright) ou de la petite amie suspecte (Olivia Cooke)? Le scénario vous pousse un peu à choisir (j’ai ma préférence), mais on se prend facilement àce jeu du chat et de la souris qui prend peu à peu des airs de jeu de massacre. La série prend une tournure pour le moins surprenante à mi-chemin, avec un plot twist un peu gros à avaler, mais pour le peu qu’on l’accepte, c’est assez rigolo. Et addictif.