Le bonheur est dans le pré

bonheur dans

Eloge des plaisirs simples

Dans les années 90’s, Etienne Chatilliez nous a offert une volée de bonnes comédies françaises, voire franchouillardes dont celle-là. Franchouillarde, celle-là l’est au premier chef puisqu’elle fait l’éloge de la gouaille, de la bouffe et du sexe ; le tout porté par un langage fleuri qui dans l’écriture de Chatilliez passe crème comme on dit aujourd’hui. Et oui, ce film peut se faire taxer de mysorine et de beauf, tant pis, c’est drôle, car les femmes ne sont pas ridiculisées à outrance (les filles de Carmen, Carmen elle-même et la syndicaliste entre autres sont des personnages importants, forts et libres). Chatilliez en profite à nouveau pour filer la critique d’un monde. Sa parodie de l’émission « Perdu de vue » est un énorme moment de comédie et de mise en scène. Et le casting est tout simplement incroyable avec pour moi un trio emportant tout sur son passage : Michel Serrault que j’avais plaisir à revoir après si longtemps ; Sabine Azéma, dans un des rôles les plus caricaturaux de ce film (en empilant pourtant de nombreux) et de sa carrière ; et Carment Maura, actrice phare de Almodovar, venue s’amuser dans ce qui récoltera le César du Film. Chatilliez était parvenu aussi à faire venir un nombre incroyable de second rôle pour un casting quatre étoiles pour les accompagner et accompagner Eddy Mitchell (que je préfère comme chanteur) : Patrick Bouchitey, Catherine Jacob, Yolande Moreau, Daniel Russo, François Morel,… venue prêter main forte aux frères Cantona au jeu très limité.

Ne boudez pas votre plaisir devant une comédie de bon ton

Sorti en 1995

Ma note: 15/20