Les Mains d'Orlac


Mains d'Orlac

Copyright Pan-Film AG, Wien


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Pourquoi voir Les Mains d'Orlac ?
Né en Allemagne dans les années 1910/1920, le cinéma expressionniste est un mouvement artistique qui privilégie l’expression des émotions et des états psychologiques sur le réalisme, le cinéma expressionniste allemand se caractérise par une esthétique visuelle très forte qui se caractérise par des décors riches en formes et lignes distordues et jeux d’ombres.
Les films expressionnistes allemands explorent en général la folie et la peur, des thèmes sombres qui reflètent l’angoisse et les tensions de l’après Première Guerre mondiale, les personnages sont souvent tourmentés et confrontés à des forces intérieures ou surnaturelles.
Le cinéma expressionniste a émergé dans une Allemagne marquée par la crise économique et les traumatismes de la Première Guerre mondiale, ce cinéma reflète le sentiment d’incertitude et de désillusion tout en s’opposant au naturalisme dominant, ce mouvement a influencé le film noir hollywoodien, l’horreur moderne, notamment les films de Tim Burton, et des réalisateurs comme David Lynch, qui reprennent ses codes visuels et thématiques.
Parmi les chefs d'œuvres du mouvement expressionniste on peut citer des films comme Nosferatu (1922) de F.W. Murnau, une adaptation expressionniste de Dracula où l’esthétique gothique amplifie l’horreur, Metropolis (1927) de Fritz Lang, une dystopie mêlant science-fiction et critique sociale, ainsi que L’Homme qui rit (1928) de Paul Leni, un film qui a notamment inspiré le personnage du Joker.
Films emblématiques de ce mouvement, Le Cabinet du docteur Caligari (Das Cabinet des Dr. Caligari) de Robert Wiene (Les Mains d'Orlac, Panique à Chicago) est une œuvre fondatrice du cinéma expressionniste allemand avec ses décors tordus et son exploration de la folie, un film considéré comme le tout premier vrai film d'horreur.
Quatre ans après avoir réalisé Le Cabinet du docteur Caligari, le cinéaste Robert Wiene livre un bijou méconnu du cinéma muet, Les Mains d'Orlac (Orlacs Hände), une œuvre qui mélange horreur psychologique et suspense, tout en livrant une réflexion sur l’identité et la perte de contrôle.
Les Mains d'Orlac suit le pianiste Paul Orlac (Conrad Veidt), un virtuose reconnu, il est victime d’un accident de train dans lequel il perd l'usage de ses mains, un chirurgien tente de lui sauver la vie en lui greffant des mains mais ce sont celles d’un criminel récemment exécuté.
À son réveil, Orlac pense que ses nouvelles sont étrangères, il sombre peu à peu dans l’obsession et la paranoïa, il craint que ses nouvelles mains portent en elles une volonté meurtrière, il doute de son identité et de sa maîtrise de lui-même, des meurtres mystérieux se produisent, renforçant sa conviction qu’il est condamné à la violence.
Adapté du roman fantastique éponyme publié en 1920 par Maurice Renard, un écrivain français spécialisé dans la littérature merveilleuse-scientifique, fantastique et policière, Les Mains d'Orlac, comme Le Cabinet du docteur Caligari, le film joue avec l’expressionnisme, décors sombres et stylisés, éclairages dramatiques, gros plans sur les mains pour accentuer l’angoisse, toutefois l’esthétique est plus réaliste que dans Le Cabinet du docteur Caligari, plus tournée vers une atmosphère de suspense psychologique.
Les Mains d’Orlac est souvent considéré comme un des premiers grands films de thriller psychologique et fantastique, combinant horreur, suspense et réflexion sur la perte d’identité, la folie et l’obsession, des thèmes chers à Robert Wiene.
Au casting on retrouve Conrad Veidt (L'Homme qui rit, Casablanca), acteur qui avait déjà joué pour Robert Wiene dans Le Cabinet du docteur Caligari, il livre ici une performance remarquable, son jeu repose sur ses regards hallucinés et sa gestuelle subtile, traduisant l’angoisse, la paranoïa et la perte de contrôle.
Quelques scènes souffrent d’un rythme un peu lent pour un spectateur des années 2000, il faut être indulgent car il s'agit tout de même d'un film de 1924, Les Mains d'Orlac est considéré comme un jalon entre l’expressionnisme pur et le film d’horreur psychologique qui marquera le cinéma des années 1930, Les Mains d’Orlac n’est pas seulement un film d’horreur, c’est une véritable expérience, une œuvre qui a traversé les décennies pour témoigner du savoir faire du temps jadis.

Un classique

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Synopsis :


Le pianiste Paul Orlac, un virtuose reconnu, est victime d’un accident de train dans lequel il perd l'usage de ses mains, un chirurgien tente de lui sauver la vie en lui greffant des mains mais ce sont celles d’un criminel récemment exécuté.

À son réveil, Orlac pense que ses nouvelles sont étrangères, il sombre peu à peu dans l’obsession et la paranoïa, il craint que ses nouvelles mains portent en elles une volonté meurtrière, il doute de son identité et de sa maîtrise de lui-même, des meurtres mystérieux se produisent, renforçant sa conviction qu’il est condamné à la violence.


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Anecdotes :


Le film a été principalement tourné dans les studios de Listo Film à Vienne, en Autriche.

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Pendant des décennies, le film était incomplet en raison de scènes manquantes dans les copies américaines.

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Les autorités allemandes et autrichiennes ont interdit la projection du film aux jeunes.

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Les décors du film ont été conçus par les architectes et décorateurs de cinéma Stefan Wessely, Hans Rouc et Karl Exner.

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