Séries | DEXTER : RESURRECTION – 15/20 | EMPATHIE : 12/20 | HOSTAGE : 13/20

Séries DEXTER RESURRECTION 15/20 EMPATHIE 12/20 HOSTAGE 13/20

DEXTER : RESURRECTION (Canal+) – 15/20 : Nouvelle déclinaison de la franchise, nouveau concept, nouvelle ville et nouveau pari réussi après Original Sin. Qui l’eut cru ? Resurrection apporte un vent de fraicheur à la série, dynamisant la mise en scène, boostant le rythme, troquant la musique latino pour un son pop-rock, et faisant de Harrison un personnage central dans l’intrigue. Les gimmicks qui font que Dexter est Dexter sont toujours là mais évoluent. Le scénario est bien construit, ludique, dévoilant ses cartes une à une et s’avère étonnamment solide et crédible (autant que faire se peut). Il le doit à ses personnages, tous intéressants et dotés d’une réelle épaisseur, même lorsqu’ils restent peu à l’écran. Avec cette réunion de serial killers, aux airs de buffet « all you can eat » pour Dexter, la série se réinvente, à la fois prenante et créative, invitant des guests prestigieux à sa table (Uma Thurman, Peter Dinklage, Neil Patrick Harris…) . Réjouissant !

EMPATHIE S01 (Canal+) – 12/20 : Empathie s’ouvre sur un ballet de tutus noirs dans une ruelle vide, c’est beau et poétique. Comme toute la série ? Hummm. Objectivement, elle est « correcte », comme disent les québécois. Elle est indéniablement originale, touchante (parfois), drôle (par moments), mais je ne partage pas l’emballement général. Le scénario m’a paru forceur, en particulier lorsqu’il pousse (force ?) son spectateur à avoir de l’empathie pour Suzanne à qui il inflige les pires épreuves possible, de sa naissance à la mort un peu grotesque de sa femme (enceinte forcément), mais bien culpabilisatrice. Ça fait beaucoup, mais justifie sans doute que le personnage se complaise trop souvent dans le pathos et l’auto-flagellation. Le ton est plus souvent déprimant qu’émouvant ou poétique. Et cette tendance à l’ultra-dramatisation vaut aussi pour Mortimer et d’autres personnages. Lourd.
En revanche, dès qu’on s’éloigne de la vie personnelle de Suzanne pour se concentrer sur son rôle de médecin et sur ses patients, la série décolle, trouve son ton juste.
Un sentiment mitigé donc au regard des avis dithyrambiques.
HOSTAGE (Netflix) – 13/20 : Série politique franco-britannique au budget limité, Hostage fait percuter destins individuels et intérêts nationaux. Le thriller est bien mené. Le scénario n’invente rien, il ne faut pas trop questionner son réalisme mais la série fait le job et réserve suffisamment de twists pour maintenir en haleine. Le charisme de Suranne Jones s’occupe du reste. Efficace.