6ème long métrage de Yann Gozlan depuis "Captifs" (2009) et jusqu'au dernier "Visions" (2023). Le cinéaste se lance enfin avec ce projet qu'il a en tête depuis 2020, soit l'adaptation du roman "Les Fleurs de l'Ombre" (2020) de Tatiana De Rosnay, une histoire qui renvoie à l'Intelligence Artificielle et au grand remplacement par les robots, soit un sujet et des thématiques déjà abordées maintes et maintes fois au cinéma. Le réalisateur-scénariste retrouve son co-scénariste de la "Boîte Noire" (2020) Nicolas Bouvet qui était avant tout un monteur et ingénieur du son encore récemment pour "Les Chèvres !" (2024) de Fred Cavayé ou "Ni Chaînes Ni Maîtres" (2024) de Simon Moutaïrou, puis avec aussi Thomas Kruithof réalisateur auparavant des films "La Mécanique de l'Ombre" (2016) et "Les Promesses" (2021)...
Clarissa, romancière en mal d'inspiration rejoint une résidence d'artistes prestigieuse à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle, un soutien qui l'aide à écrire. Mais peu à peu, Clairissa éprouve un malaise face au comportement de Dalloway qui lui semble de plus en plus intrusif. Persuadée d'être surveillée par son IA, Clarissa tente d'enquêter pour en savoir plus... Clarissa est jouée par Cécile De France vue dans "Bonnard, Pierre et Marthe" 2023) de Martin Provost, "Second Tour" (2023) de et avec Albert Dupontel et "La Venue de l'Avenir" (2025) de Cédric Klapisch. L' IA a la voix de Mylène Farmer vue dans "Giorgino" (1994) de Laurent Boutonnat et "Ghostland" (2018) de Pascal Laugier et qui a déjà prêté sa voix notamment pour la trilogie "Arthur et les Minimoys" (2006-2010). Citons ensuite Lars Mikkelsen, frère de la star Mads Mikkelsen vu entre autre "Les Soldats de l'Ombre" (2008) de Ole Christian Madsen ou "The Day Will Come" (2016) de Jesper W. Nielsen, Frédéric Pierrot aperçu dans "Seize Printemps" (2020) de et avec Suzanne Lindon ou "Les Musiciens" (2025) de Grégory Magne, puis enfin Freya Mavor vue dans "La Dame dans l'Auto avec des Lunettes et un Fusil" (2015) de Joann Sfar ou "L'Empereur de Paris" (2018) de Jean-François Richet.. La machine ou l'Intelligence Artificielle sont des sujets récurrents, c'est la raison pour laquelle le réalisateur-scénariste a voulu axer son intrigue autour de l'artiste, comment il est confronté à son art face à l'I.A. mais les questions autour de l'I.A. sont désormais monnaie courante depuis"2001 l'Odyssée de l'Espace" (1968) de Stanley Kubrick évidemment, et c'est devenu exponentiel et omniprésent depuis ces dernières années, ainsi ce nouveau film pourrait être la version auteuriste et plus psychologique du film d'horreur "L'I.A. du Mal" (2024) de Chritz Weitz et James Moran.
On sa trouve dans un futur proche, où une sorte de nouveau Covid a envahi le monde qui semble aussi sous un gouvernement autoritaire. Une romancière endeuillée participe à une résidence artistique hyper moderne et hyper-connectée, en fait entièrement domotisée avec un I.A. espionne qui va petit à petit devenir aussi envahissante que menaçante. Mais l'I.A. du film n'a rien d'innovante d'un point de vue narratif, comme d'ailleurs la romancière qui a le syndrome de la page blanche parce qu'elle est encore endeuillée... ATTENTION SPOILERS !... l'I.A. n'est pas autonome et semble comme un logiciel espion à la solde d'un consortium composé d'êtres humains qui ont les mêmes desideratas comme l'appât du gain, la soif de pouvoir, ... FIN SPOILERS !... Le soucis n'est donc pas l'I.A. à proprement parlé mais toujours et tout simplement bel et bien l'humain. Le film reste donc un thriller psychologique classique basé sur la paranoïa (ou pas peut-être ?!), là est le soucis du suspense auquel on adhère ou pas. L'intrigue reprend un canevas trop éculé, mais le film surnage grâce à une mise en scène dynamique, son côté anxiogène fonctionne bien et Cécile de France porte le film avec une nouvelle performance plus que convaincante.
Note :