Tel Aviv on Fire

Par Crazyduck @Crazy_Critics

Copyright Patricia Peribañez - Samsa Film - TS Productions - Lama Films - Artémis Productions


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Pourquoi voir Tel Aviv on Fire ?
Depuis ses débuts, le cinéma israélien est profondément lié à la question de l’identité nationale, du conflit israélo-palestinien et des fractures internes de la société, entre religieux et laïcs, juifs ashkénazes et séfarades, israéliens et arabes, le cinéma israélien est l’un des plus dynamiques et critiques du Moyen-Orient, il n’hésite pas à critiquer son propre État.
Le cinéma israélien est engagé par nature, de nombreux films s'intéressent aux injustices internes du pays, les discriminations ethniques ou les conflits générationnels comme Mariage tardif de Dover Kosashvili ou Ajami de Scandar Copti et Yaron Shani qui s'intéresse aux communautés arabe musulmane, arabe chrétienne et juive de la métropole de Jaffa/Tel Aviv.
Certains films remettent en question l’occupation des territoires palestiniens, la militarisation de la société ou les discours dominance comme Valse avec Bachir de Ari Folman, Bethléem de Yuval Adler, Foxtrot de Samuel Maoz, Beaufort de Joseph Cedar et Zero Motivation de Talya Lavie.
Plusieurs cinéastes israéliens adoptent un regard différent envers les Palestiniens, un regard différent de celui du gouvernement de plus en plus à droite, remettant en question les stéréotypes ou la déshumanisation dans les discours politiques.
Ici Sameh Zoabi choisi l'humour et la satire pour dénoncer subtilement l’instrumentalisation de la culture à des fins politiques, tout en posant la question, peut on faire une œuvre israélo-palestinienne dans un contexte aussi divisé ?

Zoabi est palestinien et citoyen arabe d’Israël, il parle arabe et hébreu, il a grandi dans le village palestinien d'Iksal près de Nazareth, il a étudié à Tel Aviv, puis à Columbia University aux États‑Unis, cette double appartenance joue un rôle important dans sa vision du film, dans sa capacité à comprendre les deux côtés et à jouer avec les stéréotypes.
Le film suit Salam (Kais Nashif), un jeune Palestinien qui est propulsé presque par accident dans l’équipe d’écriture d’un soap-opéra à succès, Tel Aviv on Fire, une série populaire aussi bien à Jérusalem qu’à Ramallah.
Lorsqu’un commandant israélien du checkpoint, passionné par la série, commence à influencer le scénario, il se retrouve sous pression pour réécrire l’intrigue de la série et satisfaire les désirs des deux camps, fiction et réalité s’entremêlent dans un ballet absurde où chacun tente de tirer son épingle du jeu.
Même si Tel Aviv on Fire adopte un ton relativement léger, il n'en demeure pas moins engagé, le cinéaste réussit à faire ressortir toute l’absurdité du conflit israélo-palestinien, notamment à travers des situations quotidiennes totalement absurdes comme les passages de checkpoint, le film évite également tout manichéisme, le scénariste palestinien vit quelque peu en dehors de la réalité mais est profondément humain, en ce qui concerne le commandant israélien est à la fois cynique et attendrissant.
Aucun d'entre eux n'est tout blanc ou tout noir, et c’est dans cette complexité, comme l'est le conflit israélo-palestinien, que le film trouve toute sa richesse, avec Tel Aviv on Fire, Sameh Zoabi propose un regard acerbe et satirique sur les tensions israélo-palestiniennes à travers le prisme de la comédie, un choix peu commun dans un paysage cinématographique engagé mais nettement plus tourné vers le drame.
Grace à ses dialogues, ses situations quasi burlesques et sa profonde humanité, Tel Aviv on Fire réussit avec une grande finesse à faire ressortir toute l’absurdité du conflit israélo-palestinien sans pour autant oublier d'aborder des thèmes lourds, le réalisateur prend le parti pris d'aborder un conflit vieux de plus de 70 ans sur le ton de la satire politique et de la comédie noire, le résultat est un film à la fois drôle et touchant qui permet de poser un autre regard sur un conflit qui ne semble pas avoir de fin.


Une satire savoureuse


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Synopsis :


Salam, un jeune Palestinien, est propulsé presque par accident dans l’équipe d’écriture d’un soap-opéra à succès, Tel Aviv on Fire, une série populaire aussi bien à Jérusalem qu’à Ramallah.

Lorsqu’un commandant israélien du checkpoint, passionné par la série, commence à influencer le scénario, il se retrouve sous pression pour réécrire l’intrigue de la série et satisfaire les désirs des deux camps, fiction et réalité s’entremêlent dans un ballet absurde où chacun tente de tirer son épingle du jeu.


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Anecdotes :


Bien que l’histoire se déroule à Jérusalem, Ramallah..., une grande partie du film a été filmée en Europe et notamment au Luxembourg.

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Le film s’inspire fortement des feuilletons populaires très suivis au Moyen‑Orient.

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Le réalisateur a co-écrit le scénario avec Dan Kleinman, un scénariste israélien à qui on doit La rage au cœur et Ultra Warrior.

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Tel Aviv on Fire a remporté le prix du meilleur acteur pour Kais Nashef lors de la Mostra de Venise, section Orizzonti.

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