All is Lost

Par Crazyduck @Crazy_Critics

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Copyright Daniel Daza


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Pourquoi regarder All is Lost ?
Après Margin Call, sa première réalisation qui s'intéressait au déclenchement de la crise financière de 2008, J. C. Chandor décide de changer radicalement son fusil d'épaule avec All is Lost, un huis clos en plein océan qui repose uniquement sur un seul et unique personnage.
Avoir un castin réduit à uniquement un seul acteur n'est pas dès plus courant au cinéma, il en existe avec un acteur mais il y a toujours des personnages au début ou à la fin, ici Robert Redford (Les Hommes du président, Out of Africa) est l'unique personne que les spectateurs verront pendant les 106 minutes du métrage, un parti pris risqué mais le cinéaste peu se reposer sur l'expérience et le talent de Robert Redford.
All is Lost est un survival en haute mer qui est à la fois un défi technique, une expérience sensorielle et une sorte de réflexion sur sa propre vie, J. C. Chandor fait le choix d'un film épuré, tant sur le casting, la mise en scène et l'histoire, ici elle est dès plus simple, un navigateur solitaire, dont on ne connait pas le nom, navigue sur son bateau lorsqu'il est pris dans une tempête après avoir été heurté un conteneur à la dérive dans l'océan Indien.
On ne sait rien du personnage, qui est-il ? pourquoi est-il sur ce bateau ? que fait-il dans la vie ? tout ce qu'on sait sur le personnage c'est qu'il connait les rudiment de la navigation, possédant un calme olympien, il va tout faire pour survivre seul au beau milieu de l'océan.
Le réalisateur fait le choix de laisser parler les images, un choix risqué mais qui ici a tout son sens, l'océan est un lieu isolé propice aux doutes et aux aléas climatiques, un environnement où l'être humain ne métrise rien et ne peux compter que sur lui même face à l’adversité.
Robert Redford, alors âgé de 75 ans lors du tournage, livre une performance d’une grande intensité, privé de dialogues, il communique grâce à son regard, ses silences, sa gestuelle, le film de J. C. Chandor offre la possibilité à l'acteur inoubliable de L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux de porter un film entièrement sur ses épaules, comme au temps jadis du cinéma muet, Robert Redford utilise son corps pour transmettre un panel d'émotions.
Avec All is Lost, le cinéaste livre un film sur la fragilité de l'homme face à la nature, un combat qu'il montre sans artifice, uniquement un homme, son bateau et l'océan, la mise en scène est dès plus simple mais terriblement efficace, on ressent l'immensité écrasante de l'océan et ses dangers.
La photographie de Frank G. DeMarco (Bruised, How to Talk to Girls at Parties) et de Peter Zuccarini (Face à la mer: l'histoire de Trudy Ederle, Avatar : La Voie de l'eau), qui s'occupe de la photographie sous-marine, sublime cette nature qui peut aussi bien être calme que déchainée, la musique de Alexandre Ebert (My Big Break, A Most Violent Year), qui ici n'est absolument pas omniprésente, colle parfaitement à l'objectif du réalisateur, ne pas raconter une histoire mais la montrer.
All is Lost est un film épuré qui ape le spectateur qui veut tenter l'aventure, une aventure qui peut être exigeante pour ceux qui ne sont pas adeptes de films au rythme lent et contemplatif, ceux qui ont la patience ressortiront de ce visionnage relativement heureux de cette expérience vécue aux cotés d'un Robert Redford impérial.
Pour sa seconde réalisation, J. C. Chandor ne choisit pas la facilité en proposant un film réduit à son stricte minimum, un dépouillement qui oblige le spectateur à se concentrer sur l'essentiel et de ressentir chaque scène avec une intensité pure, avec All is Lost le réalisateur revient à un cinéma dénué de tout artifice superflu pour se concentrer sur l'expérience.


Une véritable expérience


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Synopsis :


Un navigateur solitaire navigue sur son bateau lorsqu'il est pris dans une tempête après avoir été heurté un conteneur à la dérive dans l'océan Indien.

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Anecdotes :


Robert Redford est le seul crédité au casting.

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Le film à reçu le Prix du jury au Festival du cinéma américain de Deauville.

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Le budget du film est estimé à 9 000 000 $.

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Le film a été tourné aux Bahamas, aux États-Unis et au Mexique.

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