Premier long métrage de Carlos Abascal Peiro, ancien journaliste espagnol ayant y travaillé d'abord à Madrid avant de s'expatrier à Paris. Finalement il va tenter sa chance au cinéma, avec plusieurs courts métrages en parallèle de sa formation à la FEMIS. Il va créer sa propre société de production avec deux anciens camarades de la FEMIS, Fair-Play. Ainsi, ce premier film est aussi le premier projet développé par la société... Une semaine après la présidentielle, la France chercher son Premier Ministre. Nino, jeune attaché parlementaire se retrouve contraint par sa hiérarchie de convaincre son père, Lionel Perrin politique discret à l'insu de son plein gré, d'accepter de revenir en tant que Premier Ministre mais ce dernier est un éternel perdant qui a aussi coupé les ponts avec son fils. Nino se retrouve embarqué dans une quête qui le dépasse où tous les coups sont permis...
Le jeune parlementaire est interprété par Jean Chevalier, méconnu mais pensionnaire de la Comédie Française aperçu dans quelques films comme "Eugénie Grandet" (2021) de Marc Dugain, "Une Jeune Fille qui va Bien" (2022) de Sandrine Kiberlain ou "Le Consentement" (2023) de Vanessa Filho, tandis que son père est joué par François Cluzet vu récemment dans "Un Métier Sérieux" (2023) de Thomas Lilti et qui retrouve pour la 5ème fois depuis "France Boutique" (2002) de Tonie Marshall sa partenaire Karine Viard qui retrouve de son côté après "Une Nuit" (2023) son réalisateur et acteur Alex Lutz vu dernièrement dans "Le Tableau Volé" (2024) de Pascal Bonitzer et "Paradis Paris" (2024) de Marjane Satrapi, l'actruce retrouve aussi après "Magnificat" (2023) de Virginie Sauveur l'acteur Francis Leplay vu dernièrement dans "Pas de Vagues" (2024) de Teddy Lussi-Modeste. Citons ensuite Sawsan Abès aperçue dans "Rue des Dames" (2023) de Hamé Bourokba et Ekoué Labitey, Marc Zinga vu dans "Tori et Lokita" (2022) des frères Dardennes et "Les Femmes du Square" (2022) de Julien Rambaldi, Olivier Broche vu dans "Mon Crime" (2023) de François Ozon ou "Les Rois de la Piste" (2023) de Thierry Klifa, Benoît Strulus aperçu dans "Le Trésor du Petit Nicolas" (2020) de Julien Rappeneau ou "Habib, la Grande Aventure" (2020) de Benoît Mariage, Emilie Gavois-Khan apparue dans "Apaches" (2023) de Romain Quirot ou "Les Barbares" (2024) de et avec Julie Delpy, Guilaine Londez vue dans "Bergers" (2024) de Sophie Deraspe ou "La Fille d'un Grand Amour" (2025) de Agnès de Sacy, puis enfin Saadia Bentaïeb vue dans "Première Affaire" (2024) de Victoria Musiedlak ou "Reine Mère" (2024) de Manèle Labidi... Le film politique est devenu à la mode depuis quelques temps avec une propension à la comédie certaine, ainsi le film ne s'inscrit pas dans le sérieux de l'excellent "L'Exercice de l'Etat" (2011) de Pierre Schoeller, de "La Conquête" (2011) de Xavier Durringer ou du récent "Le Monde d'Hier" (2022) de Diastème, mais dans la comédie il reste plus drôle que le sympathique "Quai d'Orsay" (2013) de Bertrand Tavernier, mais bien moins drôles ou irrévérencieux que les très bons "Présidents" (2021) de Anne Fontaine et "Second Tour" (2023) de et avec Albert Dupontel.
On peut parler de caricatures, de surréalisme facile, mais les personnages ainsi croqués ne paraissent pourtant pas si factices ou pas si clichés que ça. Le bouchon est poussé juste pour la comédie mais on a déjà su ou vu des événements politiques qui ne sont pas moins absurdes ou grotesques ! Le qualification "fils de" n'est pas plus rare, la dimension dynastique n'est pas non plus quelque chose d'extraordinaire. Le scénario est plutôt bien écrit en décryptant un microcosme où l'hypocrisie et l'autosatisfaction est un art. Justement, dans le film le microcosme paraît un peu restreint avec uniquement 7-8 personnages principaux ce qui paraît bien peu dans les coulisses du pouvoir. Les rebondissements sont légions, souvent bien amenés, plausibles quoi qu'on en dise, servi par des dialogues aux joutes verbales parfois savoureuses entre personnalités qui sont tous à un moment donné le pantin ou le bouc émissaire d'un autre. Le film aurait pu être encore plus drôle mais il reste dans un équilibre tragi-comique qui n'est pas maladroit. Un très bon moment.
Note :
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