Raging Fire

Pourquoi voir Raging Fire ?
L e 23 août 2020, Benny Chan, de son nom complet, Benny Chan Muk-sing, meurt des suites d'un cancer à l'âge de 58 ans, laissant derrière lui une femme, un fils et une fille ainsi qu'une carrière vouée au cinéma d'action hongkongais.
Réalisateur, scénariste et producteur hongkongais, Benny Chan est connu pour ses films d'action où la violence y est brute et intense, le tout sublimé par des chorégraphies impressionnantes, le cinéaste hongkongais a débuté sa carrière en 1981 chez Rediffusion Television, avant de rejoindre TVB comme assistant de production de Johnnie To.
Parmi ses réalisations les plus notables, on peut citer A Moment of Romance, Big Bullet, Who Am I ?, New Police Story, Rob-B-Hood ou encore Shaolin, celui qui restera probablement dans les mémoires c'est Raging Fire, un film qui est tout bonnement sa dernière réalisation, il a fini de tourner Raging Fire peu de temps avant sa disparition.
Raging Fire a valu au cinéaste le prix posthume du meilleur réalisateur lors de la 40e édition des Hong Kong Film Awards, une récompense méritée pour l'ensemble de sa carrière mais également pour ce film qui est tout bonnement un merveilleux hommage au cinéma d’action hongkongais, un genre dont Benny Chan fut l’un des réalisateurs les plus passionnés.
Le dernier film de Benny Chan est porté par un duo virevoltant en la personne de Donnie Yen (HeroIp Man) et Nicholas Tse (Time and Tide, Goddess of Mercy), Donnie Yen un policier un intègre et Nicholas Tse, un ancien policier rongé par la vengeance, l'opposition entre les deux hommes, qui ont chacun leur vision de la justice, va donner lieu à des scènes de combat explosives.
Donnie Yen fidèle à lui-même, incarne un policier impassible, malgré ses 58 ans lors du tournage, il impressionne toujours autant dans sa maitrise des arts martiaux et sa présence inébranlable dans des scènes de combat intenses, Nicholas Tse livre une performance mêlant vulnérabilité et férocité, un antagoniste pour le moins complexe qui fait plaisir à voir.
Les fans du cinéma hongkongais seront aux anges avec un combat final dantesque dans une église en ruine, une débauche d'énergie canalisée par un réel savoir faire, fusillades infernales, cascades millimétrées et combats épiques, Raging Fire rassemble tout ce qui fait l'essence même du cinéma d'action hongkongais, ce qui est d'autant plus dommage de voir de moins en moins de films hongkongais réalisés par de véritables artisans passionnés.
Dans Raging Fire on trouve tout ce qui faisait la force du cinéma hongkongais, un cinéma aujourd'hui quasiment disparut pour le plus grand regret des amateurs de films d'action magnifiquement emballés, déferlante de cascades, de fusillades et de confrontations épiques, des films qui débordent d'énergie, des films réalisés par cinéastes passionnés qui valorisent le travail humain.
Comme dans beaucoup de films hongkongais, la ville de Hong Kong n’est pas uniquement un décor, elle est véritablement au cœur du film, une ville mythique avec ses gratte-ciel modernes interminables et ses ruelles étroites, le cinéaste utilise la ville pour offrir un spectacle visuel impressionnant notamment grâce à l'utilisation de nombreux plans aériens qui montre l'immensité de cette ville bouillonnante, un champ de bataille urbain qui colle parfaitement au film.
Avec Raging Fire, Benny Chan fait appelle aux souvenirs, ceux qui rappellent les grandes heures du cinéma hongkongais, l’énergie frénétique et le rythme effréné capturent l’essence du cinéma d’action made in Hong Kong, un film qui peut pâtir à certains moments d'effets spéciaux en deçà, néanmoins pour son ultime réalisation, Benny Chan livre un film testamentaire non seulement pour sa carrière mais également pour le cinéma d'action hongkongais qui disparait un peu plus chaque années.
Raging Fire n’est pas le meilleur film de Benny Chan, ni celui de Donnie Yen, il s'agit ici d'un film qui résonne comme un baroud d'honneur, celui d'un réalisateur et d'un cinéma autrefois flamboyant et reconnu de part le monde, Raging Fire rappelle l’époque où des grands cinéastes comme John Woo, Ringo Lam, Johnnie To, Tsui Hark et bien sur Benny Chan, livraient au monde des polars urbains généreux en terme d'action, d’adrénaline et de tension.

Un dernier film mémorable

Raging Fire

Synopsis :

Cheung Sung-bong, un policier intègre, affronte, Ngo, alors que Ngo sème le chaos à Hong Kong, Cheung le poursuit dans un jeu du chat et de la souris.

Raging Fire

Anecdotes :

Donnie Yen et Nicholas Tse ont déjà travaillé ensemble sur le film Dragon Tiger Gate.

Raging Fire

Lors de la 40ème cérémonie des Hong Kong Film Awards, Raging Fire a remporté quatre prix, celui de meilleur film, meilleure réalisation, meilleure chorégraphie d'action et meilleur montage.

Raging Fire

La musique du film est signée par le compositeur français par Nicolas Errèra, un compositeur qui a signée la musique de quatre films de Benny Chan, Connected, Shaolin , The White Storm et Raging Fire.

Raging Fire

Le film présente des chorégraphies d'action de Donnie Yen lui-même, ainsi que Kenji Tanigaki (Kenshin: Le commencement, Sakra la légende des demi-dieux, Hua Yan (The Wandering Earth 2, The Monkey King: The Legend Begins ) et Kang Yu (Kang Yu, Iceman).

Raging Fire

Synopsis :

Anecdotes :

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