Together (2025) de Michael Shanks

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Premier long métrage de Michael Shanks après quelques courts métrages comme "Time Trap" (2013) ou "Rebooted" (2019). Réalisateur-scénariste, son projet séduit un couple célèbre, les acteurs Alison Brie et Dave Franco, qui porte le film devant la caméra et comme producteur. Le film est présenté au Festival de Sundance 2025. Le réalisateur explique : "Ce film se penche sur ce que vivre à deux peut avoir de terrifiant, ces angoisses persistantes liées à l’engagement, portées à leur paroxysme. Il parle de codépendance, de monogamie, d’histoires d’amour, de ressentiments, mais aussi de cette zone floue, où l’on ne distingue plus nos propres contours de ceux de l’autre. Ce qui me donne envie de m’investir dans un projet, c’est de tomber sur une idée unique et accrocheuse – et d’en extraire toute la substance. Les personnages sont profondément ancrés dans le vécu et – je l’espère – rendus avec authenticité. Toutefois, je suis fier qu’on ait su pousser l’horreur à des niveaux inédits et, pour tout dire, on s’est un peu lâchés." Le film est interdit au moins de 12 ans... Tim et Millie sont ensemble depuis plusieurs années mais le couple vacille. Ils décident de tout abandonner pour se donner une nouvelle chance en s'installant en campagne. Ils tentent de se rapprocher mais une force surnaturelle vient parasiter leur relation déjà sous tension. Une force mystérieuse qui transforme leur couple, leur relation, touchant bientôt leurs corps et leurs esprits... 

Le couple est donc logiquement incarné par les producteurs, Alison Brie vue dernièrement dans "Promising Young Woman" (2020) de Emerald Fennell ou "Freelance" (2023) de Pierre Morel, puis Dave Franco (frère de James) surtout vu dans la franchise "Insaisissables" (2013-2025) ou plus récemment dans "Love Lies Bleeding" (2024) de Rose Glass, le couple a collaboré auparavant sur les films "Les Bonnes Soeurs" (2017) de Jeff Baena, "The Disaster Artist" (2017) de James Franco, puis madame devant la caméra pour "The Rental" (2020) de son conjoint Dave Franco. Citons ensuite Damon Herriman vu récemment dans "The Bikeriders" (2023) de Jeff Nichols et "Better Man" (2024) de Michael Gracey mais surtout connu comme ayant été le gourou Charles Manson dans la série TV "Midhunter" (2019) et "Once Upon a Time in Hollywood" (2019) de Quentin Tarantino, Mia Morrissey apparue dans plusieurs séries TV comme "In your Dreams" (2013-2015) ou "Summer Bay" (2019-2020), Karl Richmond encore inconnu après quelques courts métrages, Jack Kenny aperçu dans la série TV "RFDS" (2023) ou le film "The Library Boys" (2022) de Zane Borg, Tom Considine pas vu depuis sa dernière série TV "Jack Irish" (2018), Rob Brown surtout connu pour la série TV "Blindspot (2015-2020), puis enfin Francesca Waters apparue dans "Haute Culture" (2015) de Jocelyn Moorhouse ou "Ricky Stanicky" (2024) de Peter Farrelly... Après un prologue aussi efficace qu'effrayant on se retrouve dans  une fiesta de bobos où un couple en crise  annonce son départ pour tourner la page et tenter de se reconstruire. On se retrouve donc dans un mélo avec le couple banal qui ne baise plus, ne sait plus il va et si surtout il doit poursuivre l'un avec l'autre alors que l'amour semble pourtant toujours présent. On comprend alors que leur amour reste un amour fusionnel mais que ni lui ni elle ne savent comment le gérer ou l'embellir (fantôme du passé, peur de l'engagement...etc...), mais surtout que cette fusion va évidemment se matérialiser à l'insu de leur plein gré.

Le premier soucis est que le film met bien du temps à réellement démarrer, on reste 30mn dans le mélo conjugal avec des éléments qui vont s'avérer bien superflus... ATTENTION SPOILERS !... collègue-voisin superflu, puis Le film perd toute sa dimension psychologique pour un concept fumeux de secte adepte d'un pseudo-démon ou dieu... FIN SPOILERS !... Il faut donc attendre avant de voir l'intrigue prendre son virage dans le tant attendu body horror, par petites touches de plus en plus malaisantes ou choquantes puis enfin de plus en plus gores et/ou psychologiquement instables. On comprend évidemment que cette fusion des corps est une métaphore sur l'obsession ou l'appartenance, la difficulté d'être seule ou non, ou sur la dépendance affective, mais en même temps on commence à pas comprendre où veut nous mener le récit. Le seul intérêt bientôt est de savoir jusqu'où va aller ou pas cette fusion des corps. Par contre le couple à la ville sert à merveille ce couple à l'écran, les deux acteurs sont impressionnants, ainsi d'ailleurs et ce n'es pas anodin, que les effets visuels bluffants. Un horror body encore sage sur la forme, il manque un côté gore ou trash plus assumé peut-être.

Note :                 

11/20