Vallée des ombres

Par Crazyduck @Crazy_Critics

© Atresmedia cine


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Pourquoi voir Vallée des ombres ?
Le film de Salvador Calvo est inspiré d’une histoire vraie survenue le 26 août 2000, Ángeles Gironés, 34 ans, son fils Cristóbal, 14 ans, et leur compagnon Martin Young, un Britannique, bivouaquaient dans la vallée de Parvati, dans l’Himalaya indien, une région reculée connue pour ses paysages spectaculaires mais aussi pour ses dangers, surnommée la « Vallée de la mort » ou le « Triangle des Bermudes des backpackers » en raison de nombreuses disparitions de touristes.
Ángeles, Cristóbal et Martin ont été attaqués sauvagement à coups de barres à mine pendant la nuit, Ángeles et Cristóbal ont été tués, tandis que Martin Young, grièvement blessé, a survécu, l’affaire a fait la une en Espagne, où elle a choqué l’opinion publique en raison de sa brutalité et du jeune âge de Cristóbal, la couverture médiatique a mis en lumière les risques pour les touristes dans la vallée de Parvati, où d’autres disparitions mystérieuses avaient été signalées.
Vallée des ombres (Valle de sombras) s’appuie sur des faits réels mais prend des libertés fictionnelles pour livrer un voyage contemplatif aux confins de l’âme, porté par Miguel Herrán, Susana Abaitua, Alexandra Masangkay et Iván Renedo, Salvador Calvo a fait appel à Alejandro Hernández afin d'écrire le scénario, Alejandro Hernández à qui on doit Todas las mujeres, Les Otages du désert ou encore Adú.
Vallée des ombres suit Quique (Miguel Herrán), Clara (Susana Abaitua) et leur jeune fils Lucas (Iván Renedo), en vacances dans l’Himalaya indien, une nuit, leur campement est attaqué brutalement pendant une tempête, Quique, seul survivant après une chute dans un ravin, est secouru par un autochtone qui le conduit dans un village isolé, commence alors une quête de survie et de vérité, où le protagoniste, hanté par la perte et la culpabilité, explore les ombres de son passé .
Vallée des ombres explore plusieurs thèmes dont le deuil et la recherche de sens dans l’adversité, des sujets fort avec des scènes qui le sont également (une en particulier), même si leur traitement reste parfois peu approfondis.
L'un des éléments fort du film est sans conteste son environnement, les décors naturels sont tout bonnement impressionnants, les montagnes de l’Himalaya offrent une toile de fond saisissante, sublimée par une photographie soignée de Alex Catalán, un directeur de la photographie qui a notamment travaillé sur Même la pluie, La isla mínima, Historias lamentables ou encore Prison 77.
L’atmosphère du film immerge totalement le spectateur dans cet environnent de plénitude accompagné par le personnage principal qui traverse ce qui sera probablement le pire moment de son existence, un paradoxe justement propice pour la reconstruction, loin de toute distraction, le personnage de Quique, au contact de la nature et des habitants, peut tenter de guérir physiquement et psychologiquement.
Néanmoins on pourrait regretter le développement des personnages secondaires, notamment celui de Clara (Susana Abaitua) et des habitants du village qui restent sous-exploités, en creusant un peu plus les interactions entre Quique et ces habitants du bout du monde qui possèdent une culture et des croyances différentes, le film aurait gagné en profondeur, tel quel, le film donne une impression d’histoire centrée uniquement sur Quique, au détriment de ceux qui lui permettront de se reconstruire.
Le déroulement de l'histoire pourrait également en laisser pas mal sur le bord de la route, en effet après un début d'une tension extrême, le film redressant très vite par la suite pour laisser place à un grand moment d'introspection, un choix qui parait logique pour ce que le cinéaste cherche à raconter, certains seront ravis de ce choix trouvant cette exploration psychologique intéressante, d'autres trouveront le film long par la suite.
Avec Vallée des ombres, Salvador Calvo livre une œuvre singulière qui joue avec les genres, thriller, drame et méditation introspective, ce film espagnol captive par l’ambition qui l'habite même si ses imperfections le maintiennent à distance du film mémorable.
Au casting on retrouve une tête connu pour les amateurs de série espagnole, Miguel Herrán (Le gardien invisible, Prison 77), révélé par La Casa de Papel, livre une performance habitée, tourmenté et vulnérable, il porte le film sur ses épaules, offrant des moments d’intensité brute, il est accompagné par des seconds rôles peu développés mais efficaces, Susana Abaitua (Compulsión, 4L), Alexandra Masangkay (La Plateforme, Les histoires pour ne pas dormir).
Vallée des ombres ravira les amateurs de films contemplatifs et de paysages somptueux, œuvre imparfaite mais captivante qui demande de la patience pour apprécier ce voyage spirituel, le film de Salvador Calvo peut compter sur un casting solide et la musique de Roque Baños (The Machinist, Crimes à Oxford) qui permet de renforcer l'ambiance du film.

Un voyage intérieur

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Synopsis :


Quique, Clara et leur jeune fils Lucas, sont en vacances dans l’Himalaya indien, une nuit, leur campement est attaqué brutalement pendant une tempête, Quique, seul survivant après une chute dans un ravin, est secouru par un autochtone qui le conduit dans un village isolé, commence alors une quête de survie et de vérité, où le protagoniste, hanté par la perte et la culpabilité, explore les ombres de son passé .
 

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Anecdotes :


Le film a été tourné dans des régions reculées de l'Himalaya, notamment dans la vallée du Zanskar au Ladakh, en Inde.

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Les acteurs ont suivi une préparation physique et mentale rigoureuse pour incarner des personnages confrontés à des situations de survie.

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Certains dialogues ont été tournés en langues locales avec des acteurs non professionnels recrutés sur place.

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Le film a été tourné à des altitudes allant jusqu’à 5 000 mètres.

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