
©1991 Kurosawa Productions

© Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. All Rights Reserved.

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Pourquoi voir Rhapsodie en août ?
Après la bombe d'Hiroshima, le 6 août 1945, les États-Unis visaient à forcer la capitulation du Japon, Nagasaki était une cible secondaire, choisie en raison des conditions météorologiques défavorables sur la cible initiale, Kokura.
Surnommée "Fat Man", la bombe avait une puissance d’environ 21 kilotonnes de TNT, plus puissante que celle d'Hiroshima, "Little Boy", elle a été larguée par le bombardier B-29 Bockscar, survenue le le 9 août 1945, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’explosion a dévasté Nagasaki, tuant environ 40 000 personnes instantanément et jusqu'à 74 000 au total suites aux radiations.
Le 15 août 1945, le Japon annonça sa capitulation, mettant fin à la guerre, les explosions d'Hiroshima et de Nagasaki reste des événements controversés en raison des pertes civiles extrêmement importantes et des effets à long terme des radiations.
Considéré comme l'un des cinéastes les plus célèbres et influents de l'histoire du cinéma, Akira Kurosawa a été le pionnier de techniques telles que le montage dynamique, l'utilisation de la météo (pluie, vent) pour renforcer l'ambiance et la « coupe axiale » pour accentuer la dramaturgie, au cour de ses 57 ans de carrière, le cinéaste japonais a réalisé des œuvres phares comme Les Sept Samouraïs, un film d'action marquant qui a inspiré d'innombrables remakes.
Rashomon, qui a introduit la narration non linéaire et a remporté un Oscar d'honneur, Yojimbo, un récit de samouraï qui a influencé les westerns et Ran, une adaptation du Roi Lear de Shakespeare, les films de Kurosawa explorent des thèmes variés comme la guerre et ses conséquences, l'héroïsme et le sacrifice, la hiérarchie sociale et l'injustice, les dilemmes éthiques et surtout l'humanisme.
Réalisé alors qu'il était âgé de 81 ans, Akira Kurosawa livre avec Rhapsodie en août, une œuvre introspective simple mais extrêmement profonde, film souvent oublié dans l'immense filmographie du cinéaste japonais, Rhapsodie en août est une réflexion sur la mémoire, les blessures du passé et la transmission intergénérationnelle, le tout porté par une mise en scène épurée et une sensibilité universelle.
Scénarisé par Akira Kurosawa, Rhapsodie en août suit Kane (Sachiko Murase), une grand-mère hibakusha (survivante de la bombe atomique de Nagasaki), et sa relation avec ses petits enfants et un cousin américano-japonais, Clark (Richard Gere), les traumatismes de 1945 sont toujours présents dans le Japon contemporain des années 1990.
Grand humanisme, Akira Kurosawa observe ici, avec une certaine mélancolie, les tensions entre passé et présent, entre générations et cultures, le personnage de Clark marque la réconciliation entre le Japon et les États-Unis après la guerre.
Rhapsodie en août (八月の狂詩曲) est l'un des derniers films d'Akira Kurosawa, une œuvre qui intègre plusieurs thèmes chers comme la guerre, ici l'histoire se pose sur une grand-mère qui a survécu à la bombe atomique de Nagasaki, le cinéaste explore les interactions de cette grand-mère avec ses petits-enfants, es souvenirs de la grand-mère contrastent avec le détachement de la jeune génération envers le passé.
Ici Kurosawa nous montre l'importance de se souvenir de l'histoire pour éviter qu'elle ne se reproduise, il s'intéresse au fossé qui existe entre les générations, ici les petits enfants de Kane ne saisissant pas, au départ, la gravité des expériences qu'elle a vécu lors de la Seconde guerre mondiale, le réalisateur transmets avec cette histoire un message aux spectateur, celui de l'importance pour les jeunes générations d'apprendre du passé et de le respecter.
La force de Rhapsodie en août réside dans son approche sobre voir même minimaliste, contrairement à ses anceniennes fresques épiques comme Les Sept Samouraïs ou Ran, Kurosawa opte ici pour des dialogues et des silences pour évoquer les émotions d'un temps passé, parsemé de plans contemplatifs magnifiés par la photographie de Takao Saitō (Sanjuro, Ran) et Shōji Ueda (Madadayo, Après la pluie), le tout enveloppé par la musique de Shin’ichirō Ikebe (Kagemusha, La Ballade de Narayama).
Rhapsodie en août n’est pas le chef-d’œuvre le plus éclatant de Kurosawa, néanmoins il s'agit ici d'une œuvre qui respire la sagesse et qui invite à réfléchir sur la nécessité de se souvenir d'événements tragiques pour ne pas oublier, un film profondément humain sur la mémoire et la réconciliation.
Une œuvre intemporelle

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Synopsis :
Kane, une grand-mère hibakusha, accueille ses petits enfants et un cousin américano-japonais, Clark, les traumatismes de 1945 sont toujours présents dans le Japon contemporain des années 1990.

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Anecdotes :