Initié par la série TV "Police Squad" (1982) des célèbres ZAZ (Jerry et David Zucker et Jim Abrahams) on se souvient de la cultissime trilogie "Y a-t-il un Flic pour sauver la Reine ?" (1988), "Y a-t-il un Flic pour sauver le Président ?" (1991) et "Y a-t-il un Flic pour sauver Hollywood ?" (1994) mais l'idée de poursuivre l'aventure est venue après la mort de l'acteur principal Leslie Nielsen en 2010. Au départ la Paramount envisageait un reboot avec Ed Helms, révélation du succès d'une autre trilogie "Very Bad Trip" (2009-2013) de Todd Phillips, qui reprendrait le rôle de Frank Drebin. Mais David Zucker refuse dans un premier temps de produire le film car il trouve le premier script inférieur aux films originaux avant d'y croire à nouveau en réécrivant lui-même le scénario avec son comparse Pat Proft en 2017 en mettant en place le fils de Frank Drebin mais le projet ne parvient pas à se faire. En parallèle un certain Seth MacFarlane annonce son intérêt de faire la suite dès 2015 après avoir fait tourner dans ses films "Albert à l'Ouest" (2014) et "Ted 2" (2015) la star Liam Neeson. Un intérêt qui va se confirmer en 2021, et surtout en 2022 quand MacFarlane est confirmé en tant que producteur, et que Liam Neeson accepte officiellement le rôle de Frank Drebin Jr, soit le fils de feu Leslie Nielsen. La base de travail reste le scénario écrit par MacFarlane avec ses amis Mark Hentemann qui se sont connus comme producteur-scénariste de la série TV animée "Les Griffin" (1999-...) et son acolyte Alec Sulkin qui avait déjà collaboré sur les films de MacFarlane. Mais les années ont passé et le scénario est remanié par le duo Dan Gregor et Doug Mand qui travaille ensemble deûis la série TV "How I met your Mother" (2010-2013) et on depuis signé les scénarios de "Le Voyage du Docteur Dolittle" (2020) de Stephen Gaghan ou "New-York will est You Alive" (2021) de Todd Strauss-Schulson. MacFarlane un temps prévu comme réalisateur laisse finalement sa place à Akiva Schaffer, issu de l'écurie du Saturday Night Live et à qui on doit la comédie "Voisins du Troisième Type" (2012)... Fils de l'illustre Frank Drebin, Frank Drebin Jr a repris le flambeau en tant que lieutenant de la Brigade Spéciale. Après avoir éliminé une bande de braqueurs de banque, il s'avère que cette attaque était un leurre, une diversion pour dérober le "PLOT Device". L'affaire l'emmène à enquêter également sur la mort d'un ingénieur...
Le fils de Frank Drebin alias Leslie Nielsen est incarné par Liam Neeson, qui revient donc à la comédie après ses films de Seth MacFarlane et seulement deux autres comédies, le culte "Love Actually" (2003) de Richard Curtis et un caméo dans "Légendes Vivantes" (2013) de Adam McKay, il retrouve après le dyptique "Le Choc des Titans" (2010-2012) et "Marlowe" (2022) de Neil Jordan son partenaire Danny Huston (fils de John et frère de Anjelica) qui retrouve aussi après "Robin des Bois" (2010) de Ridley Scott l'acteur Kevin Durant vu dernièrement dans "Abigail" (2024) de Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin, il retrouve après "The Mortal Instruments : la Cité des Ténèbres" (2013) de Harald Zwart sa partenaire CCH Pounder vue récemment dans "Avatar : la Voie de l'Eau" (2022) de James Cameron et "Rustin" (2023) de George C. Wolfe. Citons ensuite Pamela Anderson évidemment célèbre pin'up de la série TV "Alerte à Malibu" (1993-1997) et fera un caméo attendu dans l'adaptation cinéma "Baywatch : Alerte à Malibu" (2017) de Seth Gordon, l'actrice n'a jamais percé sur grand écran malgré la nanard "Barb Wire" (1996) de David Hogan où ses autres caméos comme dans "Scary Movie 3" (2003) de David Zucker justement, voir dernièrement en France dans "Nicky larson et le Parfum de Cupidon" (2018) de et avec Philippe Lacheau mais semble sur le retour après sa prestation saluée dans "The Last Showgirl" (2025) de Gia Coppola après lequel elle retrouve Dave Bautista catcheur devenu acteur vu cette même année dans le navet "In the Lost Lands" (2025) de Paul W.S. Anderson, il est rejoint sur le tournage par d'autres gros bras avec notamment la star du MMA Michael Bisping ou le catcheur pro Cody Rhodes. Citons encore Paul Walter Hauser remarqué dans "Moi, Tonya" (2017) de Craig Gillepsie et "Le Cas Richard Jewell" (2019) de Clint Easwood et vu tout récemment dans "Les Quatre Fantastiques : Premiers Pas" (2025) de Matt Shakman, Liza Koshy aperçue dans "Cat Person" (2023) de Susanna Fogel ou "Les Dessous de la Famille" (2024) de Richard LaGravanese, Busta Rhymes rappeur vu de temps à autre au cinéma comme "A la Rencontre de Forrester" (2000) de Gus Van Sant ou "Narc" (2002) de Joe Carnahan, puis enfin n'oublions pas Priscilla Presley, ex- du King devenue actrice avec la série TV "Dallas" (1983-1988) et qui reprend son rôle de la trilogie originelle... Un tel film est évidemment hyper référencé, mais on pense surtout évidemment aux classiques de la comédie des années 80-90, les films des ZAZ forcément,mais aussi la saga "Police Academy" (1984-1994) et, là choix plutôt malin, inspiration très série TV "Mike Hammer" (1984-1985) qui permet un décalage savoureux bien amené dont le personnage de Pamela Anderson s'amuse en femme fatale hyper cliché mais si icônique.
La scène d'ouverture est en grande partie dans la bande-annonce, et effectivement elle annonce (justement !) le ton et la couleur dans un délire décomplexé assuré et assumé avec en prime un LIam Neeson en écolière qui est d'ores et déjà un passage cultissime. En effet, ne nous le cachons pas, Liam Neeson dans un tel rôle ce n'était pas gagné d'avance tant il est ancré dans le drame (première partie de carrière) et dans l'action man sur le retour (ces 10-15 dernières années). L'acteur s'en sort de façon assez génial, entre dilettante et sobriété qui dénote avec tout le délire qu'il provoque, et son duo tout aussi improbable avec Pamela Anderson qui n'est plus la bimbo des nineties devenue une vraie actrice qui ne manque pas d'autodérision sans perdre pour autant un sex appeal certain. Le duo fonctionne à merveille, et leur idylle démarré sur le tournage a dû aidé autant dans le jeu que pour la promo. Niveau gag on n'en prend plein les mirettes et dans les écoutilles, les gags s'enchaînent à grande vitesse et à tous les niveaux, dans tous les styles et tous les genres, résultat : l'humour part dans tous les sens et donc, logiquement, la qualité est tout aussi irrégulière que la quantité permet de compenser au début, mais le tout fini par s'essoufler un peu dans sa dernière demi-heure. La vraie réussite du film réside dans le fait de rester fidèle à ses prédecesseurs tout en proposant du neuf, avec une certaine audace d'ailleurs même si forcément tous les gags ne font pas mouche. Le film reste un délire farfelu, parfois burlesque et loufoque, ou plus grotesque mais il y en a pour tous et tout le monde, à boire et à manger, assez fun et délirant pour détendre à minima nos zygomatiques. Un bon moment.
Note :
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