Évanouis (2025) de Zach Cregger

Également acteur, Zach Cregger s'est fait remarqué avec son long métrage "Barbare" (2022) qui a été bien reçu par les critiques et qui a amassé plus de 10 la mise rien qu'en salles aux Etats-Unis ce qui a facilité grandement les choses pour son projet suivant. En effet, "Weapons" en V.O. a très vite créé le buzz et avant même que le scénario soit finalisé il y a eu eun enchère entre plusieurs grands studios dont finalement NewLine est sorti vainqueur en acquérant le film pour 38 millions de dollars incluant script, budget de tournage, salaire de 10 millions pour le producteur-réalisateur-scénariste tandis que ce dernier obtient de surcroît le Final Cut ! Autant dire que Zach Cregger est devenu la nouvelle coqueluche de Hollywood. Néanmoins, une ombre plane puisque le cinéaste a eu l'odée du film après la mort d'un ami proche, Trveor Moore mort prématurément en 2021 à seulement 41 ans, ce dernier ayant été son binôme de réalisateur-scénariste avec qui il a signé auparavant les films "Miss March" (2009) et "The Civil War on Drugs" (2011)... 

Dans une petite ville de Floride, tous les enfants d'une même classe  sauf un, disparaissent mystérieusement la même nuit, à la même heure. Entre la corruption, les rituels de sorcellerie ou des abus religieux, la petite communauté tente de comprendre et de savoir qui ou quoi est derrière cet événement tragique...  L'institutrice est incarnée par Julia Garner vue dernièrement dans "The Royal Hotel" (2023) de Kitty Green, "Wolf Man" (2025) de Leigh Whannell et "Les Quatre Fantastiques : Premiers Pas" (2025) de Matt Shakman. Ell est entourée de Josh Brolin surtout vu récemment dans la saga "Dune" (2021-...) de Denis Villeneuve et retrouve après "Doctor Strange in the Multiverse of Madness" (2022) de Sam Raimi son partenaire Benedict Wong qui incarnait là pour la 6ème fois son personnage Marvel depuis "Doctor Strange" (2016) de Scott Derrickson. Citons ensuite Alden Ehrenreich qui surnage comme il peut depuis l'échec de "Solo : a Star Wars Story" (2018) de Ron Howard mais vu tout de même dans "Crazy Bear" (2023) de Elizabeth Banks et "Oppenheimer" (2023) de Christopher Nolan, Austin Abrams aperçu dans "La Face Cachée de Margo" (2015) de Jake Schreier ou "Wolfs" (2024) de Jon Watts, Amy Madigan vu dans le film de son époux "Pollock" (2000) de Ed Harris, puis "Shérif Jackson" (2013) de Logan Miller, "The Hunt" (2020) de Craig Zobel ou "Affamés" (2021) de Scott Cooper, June Diane Raphael qui outre "Zodiac" (2007) de David Fincher a essentiellement tourné dans des comédies comme "Sans Sarah, Rien ne Va !" (2008) de Nicholas Stoller ou "Séduis-Moi si tu Peux !" (2019) de Jonatha Levine, puis enfin Toby Huss apparu dans "Destroyer" (2018) de Karyn Kusama, "Copshop" (2021) de Joe Carnahan ou "Blonde" (2022) de Andrew Dominik... Le film commence quand la disparition des 17 gamins est d'ores et déjà un drame qui a détruit la petite communauté. Ensuite si la prof Justine/Garner semble le personnage principal le récit nous surprend avec une construction narrative en plusieurs chapitres, où il nous est montré un plusieurs protagonistes sur une courte période entre la journée du drame et les jours suivants, plusieurs points de vue qui vont se rejoindre pour un dénouement tout aussi singulier. Si le drame est évidemment terrible il est au départ plus mystérieux qu'épouvantable. Certains des personnages font des cauchemars, tentent plus ou moins de continuer à vivre "car il faut bien", puis quelques événements poussent à croire à un élément fantastique, à une entité sans doute inhumaine.

Cette construction narrative est judicieuse, car il amène des personnages très différents à réagir au drame, et chaque segment est presque un sous-genre en soi, avec le drame psychologique, le drame conjugal ou le thriller horrifique. Les acteurs sont impeccables, dans leurs failles, leurs détresses et leur originalité dans un récit qui offrent quelques jumpscares très réussis, un suspense qui s'installe doucement jusqu'au twist et le segment qui nous révèle le "Mal". C'est bien amené mais en même temps il pose le premier vrai soucis de vraisemblance, avant l'ultime autre soucis sur une fin inattendue... ATTENTION SPOILERS !... Comment peut-on croire que la police se laisse aussi facilement berner ?! Une seule visite de la maison, un père qui fait un AVC  et la mère absente, aucun flic ne creuse autour de ça et d'une tante qui sort de nulle part ?! Puis cette fin grotesque qui fait rire, une fin incongrue qui dénature le reste du film qui s'inscrit dans le drame, l'horreur et la sorcellerie... FIN SPOILERS !... Deux défauts donc qui empêchent le film d'entrer dans la cour des grands films d'horreur, une invraisemblance grossière, et une fin digne d'une farce qui gâche un peu l'ensemble ; où faut-il aussi accepter le petit côté fable décalée ?! Difficile, et c'est d'autant plus dommage que la première heure est parfaitement maîtrisée, prometteuse, que le "Mal" avait de quoi séduire, il n'y a que deux scènes qui paraissent inapproriées, le reste est quasi la perfection d'où une note qui reste très bonne mais qui indique aussi qu'on a rêvé un instant à 2-3 points de plus... Mais pour un film d'horreur on reste dans le haut du panier, allez le voir !

Note :    

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15/20