
Copyright 2025 LBP – EUROPACORP – TF1 FILMS PRODUCTION – SND. TOUS DROITS RÉSERVÉS – SHANNA BESSON

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Pourquoi voir Dracula ?
Quatre ans après la sortie de Anna, Luc Besson avait disparu du paysage cinématographique français, il était revenu sur les écran avec Dogman, un film qui renoue avec ses premiers films, notamment Subway, Nikita ou encore Léon, des films qui mettaient en scène des personnages en marge de la société.
Dogman a reçu des réactions très positives de la part des distributeurs au marché du film européen, qui a eu lieu en marge de la Berlinale 2023, le film est présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise puis hors compétition au festival du cinéma américain de Deauville, un point plutôt positif pour ce projet qui met en scène un jeune homme brisé par la vie.
Luc Besson a trouvé en Caleb Landry Jones (Get Out, The Florida Project) l'interprète de sa vision du personnage de Douglas, acteur, musicien et mannequin américain, Caleb Landry Jones a commencé sa carrière sur grand écran avec des petits rôles notamment dans No Country for Old Men, The Social Network et dans la série Breaking Bad.
C'est en 2010 que sa carrière commence à prendre de l'ampleur avec des rôles dans X-Men : Le Commencement, Contrebande et Antiviral, c'est en 2017 que Caleb Landry Jones connaît la consécration, il joue dans trois films qui ont été nommés aux Oscars, Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance, The Florida Project et Get Out.
Après lui avoir fait confiance dans Dogman, Luc Besson fait de nouveau appel à Caleb Landry Jones pour une nouvelle adaptation de Dracula, un projet ambitieux qui n'est autre que le plus gros budget de l'année pour un film français avec pas moins de 45 000 000 €.
La relation entre Luc Besson et la critique cinématographique, particulièrement française, est marquée par des tensions depuis la sortie du Grand Bleu, la critique lui reproche de manquer de substance intellectuelle ou de ne pas s'inscrire dans une réflexion artistique profonde, dans les grandes lignes, de faire des divertissements grand public à l'américaine.
En France, où le cinéma d'auteur est souvent valorisé, Luc Besson est vu comme un cinéaste qui s'éloigne des codes du cinéma français traditionnel pour adopter une approche plus hollywoodienne, ce qui a valu des reproches de trahison culturelle, notamment pour des films tournés dans la langue de Shakespeare, c'est pourtant mieux pour l'exportation et la réussite à l'international, ainsi que des budgets dignes du cinéma made in Hollywood.
Luc Besson est connu pour son style visuel flamboyant, ses récits grandioses et son esthétique qui emprunte beaucoup au cinéma hollywoodien (effets spéciaux, action, narration spectaculaire).
Pour une partie de la critique française, les films de Besson sont perçus comme trop "commerciaux", privilégiant le divertissement au détriment de la profondeur narrative ou thématique, des reproches fondées, oui les films de Besson sont des divertissements grand public et possèdent des scénarios simples, comme beaucoup d'autres films par ailleurs.
Pour certains, le réalisateur sacrifie l'identité française au profit d'une identité tournée vers l'ouest, oui Luc Besson privilégie l'esthétique et l'action au détriment d'une écriture soignée, c'est tout simplement son style, on aime ou pas mais on ne peut nier que le cinéaste a marqué à jamais le cinéma français avec des œuvres comme Léon ou encore Le Grand Bleu.
Luc Besson peut quand même se targuer d'avoir une filmographie qui parle pour lui, ses films font déplacer les foules dans l'hexagone, Le Grand Bleu et ses plus de 9 000 000 d'entrées, Le Cinquième Élément et ses près de 8 000 000 d'entrées, Arthur et les Minimoys et Lucy avec respectivement plus de 6 000 000 et 5 000 000 d'entrées, le réalisateur est l'un des rares à démocratiser le cinéma français à l'international, chose ironique quand ses détracteurs l'accusent de trahison culturelle.
En s’attaquant au mythe de Dracula, Luc Besson, promettait une relecture moderne et spectaculaire du roman iconique de Bram Stoker dans cette superproduction ambitieuse, mêlant romantisme gothique, effets visuels grandioses et un casting impeccable.
Dès les premières minutes, Besson impose sa patte, plans majestueux de la Transylvanie, baignés de brouillard et de teintes crépusculaires, pour cette histoire d'amour qui traverse les siècles, la photographie colle parfaitement à l'ambiance du film, jouant sur les ombres et les contrastes, les costumes sont également pas en reste, ainsi que les paysages naturels, en ce qui concerne la bande originale composée par un mélange de musique classique et de notes électroniques, amplifie l’atmosphère oppressante, même si elle frôle parfois l’excès, typique du style bessonien.
Niveau scénario, Luc Besson fidèle à son penchant pour les récits épiques, tente de condenser l’essence du roman tout en y injectant des éléments modernes, comme l’amour éternel et la damnation avec une sensibilité toute contemporaine, en mettant l’accent sur la romance tragique entre Dracula et Mina, Luc Besson tente une approche ambitieuse qui manque parfois de subtilité.
Le scénario souffre également d’un rythme inégal, si la première moitié du film, centrée sur l’arrivée de Jonathan Harker en Transylvanie, est captivante, le deuxième acte s’enlise dans des intrigues secondaires mal développées, notamment autour de Van Helsing, dont le personnage est sous-exploité).
Si Caleb Landry Jones est totalement habité par son rôle, ce compte Dracula oscille entre une mélancolie torturée et une sauvagerie animale, une dualité qui va à merveille à Caleb Landry Jones, l'acteur qui possède un côté inquiétant et sauvage est parfait dans le rôle de cette homme qui parcourt le monde durant des siècles pour retrouver l'amour de sa vie.Les seconds rôles, notamment Mina, Van Helsing et Jonathan Harker, sont solides mais véritablement sous-exploités, Besson se fémarque des autres adaptation en faisant du prince Vladimir le véritable personnage central du film, ce qui relègue Van Helsing (ici le prêtre), Mina Jonathan Harker et même Dracula lui même, à la position de faire valoir, dommage au vu du casting constitué de Christoph Waltz (Inglourious Basterds, 007 Spectre), Matilda De Angelis (Un dragon en forme de nuage, Braquer Mussolini) et Zoë Bleu, qui n'est autre que la fille de Rosanna Arquette, actrice qui avait joué dans Le Grand Bleu de Luc Besson.
Les deux heures du film semblent à la fois trop longues, avec des scènes qui s’étirent, et trop courtes pour développer pleinement les relations entre les personnages, l’histoire d’amour centrale, censée être le cœur battant du film, manque réellement de développement, ce qui diminue fortement l’impact émotionnel.
Côté mise en scène, Besson excelle dans les séquences d’action et d’horreur, certaines scènes sont très bien trouvées, mention spéciale à la scène du couvent et l'affrontement final, Luc Besson déploie tout son savoir faire pour le plus grand plaisir des spectateurs, certains effets spéciaux sont tout de même en deçà, le fil bénéficie d'un budget de 45 000 000, ce qui n'est pas colossal pour ce genre de film.
Dracula de Luc Besson est un film qui ne laisse pas indifférent, il séduira les amateurs de grand spectacle et de visions audacieuses mais risque de décevoir ceux qui attendaient une adaptation fidèle ou une exploration plus profonde du mythe, le film offre des moments de pur génie cinématographique mais souffre également de quelques points négatifs qui empêchent cette œuvre de s’élever au rang de référence du genre.
Un projet ambitieux qui montre non seulement les forces et les excès de Luc Besson, un film visuellement très efficace porté par une fascination pour l'amour éternel porté par un Caleb Landry Jones habité, des qualités qui contraste avec un choix narratif étonnant et des personnages sous exploités.
On sent bien que le réalisateur veut proposer quelque que chose de grandiose pour transposer tout l'amour du prince pour sa bien-aimée et sa haine infernale pour Dieu, Dracula n’est pas la catastrophe qui a été annoncée, oui ce n'est absolument pas le film du siècle, ni de la décennie, ni même de l'année, mais pas le pire non plus, il en reste tout de même un divertissement qui tente des choses même si elles ne sont pas des plus abouties, Luc Besson apporte de bonnes choses par-ci par-là mais ne parvient pas à agglomérer le tout.
Un divertissement made in Besson

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Synopsis :
En 1480, en Roumanie, le prince Vladimir se détourne de Dieu après la mort de sa femme bien-aimée, il va se lancer à la recherche de sa réincarnation à travers le monde durant 400 ans.

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Anecdotes :
Afin d'incarner le mieux possible le personnage de Dracula, Caleb Landry Jones a bénéficié d'un coach d'accent roumain.

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Le film a été tourné en Finlande et en France.

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Dracula marque la première collaboration entre Luc Besson et le compositeur Danny Elfman.

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Luc Besson a rendu hommage aux comédiens qui ont interprété le personnages de Dracula, dans la salle à manger de Dracula on peut voir les portraits de Christopher Lee, Gary Oldman, Brad Pitt, Max Schreck et Luke Evans.

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