Fantomas se déchaîne - Focus Cinéma

Pourquoi voir Fantomas se déchaîne ?
En 1965, Louis de Funès a tourné dans pas moins de quatre films, Le Corniaud de Gérard Oury, Les Bons Vivants de Gilles Grangier et Georges Lautner, Le Gendarme à New York de Jean Girault et Fantomas se déchaîne d’André Hunebelle.
Réalisé par André Hunebelle (Taxi Roulotte et Corrida, OSS 117 se déchaîne, Fantomas), Fantômas se déchaîne est le deuxième volet de la trilogie initiée un an plus tôt, toujours porté par le trio Jean Marais, Louis de Funès et Mylène Demongeot, cette suite est efficace et offre aux spectateur une bonne dose d'action et d'humour.
Comme Fantomas premier du nom, Fantomas se déchaîne mélange habilement espionnage, action et humour avec une énergie communicative, Fantomas se déchaîne s’inspire librement des romans de Pierre Souvestre et Marcel Allain mais s’éloigne de l’atmosphère sombre des origines pour un registre plus léger, cette suite est d'ailleurs moins sombre que le premier volet et mise d'avantage sur l'humour ravageur de Louis De Funès.
Comme dans un bon vieux James Bond, on a le droit ici aux gadgets les plus improbables les uns que les autres, le cinéaste embrasse pleinement le style pop et coloré des années 60, avec une mise en scène dynamique et un rythme effréné, un film qui ne serait rien sans son trio d'acteurs.
On retrouve une nouvelle fois Jean Marais qui incarne ici ni plus ni moins que quatre personnages, celui de Fantômas, le journaliste Jérôme Fandor, le professeur Lefebvre et le marquis de Rostelli, comme à son habitude Jean Marais prouve qu'il peut interpréter une palette variée de personnages, il incarne ici un méchant digne de la saga James Bond.
Le personnage central de la trilogie Fantomas est bien évidemment Fantomas, néanmoins il se fait voler la vedette par le commissaire Juve, personnage interpréter par Louis de Funès, un personnage qui ne devait pas apparaitre dans ce deuxième opus, la suite écrite pendant le tournage du premier film ne comportait plus la présence du commissaire Juve.
Lors du tournage de Fantomas en 1964, Louis de Funès n'était pas encore une immense star, mais pendant cette année, le comédien originaire de Courbevoie, à joué dans Le Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault (7 810 000 entrées), puis en 1965 dans Le Corniaud de Gérard Oury (11 740 000 entrées).
Entre-temps, Louis de Funès était devenu une vedette grâce aux films Le Corniaud (11 millions d'entrées), Le Gendarme de Saint-Tropez (7 millions d'entrées) et Fantomas (4,5 millions d'entrées). André Hunebelle et Jean Halain décidèrent donc de le réintroduire dans le scénario.
Dans cette suite, Louis de Funès fait ce qui fera sa marque de fabrique, comme un certain Jim Carrey des décennies plus tard, de Funès nous offres un véritable festival de gesticulations et autres mimiques, comme il l'avait déjà fait dans Le Gendarme de Saint-Tropez, Louis de Funès transforme un représentant de la loi en un personnage qui enchaine les gaffes et bénéficie d'un immense capital sympathie.
De son coté, Mylène Demongeot interprète le personnage d'Hélène, elle apporte une touche de fraîcheur et d’élégance même si son rôle reste sous-exploité, les personnages féminins manquent de profondeur, ce qui était plutôt typique du cinéma d’aventure de l’époque, qui privilégie l’action et l’humour au détriment du développement de personnages.
Fantomas se déchaîne fait parti de ces comédies françaises comme on n'en fait plus, un film qui mélange avec habilité plusieurs genres, comédie, aventure, espionnage, action, un divertissement grand public qui ne lésine pas sur le spectacle pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Une suite énergique

Synopsis :

Fantômas est de retour et menace de faire disparaître le professeur Marchand, un scientifique renommé travaillant sur une arme télépathique révolutionnaire. Après avoir kidnappé le savant lors d'un voyage en train, Fantômas met en œuvre un plan audacieux pour s'emparer des recherches et semer le chaos.

Anecdotes :

Le film a attiré 4 200 000 de spectateurs en France, ce qui en a fait le sixième film le plus populaire de 1965 en France, il a également connu un succès impressionnant en Union soviétique avec 44 700 000 de spectateurs.

Le fils de Louis de Funès, Olivier de Funès, apparaît pour la première fois à l'écran.

Fantômas se déchaîne est l'un des premiers film où une chute libre est filmée par un cameraman, en l'occurrence ici par le "cameraman homme-volant" Jean-Jacques Dubourg.

Une partie du film a été tournée dans la première centrale nucléaire française, Chinon A1, surnommée "la Boule" en raison de son réacteur sphérique.