© 1973 Warner Bros./Concord Production Inc./Golden Harvest
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Pourquoi voir Opération Dragon ?
À l'évocation du nom de Bruce Lee notre mémoire se remémore les chorégraphies virevoltantes du Petit Dragon, c'est d'ailleurs grâce à Bruce Lee que les pays occidentaux se sont intéressés aux arts martiaux.
Tout commence le 27 novembre 1940 quand naquit Bruce Lee ans le quartier de Chinatown à San Francisco, né d'un père star de l'opéra chinois, grâce à ce dernier Bruce Lee apparaît très jeune dans de nombreux films asiatiques.
Bruce Lee part Hong Kong pour tourner ce qui sera son premier véritable film en tant qu'acteur à part entière, The Big Boss de Lo Wei (La Fureur de vaincre, L'Impitoyable).
Après avoir tourné un an après dans La Fureur de vaincre (Fist of Fury) et La Fureur du dragon (The Way of the Dragon), Bruce Lee revient en 1973 pour incarner le personnage de Lee dans ce qui sera son dernier film avant sa mort, le 20 juillet 1973 à l'âge de 32 ans.
Il va s'en dire que la mort prématurée de Bruce Lee à l'âge de 32 ans a fortement contribué à le faire entrer dans la légende, on pourrait également citer James Deen, un autre acteur disparut trop tôt, mais faire d'une mort soudaine la clef de la légende serait réduire la carrière de ces artistes, comme James Deen, Bruce Lee a marqué une génération, il a fait découvrir au monde entier les arts martiaux et a fait émerger des films jusqu'alors inconnus du grand public international.
Opération Dragon (Enter the Dragon) est bien plus qu’un simple film d’arts martiaux, une pierre angulaire du cinéma d’action, un manifeste culturel et l’apogée de la légende Bruce Lee, son charisme et sa maîtrise des arts martiaux (notamment le Jeet Kune Do) font de chaque scène de combat un moment inoubliable.
Réalisé par Robert Clouse et sorti en 1973, Opération Dragon est une coproduction americano-hongkongaise, produit par Warner Bros et Golden Harvest, deux studios mythiques, l'un américain et l'autre hongkongais, rien que ça.
Premier film d’arts martiaux à bénéficier d’une production hollywoodienne, il a ouvert la voie à l’engouement du public occidental pour les arts martiaux, tant en pratique que sur grand écran, grâce à son charisme et son travail acharné concernant les arts martiaux, Bruce Lee a également rééquilibrer la balance concernant les stéréotypes raciaux de l’époque, il est le premier à incarner un héros asiatique sur les écrans d'occident.
Un film qui mélange d'une manière extrêmement habille, une philosophie toute asiatique, des chorégraphies martiales et un Bruce Lee à l'apogée de son charisme et de sa forme, tout en posant, à une certaine mesure, les bases du cinéma d’action moderne.
Le scénario, écrit par Michael Allin et Bruce Lee, est dès plus simple, une intrigue d’espionnage où Bruce Lee interprète un moine shaolin qui est recruté par les services secrets britanniques pour infiltrer un tournoi d’arts martiaux organisé par le criminel Han, une histoire qui est un parfait prétexte pour des affrontements d'anthologie.
En ce qui concerne la réalisation de Robert Clouse, le cinéaste livre un film sommes toute classique, une mise en scène efficace et rythmée qui sert avant tout à mettre en valeur les chorégraphies de combat, les scènes d’action, orchestrées par Bruce Lee lui-même, sont d’une précision chirurgicale.
La scène des miroirs présente dans le film est l'une des séquences les plus emblématiques du cinéma, la salle des miroirs crée une confusion visuelle, les reflets multiples perdent à la fois Lee et le spectateur, amplifiant le suspense, la scène alterne entre moments de tension silencieuse et explosions de violence, le tout avec des mouvements millimétrés.
Au casting on retrouve John Saxon qui interprète un playboy américain endetté et vétéran du Vietnam, qui participe au tournoi, Jim Kelly, champion de karaté dans la vraie vie, interprète un militant afro-américain en fuite, en ce qui concerne Kien Shih, il joue le méchant du film, un ancien moine Shaolin devenu baron du crime.
Le casting est complété par deux acteurs encore inconnus à l'époque, Jackie Chan et Sammo Hung, les deux futurs géants du cinéma hongkongais apparaissent dans des rôles non crédités, Jackie Chan comme un garde et Sammo Hung dans une scène de combat d’ouverture.
Comme ses précédents films, Bruce Lee est le cœur battant du film, grâce à son charisme quasi animal, il s'accapare l'écran comme rarement un acteur ne l'avait jamais fait auparavant, ni ne le fera, une présence qui n'est pas dû au travail de son rôle mais uniquement à lui, il ne joue pas un rôle, il est le rôle.
La musique composée par Lalo Schifrin est un autre atout majeur du film, mêlant jazz, percussions orientales et moment plus dramatiques, la musique rend tout de suite Opération Dragon identifiable et colle parfaitement à l'ambiance du métrage.
Un classique du cinéma qui n'est pas sans défauts mais qui reste une expérience inoubliable et un hommage éternel à Bruce Lee, une véritable légende qui a fait rayonner les arts martiaux à travers le monde.
Opération Dragon n'est pas une œuvre parfaite, néanmoins il reste un véritable classique des films d'arts martiaux, et des films tout court, malgré quelques défauts comme un scénario assez simple et une réalisation qui, sans Bruce Lee, serait quelconque, l'énergie de Bruce Lee et son aura légendaire rende le film de Robert Clouse impactant et définitivement culte.
Un classique
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Synopsis :
Lee, un moine shaolin, est recruté par les services secrets britanniques pour infiltrer un tournoi d’arts martiaux organisé par le criminel Han.
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Anecdotes :
Bruce Lee est décédé à l'âge de 32 ans des suites d'un œdème cérébral, quelques semaines seulement avant la sortie du film.
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Le budget du film est estimé à 850 000 $ et a récolté plus de 90 000 000 $ dans le monde.
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La scène des miroirs est devenue une référence dans le cinéma d’action, inspirant de nombreux films, jeux vidéo et clips, comme John Wick ou Resident Evil.
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En 2004, Opération Dragon a été jugé "culturellement, historiquement ou esthétiquement important" aux États-Unis et sélectionné pour être conservé au National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès.
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