Materialists (2025) de Céline Song

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Second long métrage de la cinéaste canadienne et sud-coréenne Céline Song après "Past Lives" (2023). La cinéaste s'inspire surtout de son expérience comme entremetteuse dans une agence matrimoniale il y a une dizaine d'années, un job alimentaire alors en parallèle de sa carrière de dramaturge alors encore balbutiante... Une jeune et ambitieuse matchmakeuse new-yorkaise trouve son "match" idéal avec un homme qui a tout de l'homme parfait, élégant et riche de surcroît, mais c'était sans compter sur le retour de son ex, qui lui ne coche bien moins de cases... 

La belle arroseuse arrosée est incarnée par Dakota Johnson plus célèbre pas ses parents (Don Johnson et Melanie Griffith) que par sa carrière avec le succès pour sa soupe faussement audacieuse avec la trilogie "Cinquante Nuances de Grey" (2015) de Sam Taylor-Wood, et malgré le remake "Suspriria" (2018) de Luca Guadagnino ou le musclé "Sale Temps à l'Hôtel El Royale" (2018) de Drew Goddard et son échec cuisant "Madame Web" (2024) de S.J. Clarkson. Ses prétendants sont Pedro Pascalvu dernièrement dans "Drive-Away Dolls" (2024) de Ethan Coen et "Gladiator 2" (2024) de Ridley Scott, puis Chris Evans qui a bien du mal a faire oublier son Captain America de Marvel Universeavec des films d'action générique comme "Ghosted" (2023) de Dexter Fletcher ou "Red One" (2024) de Jake Kasdan. Citons ensuite Zoë Winters surtout apparue dans des séries TV comme "Succession" (2018-2023) ou "Instinst" (2019)  ou "Hunters" (2020), Marin Ireland vue dans "The Irishman" (2019) de Martin Scorcese, "The Empty Man" (2020) de David Prior et "The Boogeyman" (2023) de Rob Savage, Lindsey Broad apparue par exemple dans "Don Jon" (2013) de et avec Joseph Gordon-Levitt mais surtout dans diverses apparitions télévisuelles, Sawyer Spielberg fils de Steven Spielperg pour qui il a fait une apparition dans "Pentagon Papers" (2017), Louisa Jacobson aperçue dans la série TV "The Gilded Age" (2022-...), Dasha Nebrasova aperçue dans "Bad Behaviour" (2023) de Alice Englert et "La Bête" (2023) de Bertrand Bonello, puis Halley Feiffer remarqué dans "Les Berkman se Séparent" (2005) et "Margot va au Mariage" (2007)... Une comédie romantique qui tente de se cacher derrière un sujet "sérieux" mais dont on voit les gros sabots affluer de toute part. Le triangle amoureux nous es servi avec des paramètres archi convenus, éculés et usés jusqu'à l'os à savoir la belle qui hésite entre le pauvre artiste et le riche ténébreux... Et devinez qui va évidemment gagner ! Et c'est déjà sur ce point, qu'u vu de la thématique que la réalisatrice-scénariste aurait dû et pu avoir beaucoup plus d'audace plutôt que cette Rom Com faussement cynique et très politiquement correcte.

Le plus étonnant c'est que la cinéaste signe un film plutôt très anti-féministe, car malgré le titre les matérialistes restent essentiellement focalisés sur les femmes, désespérément à la recherche du bon parti à la puissance financière au-dessus de six chiffres par an (et en dollars ! Film américain oblige). Elles sont toutes superficielles, matérialistes mais surtout osons le mot : vénales, tout simplement. A un point d'ailleurs que le personnage féminin principal avoue tout de même gagner 80000 dollars par mois (je vous laisse faire les comptes !) mais ça ne lui suffit pas quitte à larguer l'homme qu'elle aime. Sans compter d'autres petits détails qui font que Lucy/Johnson accumule les petits détails qui font qu'elle ne nous séduit pas, nous simple mortel... ATTENTION SPOILERS !... elle cherche l'homme idéal riche, beau, bien bâti, mini 1m80, intelligent si possible mais en vérité elle ne parle jamais de ce critère, elle critique éhontément ses clientes alors qu'elle a elle-même les mêmes critères de sélection ! Elle gagne tout de même 80000 dollars par mois, et on le sait tous les femmes cherchent un homme qui gagne plus qu'elle, si vénale (elle le répète les yeux dans les yeux) qu'on ne croit pas un seul instant à l'avenir long et heureux du couple "pauvre"... FIN SPOILERS ! Ainsi le sujet sur le côté matérialiste devient aussi artificiel et vain que ces femmes sont superficielles désespérées. La sous-intrigue, beaucoup plus dramatique reste sous-exploitée, normal et logique sinon la comédie romantique changeait radicalement de physionomie mais ça démontre aussi que le potentiel était là, mais il fallait traiter réellement son sujet, éviter la Rom Com (mais donc peu fantaisiste) pour un drame réaliste et caustique. En conclusion ça se regarde avec cette sensation malaisante qu'on a comme la cinéaste le c** entre deux chaises.

Note :                 

09/20