Plutôt habitué aux films musclés et tout aussi oubliables après "Brick Mansions" (2014), "Le Transporteur : Héritage" (2015) et "Assassin Club" (2023), Camille Delamarre aborde cette fois un genre beaucoup plus léger avec une comédie sur la terrible calvitie des hommes, mais étant donné que désormais une bonne partie des hommes se rasent le crâne de bon coeur (comme votre serviteur) cet état de fait s'avère aussi secondaire que superficiel. Néanmoins la blague lourde se fait apparemment et 1h20 semble suffisant pour le réalisateur qui porte donc à l'écran un scénario signé de Antonin Fourlon réalisateur de la comédie "Chasse Gardée" (2023) et scénariste de la suite dispensable "4 Zéros" (2024) de Fabien Onteniente...
Zacharie, tout juste trentenaire file le parfait amour avec Romy mais elle le quitte du jour au lendemain quand elle comprend qu'il est sujet à une calvitie précoce. Il apprend lui aussi qu'il lui reste que six mois avant d'avoir le crâne lisse comme une bille. Il décide de prendre contact avec son oncle Joseph qui connaît bien le sujet, commence alors une lutte improbable contre son destin capillaire... Zacharie est incarné par Kev Adams humoriste éternel ado qui retrouve après "Maison de Retraite 2" (2024) de Claude Zidi Jr. sa partenaire Chantal Ladesou qui retrouve son réalisateur de "Chasse Gardée" (2023), et retrouve aussi après "Les Municipaux, Trop c'est Trop" (2019) de Francis Ginibre et Eric Carrière l'actrice Sophie Mounicot qui était déjà dans "Les Municipaux, ces Héros" (2018), et elle-même retrouve après "La Beuze" (2002) de François Desagnat et Thomas Sorriaux son partenaire Michaël Youn passé inaperçu dernièrement dans "Le Jardinier" (2025) de David Charhon qui retrouve après son propre film "BDE" (2023) l'acteur Rayane Bensetti qui retrouve également Chantal Ladesou après "Super-Héros Malgré Lui" (2021) de et avec Philippe Lacheau ainsi que Clara Joly vue récemment dans "Le Larbin" (2024) de Alexandre Charlot et Franck Magnier et retrouve Kev Adams après "Haters" (2021) de Stephane Marelli, puis enfin Faustine Koziel remarquée dans "Les Rascals" (2022) de Jimmy Laporal-Trésor... Etant donné que votre serviteur se rase le crâne depuis plus de 15 ans pour anticiper l'inévitable je tiens à préciser qu'il y a une différence entre un crâne rasé et un crâne chauve car, nuance ! Et notons que le film fait l'amalgame alors que forcément le regard est différent, les causes et conséquences ne sont pas les mêmes ni psychologiquement ni sur le temps qui passe. Le film occulte donc ce point pourtant essentiel mais il est aussi clair que le sujet capillaire est un prétexte sans réelle volonté "sociologique". Surtout que cela fait quelques années que les chauves ont plutôt la cote, le film serait donc presque d'un autre temps.
Néanmoins le film débute plutôt bien, car évidemment, la calvitie précoce et fulgurante peut être un choc émotionnel et sur ce point la réaction de Zacharie/Adams paraît vraisemblable et logique, on n'en dirait pas autant de sa petite amie à cet instant du film, il aurait fallu que la calvitie soit au moins un peu plus visible. Les gags ne sont pas tous très fins, dans le sens où les gags restent des automatismes primaires qu'on a déjà tous plus ou moins connu et exploité entre amis ou au bistrot du coin. Le surjeu systématique des deux seconds rôles masculins avec le meilleur ami Rayane Bensetti et le tonton Michael Youn est plutôt savoureux au départ avant de tourner vite en rond pour la suite. On s'agace encore de deux passages "émotion" qui freine l'effet comique du film, mais on adore le twist gag qui arrive avec la nouvelle idylle,on ne s'y attend pas et c'est hilarant. Cet élément gag au "féminin" sauve littéralement le film. Jolie révélation de Faustine Koziel en prime. En conclusion une comédie qui ne fait pas dans la dentelle jusque dans sa grosse morale sur la tolérance et l'acceptation de soi mais ça reste drôle par la force des choses car inoffensif et sans prise de risque.
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