Cédric Klapisch, à Cannes, waouw ; lui le cinéaste populaire et spécialiste des films chorales, loin d’être un metteur en scène hors pair mais qui sait nous entrainer dans des histoires humaines emballantes. En l’occurrence, une projection à Cannes, même hors compétition, pour ce film alternant entre deux époques (aujourd’hui et XIXème) avait de quoi susciter l’intérêt. Mais quelle déception ! Ce film se résume très vite à un bricolage ambitieux mais tellement poussif. Ce type de film vise soit à faire naitre des émotions soit à renvoyer des époques dos à dos ; donc nous émouvoir et/ou nous faire réfléchir ; ici rien ne se passe. Le scénario y va à la truelle dans l'opposition entre les époques avec un nombre de scènes affligeantes dont la plus navrante est celle se déroulant en 1895 avec Suzanne Lindon partant chercher sa maman (rien que çà c’est drôle, les « mamans » à tour de bras dans ce contexte) parle avec le charretier qui dit que tout va trop vite de nos jours que les jeunes ne savent pas vivre. Et les scènes d’une bêtise absolue s’enchainent ; et au bout du compte le film est creux. Et pourquoi vouloir nous caser tous ces personnages historiques comme dans une galerie d’art ; incarner les personnages de son film était la priorité. Et dans ce film choral, c’est le pompon, le nombre de personnage inutiles voire risibles ; citons en passant ce grand père ayant élevé son petit-fils qui lui-même n’est pas en reste dans son hésitation amoureuse parallèle des hésitations de son aïeule. Le passé doit nous apprendre du présent, c’est une belle thématique mais à coup de boutoir, à le fin ça fait mal au crane.
Très superficiel, sans aucun intérêt…
Sorti en 2025
Ma note: 6/20