De Mike Flanagan
Avec Tom Hiddleston, Mark Hamill, Chiwetel Ejiofor
Chronique : Fresque pré-apocalyptique métaphysique, Life of Chuck joue d’une structure à rebours pour distiller ses mystères. Bardé d’une voix off omniprésente, le film démarre par son dernier acte, lorsque deux professeurs divorcés se rapprochent alors que la fin du monde menace et qu’on ne sait qui remercie un certain Chuck pour ces 39 années de bonheur. Les deux chapitres suivants remontent le temps, de quelques jours puis de quelques années, délivrant de jolis instantanés, comme cette (longue) scène de danse en pleine rue, ou les moments partagés entre Chuck et sa grand-mère.
Très bavard et parfois un peu poseur, le récit baigne dans une certaine naïveté sans qu’on sache vraiment si c’est volontaire ou non. Et j’avoue n’avoir pas trop compris où Mike Flanagan voulait en venir et ce qu’il cherchait à démontrer en créant de liens parfois confus entre ces trois actes. Je m’interroge toujours sur la présence des personnages de Chiwetel Ejiofor et Karen Gillan dans l’acte 1 et 3 par exemple et la manière dont il utilise les marqueurs temporels…
Pourtant j’adore vraiment les séries que Flanagan a pu déjà proposer sur Netflix (Haunting Hill, Bly Manor…). La manière dont il twiste les genres, l’horreur principalement, pour adresser des problématiques universelles ancrées dans le réel est remarquable et toujours chargé émotionnellement. Ses métaphores sont généralement subtiles et compréhensibles, mais là, en jouant avec le fantastique, il m’a perdu.
J’aurai adoré adorer, d’autant plus que Tom Hiddleston est impeccable pour le peu qu’on le voit à l’écran, mais je n’ai vraiment pas saisi la portée humaniste et poétique de la vie de Chuck et ce que Flanagan et Stephen King voulaient en dire.
Bref, je suis passé complétement à côté. Ça m’attriste, mais ça arrive…
Synopsis : La vie extraordinaire d’un homme ordinaire racontée en trois chapitres. Merci Chuck !