Deux femmes vivent en couple depuis de longues années dans un bel appartement Hongkongais. Au décès de l’une des deux, sans testament, dans une société patriarcale dans laquelle l’homosexualité n’est pas acceptée ; la conjointe survivante va avoir beaucoup de mal à faire valoir ses droits sur les funérailles et leur appartement. Ray Yeung livre un portrait glaçant et nuancé de la société hongkongaise ; une violence feutrée. La famille de la défunte est socialement peu favorisée ; l’homophobie rampante mêlée aux rapports de classe explique le positionnement de la famille de la défunte vis-à-vis de sa conjointe. Ceci légitimé par toute la société. Le décès devient une solution pour les héritiers de prendre une revanche sociale. Le sujet est traité avec beaucoup de finesse psychologique, ce qui n’empêche pas de dénoncer fermement les hypocrisies sociales. Le message est d’autant plus fort que le personnage principal, la « veuve », est d’une dignité et d’une retenue exemplaire. Son élégance est à l’image de celle consacrée à la mise en scène et du scénario. Le seul bémol provient d’une mécanique de rancœurs scénaristique trop programmatique.
Sorti le 1er janvier, c’était le premier très bon film de l’année
Sorti en 2025
Ma note: 15/20