LES QUATRE SAISONS (Netflix) – 13,5/20 : Une année, quatre saisons, quatre occasions pour 3 couples de quinquas amis de longue date de se retrouver et passer des vacances ensemble (ou pas). Tina Fey est à l’écriture et devant la caméra pour cette étude tantôt acide tantôt doux-amer, mais néanmoins souvent lucide, du mariage et du temps qui passe, avec tout ce que la vie à deux implique de challenges et de difficultés. A première vue, la série n’est pas une super publicité pour le mariage, mais c’est un peu plus fin que ça. La structure en binôme d’épisodes (2 pour chaque saison et donc chaque réunion), suscite une certaine curiosité, mais si on binge ce vaudeville feutré à quatre temps, c’est surtout que c’est très bien écrit, bien produit, sans temps mort, et très bien interprété par des comédiens très en forme. Et un peu pour Vivaldi aussi.
TOXIC TOWN (NETFLIX) – 13,5/20 : Les films et séries relatant les combats de citoyens lambda bravant les puissants et les gouvernements pour exposer des scandales sanitaires valent toujours la peine d’être vus. Ils éveillent les consciences, peuvent faire bouger les lignes et mettent souvent en lumière des parcours remarquables d’abnégation portés par un sens aigu du collectif. Toxic Town se passe en Angleterre, dans une petite ville industrielle où sur un très court laps de temps un nombre anormalement élevé d’enfants naissent avec une malformation. La série, courte, a ce ton un peu décalé très british, malgré le sérieux du sujet, et convainc dans sa manière de confronter l’appauvrissement des anciennes villes industrielles et les conséquences écologico-sanitaires que cela implique. Cela donne un récit prenant et nuancé, évitant le manichéisme sans pour autant épargner les coupables. Toxic Town convoque la fine fleur des acteurs britanniques, de la sensation Aimee Lou Wood (Sex Education, White Lotus), à Joddie Whitaker (Doctor Who), en passant par Robert Carlyle (Full Monty), Roy Thomas (Downton Abbey) ou Rory Kinnear (Years and Years)
BLACK MIRROR S07 (Netflix) – 10/20 : Hormis le premier épisode (Common People), assez inventif et effrayant sur ce qu’il raconte de notre société de consommation (et assez cyniquement alors que Netflix augmente ses tarifs), cette nouvelle saison est globalement décevante. Elle tente toujours de capter les angoisses de notre temps et de traduire une certaine paranoïa technologique mais trop peu de concepts fonctionnent. Hotel Rêverie est joli mais assez creux, Bête Noire plutôt idiot, De Simples Jouets sans intérêt, Eulogie tombe à plat malgré Paul Giamatti ), USS est poussif et redondant… Il est peut-être temps d’arrêter…