Un ancien samouraï vit modestement et sans histoire avec sa fille jusqu’à ce que son honneur soit bafoué. Là, il va tout mettre en œuvre pour sauver sa fille et son honneur ; sa vie devient secondaire. Une course contre la montre est lancée pour une histoire aux multiples rebondissements centré sur le jeu de Go, parabole de l’existence même de ce samouraï et de son combat pour retrouver l’honneur perdu. Il va falloir être stratège comme dans le jeu et maitriser ses émotions.
La reconstitution du Japon féodal est magnifique à l’image de l’élégance de la photographie et des mouvements de caméra. Tout y est pour qui est fan de la culture nippone ; et les gros plans parfois appuyés se font un point d’honneur à bien la mettre en avant : les ombrelles, les chaussures, les kimonos, les intérieurs, l’architecture,… On sent le film de producteur destinant son film au grand public international. Voilà un film qui me rappelle les grands films de cape et d’épée de mon enfance ; c’est rythmé, on ne s’ennuie pas, mais il idéalise une réalité qui n'a pas existé. Il faut accepter le deal de voir une friandise, une madeleine de Proust à la sauce nippone. Peu de personnalité et de choses à dire, mais il n’affiche aucun loupé. Le scénario touffu avait tout pour se prendre les pieds dans le tapis, mais l’histoire est tenue de bout en bout et sans anicroche. On aurait aimé que tout ce qui avait de la tragédie dans ce film ne se termine pas par un joli conte à l’eau de rose. Pour toutes les raisons citées ci-dessus, on ne pouvait pas attendre de l’âpreté dans ce film.
Une déception, pas vraiment, un film qui coche les cases de sa promesse : un honnête divertissement.
Sorti en 2025
Ma note: 12/20