© INTERCOPA / PARIS FILMS
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Pourquoi voir Week-end à Zuydcoote ?
En France, le 8 mai célèbre la Victoire de 1945, marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe avec la capitulation de l'Allemagne nazie, ce 8 mai 2025 marque le 80ème anniversaire de la Victoire, cette année une attention toute particulière est portée aux derniers vétérans encore en vie et à la transmission de la mémoire aux jeunes générations.
Dans cette esprit de transmission, revenons sur un film qui retrace la bataille de Dunkerque qui s'est déroulée du 20 mai au 3 juin 1940, Week-end à Zuydcoote réalisé par Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Pierre Mondy, François Périer, Paul Préboist ou encore Catherine Spaak, Marie Dubois et Kenneth Haigh.
Adapté du roman de même nom de Robert Merle, publié en 1949 aux éditions Gallimard, le roman a obtenu le prix Goncourt la même année, Week-end à Zuydcoote est un film franco-italien réalisé par Henri Verneuil.
De son vrai nom Achod Malakian, Henri Verneuil est un cinéaste français d’origine arménienne, figure majeure du cinéma populaire français des années 1950 à 1980, réalisateur de plus de 40 films, il a marqué le paysage cinématographique Français par son style classique mais efficace, ses réflexions sur la condition humaine, la morale ou la société et sa capacité à diriger des acteurs de premier plan comme Jean-Paul Belmondo, Alain Delon, Jean Gabin ou encore Yves Montand.
Henri Verneuil a un style souvent qualifié de classique, réalisateur "grand public", il a l'art de raconter des histoires tout en faisant réfléchir le spectateur sur les thèmes abordés, en réalisant Week-end à Zuydcoote en 1964, le cinéaste porte sur grand écran la débâcle de Dunkerque qui a eu lieu en 1940, un film qui mêle réalisme historique et réflexion existentialiste de ces soldats voués à eux mêmes.
Week-end à Zuydcoote place son histoire en France durant la Seconde Guerre Mondiale, dans les dunes et sur les plages de Zuydcoote, près de Dunkerque, des milliers de soldats français et britanniques sont coincés, attendant une improbable évacuation pour l'Angleterre sous les bombardements allemands.
Le film de Verneuil se concentre sur le sergent-chef Julien Maillat, un des nombreux soldats français qui attendent sur les plages une hypothétique évacuation, la guerre et l'humanité ne sont pas deux mots souvent associés, le jeune soldat désabusé tente de survivre malgré les affres de la guerre, ses rencontres avec la population, notamment un prêtre et Jeanne, une jeune femme retranchée dans sa maison en ruines, vont raccroché Julien à son humanité.
Le réalisateur ne cherche pas à livrer un film de guerre conventionnel, ici nul victoire, nul héroïsme, uniquement l'attente, l'attente de milliers de soldats qui errent sans but, le but premier de Verneuil est de s'intéresser aux soldats qui sont avant tout des humains, humains qui n'ont plus aucun repère dans ce monde qui s'effondre.
Malgré les moyens de l'époque, Henri Verneuil offre une très belle reconstitution historique, il plonge le spectateur sur les plages du Nord de la France confrontées aux affres de la guerre, détonations incessantes, mouvement de panique, bombardements, attaques aériennes, carcasses de véhicules, le spectateur est immergé au cœur de La bataille de Dunkerque.
Week-end à Zuydcoote est un film de guerre qui privilégie l’humain à l’action tonitruante,
Henri Verneuil capture avec justesse l’atmosphère tragique et oppressante de la guerre tout en soulignant toute l'absurdité de certaines situations, malgré sont approche très humaine, le cinéaste n'oublie pas les scènes d'action, notamment celle des soldats courant sous les tirs de la Luftwaffe.
Le film de Henri Verneuil peut compter sur un casting cinq étoiles, Jean-Paul Belmondo (À bout de souffle, Un singe en hiver), Jean-Pierre Marielle (Faites sauter la banque !, Un monsieur de compagnie), Pierre Mondy (Austerlitz, La Cage aux folles), François Périer (Le Samouraï, Le Cercle rouge), Catherine Spaak (Le Chat à neuf queues, Chers Parents), Ronald Howard (L'Ombre d'un homme, Inspecteur de service), Marie Dubois (Tirez sur le pianiste, La Grande Vadrouille) et Georges Géret (Le Journal d'une femme de chambre, Flic ou Voyou).
Jean-Paul Belmondo qui vient de jouer dans pas moins de six films en 1964, dont Cent Mille Dollars au soleil d'un certain Henri Verneuil, livre ici une très belle performance, très loin de son image de jeune premier séducteur, il interprète ici un soldat confronté à la guerre et à ses absurdités, il est accompagné par Jean-Pierre Marielle en infirmier désabusé et Pierre Mondy en soldat qui ne manque pas de mots, le casting est complémentaire car chacun incarne une facette de l’âme humaine.
Œuvre puissante qui porte un regard objectif sur la guerre et ses absurdités, Week-end à Zuydcoote interroge sur la condition humaine en temps de guerre en évitant tout manichéisme et en montrant la guerre dépourvu de tout héroïsme, porté par un casting impeccable et une reconstitution soignée, Week-end à Zuydcoote est un véritable classique du cinéma français.
Un classique
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Synopsis :
En France durant la Seconde Guerre Mondiale, dans les dunes et sur les plages de Zuydcoote, près de Dunkerque, des milliers de soldats français et britanniques sont coincés, attendant une improbable évacuation pour l'Angleterre sous les bombardements allemands.
Le sergent-chef Julien Maillat, un des nombreux soldats français qui attendent sur les plages une hypothétique évacuation, le jeune soldat désabusé tente de survivre malgré les affres de la guerre, ses rencontres avec la population, notamment un prêtre et Jeanne, une jeune femme retranchée dans sa maison en ruines, vont raccroché Julien à son humanité.
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Anecdotes :
Le tournage à Zuydcoote faillit être interrompu, Mme le maire se plaignait des bruits d'explosion et de ceux occasionnés par les tanks et les avions.
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La musique du film a été composée par Maurice Jarre avec des chansons chantées par Charles Aznavour.
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Le film a notamment été tourné à Bray-Dunes, commune voisine de Zuydcoote, Zuydcoote est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
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A six autres reprises, Henri Verneuil et Jean-Paul Belmondo ont travaillé ensemble à sept reprises, Un singe en hiver Cent mille dollars au soleil, Week-end à Zuydcoote, Le Casse, Peur sur la ville, Le Corps de mon ennemi et Les Morfalous.
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